Tu aimerais vivre de la photo et voyager la moitié de l’année, ou plus ? Est-ce qu’être influenceur voyage, ou alors, photographe de voyage est encore possible ?
Quelle est la réalité du métier ?
Comment gagner sa vie, comment facturer, comment développer sa crédibilité …?
C’est tout un tas de questions qui peuvent te traverser l’esprit…
Et pour y répondre, on te propose une interview avec Johan Lolos, qui est connu aussi sous pseudo @lebackpacker sur Instagram.
Il cumule à travers ses 4 comptes Instagram, une communauté d’environs 500 000 abonnés qu’il développe depuis 2013.
Au départ, il avait plutôt une casquette « influenceur », « instagrameur voyage ». Mais avec les années, il a développé davantage l’aspect « Photographe de voyage ».
Si tu ne vois pas la différence, ça tombe bien on va décortiquer ça pour toi. Tu découvriras les facettes de ces deux métiers.
Mais avant de commencer, on te propose d’avoir un aperçu de l’histoire de Johan.
Car son histoire te révèle un ingrédient qui fait toute la différence dans sa réussite (et qui fera la différence pour toi dans tes projets 😉 )
Les créateurs nomades : le podcast
Bienvenue dans la série d’articles et de podcast sur les créateurs nomades. Notre objectif est de partager avec toi l’histoire de créateurs qui exercent leurs métiers sur les routes ; qu’ils soient photographes, illustrateurs, développeurs, rédacteurs, graphistes, vidéastes ou troubadours !
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Le podcast créateurs nomades est aussi sur les ondes de la webradio Allo la planète.
Sommaire
- Tout plaquer pour voyager à temps plein
- La différence entre un instagrameur et un photographe de voyage
- La réalité des métiers d’instagrameurs et de photographes de voyage
- Est-ce trop tard pour devenir photographe de voyage ?
- Est-ce encore possible de se lancer sur instagram et devenir instagrameur de voyage ?
- Comment développer ta crédibilité et ta visibilité en tant que créateur indépendant ?
- Faut-il être sur Instagram quand on est un photographe professionnel ?
- Savoir se vendre quand on est un freelance
- Comment facturer tes prestations ?
- Comment développer ta carrière de photographe professionnel ?
- Financer ses projets perso en devenant ambassadeur
- Les inspirations et recommandations de Johan Lolos
- À retenir
- Pour aller plus loin
Destiné à une vie d’agence, Johan Lolos a tout plaqué pour voyager à temps plein avec son appareil photo.
Johan est Belge, il a étudié la communication et les relations publiques. Dans le cadre de son Master, il réalise un stage à Paris dans une agence de Marketing.
Tu sais… Le genre de stage qui te dégoute à vie de la vie professionnelle. Quand ton bureau est aussi grand qu’une voiture, et que ton boss te demande de faire un café en utilisant un chat interne, plutôt qu’en te parlant.
Johan rêve de voyage, de road trips et d’aventure. À la fin de son stage et son diplôme en poche, il prend un billet aller simple, direction l’Australie. Il ne sait pas quand il reviendra.
Sur place, il se rend compte que le coût de la vie est très haut et que ses 7000 euros d’économies vont fondre comme un Mc Flurry au soleil.
Il galère à trouver des petits boulots. Du coup, il décide de mettre à profit ce qu’il a appris dans la com’ et les relations publiques pour proposer son aide à une page Facebook qui compte 2 millions d’abonnés. En 2013, c’était du lourd.
Il décide d’envoyer un message à l’administrateur de la page et lui propose son aide.
De fil en aiguille, il se lance dans la création d’un collectif de blogueurs et s’associe au blog « Voyager loin », un site qui comptait 2 millions de visites par mois !
Grâce à ce partenariat, il développe au culot d’autres partenariats qui lui permettent de voyager plus et de vivre de belles expériences. Comme il travaille en ligne, sur internet, il peut ainsi voyager sans trop de contraintes.
Instagram en est encore à son âge d’or. Chaque jour, il poste des photographies sur son compte. Jusqu’à ce que …National Geographic le repartage et que la machine des abonnés s’emballe !
Tout s’enchaîne. Avec son culot, des emails et de la création de contenus quotidiens, Johan atteint la barre des 100 000 abonnés. Il décide alors de passer photographe pro en 2015.
Si tu dois retenir une chose du parcours de Johan Lolos (@lebackpacker), c’est d’oser. D’avoir de l’audace.
Parce qu’oser te permet de construire ta chance. Tu n’as rien à perdre à envoyer un email bien écrit pour réaliser quelque chose qui t’ouvrira des portes ou te permettra de réaliser tes rêves.
À ses débuts, Johan avait pour ambition de devenir influenceur pour voyager plus. Mais rappelons-le, c’était une tout autre époque. Ce mot était encore inconnu pour beaucoup.
Mais grâce à ses études en communication et en relations publiques, Johan a su vite déceler le potentiel de cette activité qui lui permettrait de vivre de la photo et du voyage.
Il racontait à ce moment-là ses voyages et ses aventures.
Mais depuis 10 ans, son activité et sa vision du métier ont évolué. Aujourd’hui, il préfère raconter des histoires authentiques d’autres personnes pour toucher les autres.
Depuis, il a réalisé de nombreux projets personnels, dont un livre Peaks of Europe qui s’est écoulé à 20 000 exemplaires.
Nous verrons un peu plus bas, l’impact des projets personnels sur la carrière et la pratique photographique de Johan.
Maintenant que tu as une idée du parcours de Johan, entrons dans le vif du sujet, pour voir comment toi aussi tu pourrais te lancer en tant que photographe indépendant grâce à ses 10 ans d’expérience.
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La différence entre Instagrameur et photographe de voyage, faisons le point !
Johan rappelle qu’il existe deux réalités que le public a tendance à mélanger :
- Tu peux être photographe de voyage sans avoir de compte Instagram, sans avoir d’audience. Ton objectif, tes contrats et les attentes de tes clients sont différents d’un rôle d’influenceur.
Le photographe de voyage propose ses services à des offices de tourisme qui utiliseront ses photos dans leurs propres communications : affiches, brochures, réseaux sociaux… Ou encore au service de la presse, ou alors d’activités annexes à ce milieu.
Par exemple, les entreprises qui produisent des produits outdoor comme The North Face pourraient avoir besoin de services de photographe de voyage. Pour ce type de missions, tu n’as pas besoin d’être influenceur et d’avoir des milliers d’abonnés.
- Les photographes/influenceurs, instagrameurs, eux, remplissent un rôle de promotion et de diffusion des destinations auprès de leurs communautés.
Cependant, tu peux envisager de faire des croisements entre ces deux activités.
Car tu peux remplir une mission de création de photographie, mais aussi d’influence si tu as une belle communauté.
Ce qui te permet donc d’augmenter la valeur de tes contrats, puisque tu offres deux services complémentaires.
Par contre, il faut savoir que ce type d’approche peut susciter quelques frictions dans la perception que le milieu photographique classique peut avoir de toi, surtout si tu passes d’influenceur à photographe pro.
C’est un problème que Johan rencontre actuellement.
Être photographe de voyage ou influenceur ne veut pas dire vacances et voyages tout frais payés
Si tu envisages de faire ce métier, il faut aussi en comprendre les réalités.
Si tu travailles pour des offices de tourisme comme l’a beaucoup fait Johan, tu ne vivras pas forcément une expérience de rêve.
En général, ce type de voyage professionnel est exigeant et épuisant. Ce n’est certainement pas pour tout le monde.
C’est une réalité que l’on a constaté de par nos copains qui ont cette vie et un premier blog trip d’essai.
Le blog trip, c’est un voyage, le plus souvent organisé par un office du tourisme, qui te fait visiter le plus de choses possibles en un minimum de temps. En contrepartie, tu dois publier des articles, des vidéos, des photos mettant en valeur la destination sur tes réseaux sociaux.
Si tu es influenceur et que tu réalises des blogs trips, attends-toi à être en mode intensif et à enchaîner les destinations.
Ce n’est plus du voyage, c’est du travail très cadré.
C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle Johan Lolos a choisi de lever le pied sur ce type de contrats.
Il voulait revenir aux sources : la liberté, l’exploration, le voyage un peu roots.
Il a trouvé une autre alternative pour remplacer la quinzaine de contrats (et donc de voyages pour des offices de tourisme), on t’en reparle un peu plus bas.
Est-ce trop tard pour être photographe de voyage ?
Dans le cas du photographe de voyage « classique », selon Johan Lolos, il n’est pas trop tard pour se lancer.
Disons que c’est comme tout marché qui semble saturé, tu peux te lancer en indépendant, développer ton réseau, approcher de potentiels clients et trouver tes premiers clients.
Aujourd’hui, il n’y a personne qui va t’en empêcher. Il y a toujours une place à aller chercher.
Par contre, si tu comptes te lancer en tant que photographe-influenceur ou instagrameur-voyage, c’est beaucoup plus compliqué de se faire une place aujourd’hui, car la plateforme sature. Mais… Ce n’est pas impossible.
Si Johan était à ta place aujourd’hui et qu’il devait tout recommencer, il aborderait le problème différemment, car le monde a changé.
J’ai l’impression qu’effectivement, j’ai été au bon moment, au bon endroit.[…] Le monde n’est plus le même et les opportunités ne sont plus les mêmes non plus. »
Johan Lolos
Il se focaliserait plus sur la vidéo s’il devait redémarrer aujourd’hui.
S’il voulait se lancer dans une démarche d’influence, alors il choisirait des plateformes émergentes, comme Tik Tok, car « c’est là que ça se passe ».
Faut-il se lancer sur Instagram et devenir instagrameur voyage ?
Instagram est en train de mourir petit à petit. »
Johan Lolos
Johan observe la plateforme depuis 8 ans et voit son déclin.
Depuis 3 ans, la tendance est à la baisse. D’ailleurs, depuis cette période, il ne « gagne » plus d’abonnés, il en perd.
Pourtant, cette perte d’audience sur Instagram n’est pas du tout le reflet de sa santé financière. Au contraire, il a de plus en plus de clients qui l’approchent alors qu’il a de moins en moins d’abonnés.
Ce qu’il faut retenir de cette expérience, c’est que ton nombre d’abonnés ne reflète pas ta valeur, tes gains, ton potentiel de développement.
Ça peut, oui, être un argument de crédibilité, mais cela ne fait pas tout.
C’est la preuve que l‘on ne dépend plus à 100% de cette plateforme pour pouvoir en vivre. On peut toujours vivre de sa passion ou de sa passion de la photo de voyage, tout en ayant alors une démarche un peu plus standard. »
Johan Lolos
Comment développer ta crédibilité et ta visibilité en tant que créateur indépendant ?
Développer des contenus dédiés au public que tu souhaites convaincre
Comme tu l’as vu, pour Johan Lolos, il est difficile de retirer l’étiquette « Instagrameur » vis-à-vis de l’industrie classique de la photo.
Cela pourrait changer s’il gagnait un grand concours ou un grand prix.
Alors pour gagner en crédibilité, il a décidé de créer un podcast et une chaîne YouTube dédiée uniquement à la photo et aux photographes.
J’ai envie de montrer à tous ces gens, tous ces gens de l’industrie photographique dite « classique », que ce n’est pas parce que tu as 400.000 abonnés sur Instagram ou que tu fais aussi des contrats d’influence, que tu n’es pas crédible en tant que photographe, que tu n’es pas crédible pour pouvoir gagner un prix en photo, ou pour pouvoir être exposé dans une galerie ou pour être digne d’avoir un agent photo. »
Johan Lolos
Et Johan prend le soin de soigner ses sujets et de choisir les termes abordés selon le public à qui il a envie de s’adresser. Ici, il ne parle pas de sa vie de voyageur mais du métier de photographe.
C’est une nuance à retenir dans ton projet : à qui tu t’adresses et pourquoi tu veux être crédible à leurs yeux ?
Si tu veux devenir photographe, on te recommande vivement d’aller y faire un tour car Johan et ses invités abordent en profondeurs toutes les réalités de ce métier, que ce soit le bon ou le moins bon. C’est une mine d’or d’informations !
Ne pas dépendre d’une seule plateforme
Instagram, comme YouTube ou toute plateforme qui ne t’appartient pas, peut fermer ton compte du jour au lendemain pour des raisons que tu ignores.
Et c’est plus fréquent que tu ne le penses… On a des amis qui en ont fait les frais.
Et comme on en discutait avec Johan Lolos, c’est que si tu te lances sur n’importe quel réseau pour gagner en visibilité ou crédibilité, il ne faut pas dépendre d’un seul canal.
Mais surtout développer une newsletter qui te permet de rester en contact direct avec tes abonnés, sans algorithme.
« Finalement, je n’ai besoin que d’une centaine de gens ultra fans de ce que je peux ramener et de ce que je peux leur apprendre […] je n’ai pas besoin de 400.000 personnes pour vivre de ma photo. »
Johan Lolos
À ses fans, Johan peut proposer des :
- tirages, des calendriers, son bouquin…
- workshops et formations
…. Finalement, tout ce qui fait vivre un photographe classique.
Johan aurait aimé développer une audience plus petite, mais plus qualifiée qui serait prête à le suivre partout.
L’idée, c’est d’exister en dehors et indépendamment de la plateforme pour tes abonnés et fans (car au final c’est la plateforme qui choisit si elle montre ou non tes photos/vidéos à tes abonnés, car il y a de plus en plus de contenus chaque jour).
Faut-il être sur Instagram pour être un photographe professionnel ?
Il est tout à fait possible de ne pas être sur Instagram ou toute autre plateforme pour être photographe. D’ailleurs, plusieurs amis photographes de Johan Lolos sont dans ce cas.
Tu peux utiliser la plateforme comme portfolio.
Il ne faut pas y être en se disant : « il faut que j’y sois avec 100.000 abonnés. »
Johan Lolos
L’art de savoir se vendre quand on est freelance, un indispensable
Je pense qu’aujourd’hui, c’est plus important de savoir vendre et savoir pitcher un client que d’avoir 100.000 abonnés. »
Johan Lolos
Et on ne te dira pas le contraire !
C’est comme cette obsession d’avoir un site web pour trouver des contrats : Ce n’est pas une obligation d’avoir un site, si tu sais t’adresser aux personnes qui ont besoin de toi, qui ont du budget et reconnaissent leurs besoins.
Dans ce cas, tu as deux options : la force du réseau ou alors, le culot, qui te permet d’entrer en contact puis de pitcher ton projet.
D’ailleurs, si tu veux te lancer en freelance, rejoins nos emails privés où l’on te partage nos meilleurs conseils pour te vendre, trouver de (très) bons clients et vivre d’une activité alignée avec tes valeurs.
Tu recevras aussi notre guide pour t’aider à pitcher, concevoir un portfolio efficace. On te tiendra aussi au courant de l’ouverture des portes de nos formations destinées aux créatifs.
Comprendre ce que tu apportes au client pour savoir combien facturer tes prestations.
Pour calculer tes tarifs en photo, tu composes avec ton tarif journalier et les droits d’auteurs.
Facturer au taux journalier une mission
Ton tarif journalier reflète ton expérience, tes compétences techniques, ton savoir-faire. Un débutant aura nécessairement une valeur inférieure au king de la photo,
Par exemple, il y a 5 ans, le tarif de Johan aurait été de 500 euros par jour quand aujourd’hui il facture 1000 euros par jour pour une journée de shooting. Ce sont les tarifs standard de l’industrie.
Ça, c’est la valeur de l’expérience et c’est aussi la valeur de la notoriété du photographe qui se paye.
La cession de droit d’auteur ou la vente de licence
Selon Johan Lolos, la valeur des droits d’auteur ne doit pas être un reflet de l’expérience du photographe (sauf cas exceptionnels, si le photographe a une grande notoriété sur laquelle l’acheteur va s’appuyer).
Par exemple, dans un cas standard de cession de droit pour la couverture d’un magazine, que tu aies 0 expérience ou 20 ans à ton actif, cela n’a pas d’impact sur la valeur de diffusion.
D’autant plus qu’en général, l’auteur est très rarement cité :
- Disons que ça va être un magazine qui va être vendu dans le monde entier.
- Tu vas prendre le paramètre que la photo va se retrouver dans le monde entier.
- Le magazine va être tiré à x exemplaires, etc.
Tous ces paramètres vont faire que ta photo va valoir un prix.
Mais à aucun moment, dans ces paramètres-là, le nom du photographe ou sa notoriété, son expérience ne sont pris en compte.
C’est une valeur de diffusion.
Il faut te rappeler que cette photographie (ou ce design sur un t-shirt), sera aussi un élément déclenchant la vente du produit et qu’il en fait partie.
C’est une valeur de diffusion, qui est indépendante de ta personne.
Tu vas donc facturer ta journée de shooting + tes droits d’auteurs.
Parce qu’imagine que tu fasses une photographie pour une affiche, une publicité :
- Si tu ne factures que ton taux journalier, tu gagnes 1000 euros.
- Mais si derrière, cette photo est exploitée dans le monde entier pendant 20 ans, tu es largement perdant.
L’impact des projets perso pour développer ta carrière de photographe professionnel
Pour faire une différence sur le long terme, un photographe, un créateur doit s’investir dans ses projets personnels.
Sortir de tes projets de commandes te permet d’aller sur des territoires différents, de montrer tes valeurs, de partager et de créer au-delà de la question financière.
Pour Johan, ce type de projet est indispensable. D’ailleurs, tous les photographes publiés ont grandi – ou se sont fait un nom – grâce à des projets perso.
Un projet perso te permet d’avoir un impact, de trouver du sens.
C’est impératif d’avoir des projets personnels, c’est ça qui me fait vivre et tous les plus grands photographes du monde, tous les plus beaux livres photos qui existent, les plus belles expos, c’est toujours des projets perso. »
Johan Lolos
Mais attention, ne pense pas à la monétisation de ton projet perso comme point de départ.
Ça peut être une finalité.
Mais si tu y penses dans ce sens-là, alors tu risques de retourner dans le cercle vicieux de la commande, de l’autocensure et de t’enfermer.
L’âme d’un photographe, c’est ses projets perso.
C’est important pour nous de te rappeler ce point.
Car comme on en parle souvent à nos élèves du Campus des Créateurs Nomades, ton projet perso est un moyen de monter en compétences, de développer ton réseau, de trouver ta voie, d’établir ta crédibilité et d’augmenter en visibilité.
C’est un peu comme la bouteille d’oxygène qui permet de marcher sur la lune. Pourtant, beaucoup de créateurs se concentrent sur le vaisseau (l’argent et les clients). Mais sans bouteille d’oxygène, tu ne pourras pas atteindre le but ultime.
Financer ses projets perso en devenant ambassadeur
Avec l’évolution de sa carrière et son envie de se détacher des contrats pour les offices de tourisme, Johan a trouvé une alternative en devenant ambassadeur de Toyota.
Avant de creuser le sujet, définissons la relation qui unit l’ambassadeur à la marque :
« Ambassadeur », ici, signifie que Johan produit des photographies chaque mois pour Toyota qu’il leur vend. Il n’a pas d’obligations de poster sur ses réseaux sociaux. Toyota réalise des films avec lui pour montrer son travail.
Sa relation est donc différente, car c’est une mission sur le long terme qui lui permet une certaine sérénité et lui assure un revenu régulier.
Et ce revenu, lui permet donc de s’investir dans des projets qui comptent pour lui, ou participer à des missions moins rémunérées pour des causes qui l’intéressent.
Par exemple, il a pu partir avec Médecins sans frontières à Haïti pour couvrir plusieurs de leurs missions. Et cette expérience était une des plus marquantes en tant que photographe.
Tu te sens utile parce que tu n’es pas en train d’essayer de vendre du rêve et du voyage et des grands espaces sur Instagram. Tu essaies juste de faire prendre conscience à tes abonnés […] des réalités qui existent dans d’autres pays, d’autres pays qui n’ont pas les mêmes chances qu’on a en Belgique, en Europe, dans le monde occidental, au Canada, etc. »
Johan Lolos
Les inspirations et recommandations de Johan Lolos
Pour finir cet interview avec Johan qui a fait un sacré bout de chemin depuis l’ouverture de son compte @lebackpacker sur Instagram, nous lui avons demandé de partager ses recommandations :
Les photographes :
Les magazines pour nourrir ta culture photo :
Où suivre Johan Lolos ?
Sur Instagram :
Son podcast Blue Hour
Les points clés à retenir :
- Il faut de l’audace et oser pour avoir de la chance. Tu n’as rien à perdre à envoyer un email.
- Les projets perso te permettront de développer ton identité de photographe et de te démarquer.
- Distingue les projets de diffusion (d’influence) et de création pour une autre entité. L’Instagrameur voyage remplit une fonction différente d’un photographe de voyage classique.
- Ne te base pas que sur Instagram pour développer ton activité, diversifie tes réseaux.
- Tu n’as pas besoin d’avoir des milliers d’abonnés pour vivre de la photographie de voyage.
Pour aller plus loin :
- Apprends à écrire des emails qui se démarquent : on analyse un email de prospection qui a fini à la poubelle et on te montre les erreurs à éviter.
- Rejoins nos emails privés ci-dessous pour recevoir notre guide pour te lancer en freelance sans stress et kiffer, des astuces qu’on ne partage pas ailleurs pour faire de toi un créatif qui vivra de sa passion. Tu seras aussi le premier averti de l’ouverture des inscriptions à nos formations.
- Découvre notre formation sur le réseau et la prospection pour apprendre à écrire des emails impactant, utiliser tes projets perso comme outil pour construire un réseau authentique (même si tu es introverti).
Morgante dit
Bonjour ,
Je suis photographe indépendante et grande voyageuse, prochaine je pars découvrir les États Unis pour vous donner une idée de voyage.
Je voulais avoir plus d’information pour développer mon image au sein d’un statut d’influenceur ou autre.
Vous pouvez allez voir mon site internet.
Bonne journée
Clem et Mumu dit
Bonjour Laura et merci pour ton message !
Je t’invite à t’inscrire à notre newsletter et à télécharger gratuitement le guide gratuit, on partage plein d’information pour t’aider à développer ton activité. 🙂 À très vite !