Graphistes, illustrateurs, photographes, créatifs comment fixer vos tarifs ?
Lorsque l’on se lance à son compte, la première question qui vient à l’esprit est souvent liée aux tarifs.
Combien facturer un client ?
Est-ce que c’est trop cher ?
Mon devis est-il crédible ?…
Voyons ensemble les points essentiels à prendre en compte.
1 – Évaluer sa valeur et rester rentable
Un tarif est une donnée abstraite
La valeur pour un de vos services dépend de nombreux éléments. Et j’aime souvent prendre l’exemple d’un shooting photo pour montrer à quel point “ça dépend”.
Imaginons que je te dise que je souhaite que tu couvres un mariage.
Pour réaliser ton tarif, tu vas probablement prendre en compte :
- Le nombre d’heures sur place
- Le déplacement
- Le travail de retouche
- Le matériel acheté.
Et tu vas arriver avec l’idée d’un tarif client.
Mais en réalité, le tarif pourrait être de 100 euros comme de 8 000€ et il pourrait être accepté ou refusé.
Car tout dépend du client que tu as en face, de ses exigences, de ta crédibilité, du niveau de service offert.
Certaines personnes n’ont pas envie d’avoir les services d’un photographe pro à leur mariage et de mettre tout le budget dans le buffet.
D’autres clients, veulent un mariage grandiose avec des photos qui épateront leurs arrière-arrières-arrières-petits-enfants. Pour certains, les photos de ce moment important de la vie sont essentielles et les rater est hors de question.
Ce mécanisme est vrai pour les designers graphiques qui vont proposer un logo à un boulanger. Si le boulanger a vocation à rester un artisan de quartier, ou s’il à l’intention d”avoir des succursales partout dans le monde, comme PAUL, La prestation est différente et la cession de droits d’auteurs aussi.
Petit exercice : analyse la prochaine fois que tu achètes quelque chose l’importance que tu donnes à cet objet et la valeur que tu es prêt à mettre dedans.
Donc, lorsque l’on me demande, “combien je devrais facturer pour cette mission en graphiste”, ma réponse sera toujours : “ça dépend” !
Évaluer le coût de son travail
Lorsque tu réalises un projet, il est important de garder à l’oeil que tu dois rester rentable.
Même si ton travail est une passion.
C’est essentiel pour durer et préserver ce métier que tu aimes.
La première étape est dévaluer le coût de ton travail et de combien tu as besoin pour vivre. Ton objectif est de t’assurer de pouvoir subvenir à tes besoins et de ne pas te mettre en danger financièrement.
Donc tu peux calculer tes coûts de vie perso pour estimer le “salaire” que tu te verseras à la fin du mois.
Ensuite, tu calcules tous les coûts liés à ton travail : charges, cotisations, frais de matériel, assurances, etc.
Ajoute un montant pour tes investissements et ta sécurité financière.
Et enfin, calcule le nombre d’heures facturables que tu peux réaliser sur un mois.
C’est souvent oublié, mais quand tu es freelance, tu ne travailles pas 35h sur une mission.
En effet, tu passeras un certains temps sur d’autres poste de travail : la comptabilité, la recherche de clients, ta visibilité, ton réseau, tes projets personnels, etc…
Une fois que tu as toutes ces données, tu peux établir ton taux horaire ou ton TJM (taux moyen journalier). Le TJM est très pratiqué dans le milieu des freelances français. Clique ici pour en savoir plus sur le TJM.
Tu peux t’aider d’un tableur pour faire ce travail. Si tu as un logiciel comptable, tu pourras t’aider de celui-ci pour avoir une vision juste et ne rien oublier.
Si tu es déjà freelance ou que tu aimerais te lancer, nous avons écrit un guide gratuit pour développer ton activité de créatif :
2 – Les différents mode de rémunération pour les freelances en création
Les graphistes, illustrateurs, photographes, vidéastes et tous les métiers créatifs ont la possibilité de facturer selon plusieurs facteurs et les combiner dans certains cas.
1 – Frais de création et de prestation
Ici, tu calcules le montant de tes prestation selon ton tarif horaire ou journalier (TJM).
Ce mode de rétribution peut-être réalisé sous plusieurs formes : au forfait, à l’heure, à la demi-journée, à la journée.
Mais il est aussi possible d’établir ce tarif, selon la valeur du projet.
C’est un peu plus complexe à évaluer, mais l’idée est de définir quelle valeur tu apportes à un client et de définir un montant proportionnel pour ta rémunération.
L’avantage ici, c’est que vos visions sont alignées.
2 – Droits d’auteurs
Les créatifs qui travaillent pour des entreprises et non pas pour des particuliers, peuvent prétendre à des droits d’auteurs (à vérifier selon ton statut).
Contrairement à ce que beaucoup de clients peuvent s’imaginer, payer des frais de création ou des honoraires pour la création d’un logo par exemple, ne suffit pas à avoir le droit d’utiliser la création à sa guise.
Lorsque tu crées une création originale, tu cèdes des droits d’utilisation à ton client. La cession s’évalue selon l’usage autorisé par le créateurs. Ils s’établissent selon 4 grands critères :
- L’exclusivité ou non
- La territorialité
- La durée de la cession
- Les supports d’utilisation
D’ailleurs dans l’interview de Johan Lolos, nous avons abordé cette question dans son métier de photographe de voyage.
Les outils pour calculer ses tarifs dans les métiers créatifs
1 – Le calkulator pour t’aider évaluer tes tarifs et droits d’auteurs
Mais sur quels supports s’appuyer pour trouver les tarifs justes ?
Il n’y a pas de réponse exacte, puisque c’est toi qui détermine la valeur de ton travail (et ton client en signant le devis ou non).
Money design est une association qui aide les designers à valoriser leur travail. Ils ont mis en place le calkulator en coopération avec l’Alliance France Design (AFD).
Cet outil t’aide à tarifer tes créations dans un esprit gagnant-gagnant. Il compare 800 exemples réels, 10 disciplines du design, 27 devises et 45 pays.
Parmi les disciplines, tu retrouves :
- Processus design, Design Thinking
- Design Médias Numériques
- Design Graphique
- Design produit
- Textile
- Mode
- Photographie
- Illustration
- Design d’espace
- Texte
Il existe une formule gratuite et des formules payantes selon tes besoins.
Cet outil m’a aidé pour évaluer le coût de certains de mes contrats.
2 – Les grilles des associations pour chiffrer ses droits d’auteurs.
Pour les droits d’auteurs, selon ta profession et ton pays tu peux t’appuyer sur les barèmes établis pas les associations professionnels.
Par exemple, en France l’Adagp, propose un barème au format PDF chaque année.
Ou encore, les photographes français peuvent aussi commander le barème de l’UPP (union des professionnels de la photographie). Le guide est offert à leurs adhérents.
Pour aller plus loin
Lis cet article :
À ce stade tu peux avoir peur de présenter ton devis, et surtout avoir peur de te vendre. Alors, on t’a préparé un article pour dépasser cette crainte.
Participe au Quiz augmenté : “Quel freelance es-tu ?”
Tu détermineras ton plan d’action et recevras des ressources selon ta personnalité d’indépendant. Clique ici pour faire le quiz.
Rejoins le Workshop : “la sécurité financière en freelance pour réaliser les projets qui comptent”.
Tu as envie de te lancer en indépendant ou de développer ton activité ? Mais tu ressens le besoin d’être accompagné dans l’aventure ?
Ça tombe bien, on a créé le Campus des Créateurs Nomades pour toi avec un Workshop dédié à la sécurité financière pour les freelances ! Clique ici pour en savoir plus.
Tu rejoins une communauté, une formation et un accompagnement pour booster ton projet pendant 1 an.
Laisser un commentaire