Bienvenue au Québec ! Vous visitez la région à la fin de l’hiver, début du printemps ? C’est le moment de vivre une expérience incontournable : se remplir la panse dans une cabane à sucre !
Une quoi ? La cabane à sucre a l’avantage de vous faire découvrir des spécialités québécoises qui mettent à l’honneur le sirop d’érable. C’est aussi l’occasion de faire une sortie entre amis ou encore de rencontrer des québécois et de partager une grande tablée dans un cadre traditionnel. Autant vous le dire, c’est l’endroit où aller si vous n’avez rien mangé depuis 3 jours. Et vous n’aurez plus faim les 3 jours suivants ! Après un repas copieux, une petite marche au milieu des érables est vraiment salutaire.
Les vraies cabanes à sucre sont situées au cœur des érablières, c’est-à-dire là où l’on récolte l’eau d’érable et où on la transforme. Si vous souhaitez en savoir plus sur la technique, rendez-vous sur la vidéo en bas de la page.
Quelle cabane à sucre choisir ?
Depuis le temps que nous sommes basées au Québec (9 ans pour Mumu et 6 ans pour Clem), nous avons eu l’occasion d’en tester plusieurs.
L’Érablière Charbonneau, située au Mont Saint-Grégoire, est de loin notre préférée : les magnifiques constructions en bois rond et le cadre champêtre n’y sont pas pour rien. En effet, le domaine est énorme et propose plusieurs sentiers pédestres pour se dégourdir les jambes. C’est à une quarantaine de minutes en voiture de Montréal, vous verrez de nombreuses cabanes à sucre dans le secteur.
Si vous avez des enfants, l’endroit est vraiment adapté : jeux, animaux, tours en tracteur (gratuit) et tours de poney sont proposés (payant).
La qualité de la nourriture est vraiment un gros plus pour cette adresse et le prix demandé est tout à fait correct : 28,95$ + taxes par adulte les week-ends. D’ailleurs, les Québécois ne s’y trompent pas et l’endroit est très populaire ; il vaut mieux réserver. Un coupon rabais de 3$ à imprimer est disponible sur leur site web.
Que mange-t-on dans une cabane à sucre ? Parce que c’est quand même le plus important.
Voici les plats (à volonté !!!) que l’on a eu la chance de déguster : soupe aux pois, creton, salade de choux, marinades maison, omelettes, jambon, saucisses à l’érable, fèves au lard, patates rissolées, pommes de terres bouillies, oreilles de crisse (sorte de lard frit), tourtières maison et ragoût de boulettes. Bien sûr, le tout arrosé de sirop d’érable ! Ces deux derniers plats, typiquement québécois ne sont d’ailleurs pas systématiquement proposés dans toutes les cabanes à sucre. Vérifiez le menu, ce serait vraiment dommage de passer à côté ! Les thés, cafés, tisanes et lait sont également inclus. Un bar est également disponible sur place.
Vous pensiez en avoir fini ? Et non, il y a encore les desserts : tartes au sucre, crêpes et coulis de caramel à l’érable (une tuerie), galettes de sarrasin, pets de sœur et… la tire sur neige ! On vous invite d’ailleurs à déguster la tire sur neige à la salle d’évaporation de l’eau d’Érable.
L’épisode des petits aventuriers vous donnera d’ailleurs un avant-goût de l’expérience :
Finalement, le seul plat qui manquait c’était les grands-pères dans le sirop ! Le dessert préféré de Clem à la cabane à sucre. Qu’à cela ne tienne, on essaiera d’en faire à la maison !
Fun facts :
Parmi les plats cités ci-dessus, certains ont vraiment des noms qui nous ont fait sourire, on vous raconte la petite histoire :
Oreilles de crisse /christ : chips de lard grillées ou frites
Il semblerait que cette expression soit née dans un camp de bûcherons : un homme de ce camp avait une oreille en chou-fleur suite à de multiples bagarres. La ressemblance entre l’oreille et le lard frit donna naissance à une blague du cuisinier « Qui veut des oreilles du grand Christ ? » d’où l’appellation « oreille de Christ / crisse ».
Pets de sœur : pâtisserie, dessert
Apparemment, cette pâtisserie a tendance à déclencher des flatulences lors de la digestion… Et les bonnes soeurs persistaient à en cuisiner en abondance dans les presbytères… Ambiance !
Grands-pères : pâtisserie, dessert
Il existe deux hypothèses sur l’origine de cette expression. La première, serait, qu’auparavant, on donnait la tâche de mélanger le sirop d’érable dans le chaudron aux grands-pères car elle ne nécessitait pas beaucoup d’efforts. La deuxième, met en avant la ressemblance de la pâtisserie avec les traits de visage d’une personne âgée. De plus, cette pâtisserie serait facile à manger pour les personnes âgées qui n’ont plus beaucoup de dents.
Laisser un commentaire