Tu t’es déjà demandé comment devenir photographe et vidéaste (Youtuber et formateur en même temps !) ? Tu ne sais pas par où commencer ? Ça tombe bien, on a demandé à Olivier Schmitt de te partager son parcours impressionnant.
Olivier Schmitt est originaire d’Alsace et vit Colmar. Et cela ne l’empêche pas d’être un créateur de contenu comptabilisant plus de 120 000 abonnés sur Youtube, d’être formateur et surtout photographe et réalisateur freelance.
Tu découvriras comment Olivier a débuté, ses conseils si tu souhaites te lancer en tant que photographe ou vidéaste professionnel.
Nous verrons aussi l’opportunité qu’offre le fonds d’aide aux créateurs vidéo sur Internet « CNC talent » qui peut être en tremplin pour tes projets vidéos.
Évidemment, on fait un petit point sur la question du matériel en voyage puisqu’ Olivier a fait une expérience de minimalisme à La Réunion. 🙂
Olivier partage avec toi ses défis, enjeux et la réalité du métier.
Les créateurs nomades
Bienvenue dans la série d’articles et de podcasts sur les créateurs nomades. Notre objectif est de partager avec toi l’histoire de créateurs qui exercent leur métier sur les routes ; qu’ils soient photographes, illustrateurs, développeurs, musiciens, graphistes, vidéastes ou troubadours !
Découvre ici leur interview sur notre podcast : les créateurs nomades . Abonne-toi sur iTunes , Spotify, Deezer ou Google podcast ! Tu pourras écouter leur histoire dans le métro, sur la plage, au marché ou dans ton van !
Une formation atypique
La formation d’olivier n’a pas été une grande ligne droite : après avoir obtenu son BAC S péniblement (c’est lui qui le dit ! ) avec 10 de moyenne, il s’est lancé dans des études dans les réseaux — télécoms.
Petit à petit, Olivier commence à faire de l’infographie pour l’association d’élèves de sa formation et… une vidéo ! Sur son temps libre, il pratique beaucoup le skate et aime bien faire des vidéos avec ses amis… un premier signe 😉
Ses débuts dans le domaine artistique
Petit à petit, Olivier Schmitt s’intéresse au domaine artistique, notamment l’infographie. Il découvre alors la 3D et les effets spéciaux et s’inscrit à un master dans ce domaine à Paris.
En parallèle, Olivier se lance dans la photo d’événements avec un ami, ce qui lui permet de participer au financement de ses études.
Il trouve ensuite un travail dans un grand studio d’animation, Illumination MacGuff. Il participe à la production de films comme, Le Lorax, Moi moche et méchant 2, Minions et Comme des bêtes. Olivier occupe ainsi le poste de Technical Director dans une équipe de 6-7 personnes.
Olivier et ses collègues servent à faire tampon entre les graphistes et les développeurs. Ce poste demande beaucoup de polyvalence, autant technique qu’artistique et une grande maîtrise des logiciels ainsi que de la programmation.
Par exemple, il lui arrive de devoir débuguer des scènes 3D ou encore de devoir créer des outils pas forcément prévus dans le logiciel pour faciliter la tâche des graphistes.
Olivier Schmitt est d’abord entré en stage dans cette entreprise a été ensuite embauché avec un statut d’intermittent du spectacle (comme 90 % des personnes qui travaillent dans ces studios) : il obtient ainsi des contrats de travail de 3, 6 mois et même 1 an, avec des semaines de 39 h.
Bref, il devient un « permittent », soit un intermittent permanent, car ses contrats se renouvellent de mois en mois.
Ce statut particulier laisse ainsi la possibilité au travailleur de changer de studio à l’issue de son contrat, de continuer avec le même studio ou encore de partir travailler sur un projet différent. C’est ce qu’a fait Olivier.
Travailler sur tes propres projets en parallèle est un excellent moyen de développer ton activité d’indépendant. On te détaille cette approche dans le guide Lancer et booster ton activité de créateur freelance. Tu peux le télécharger ci-dessous.
Le poids du salariat
Je sentais que je n’étais pas vraiment fait pour être dans le monde du salariat.
Après quelques années, Olivier ressent le poids de la routine. Pourtant, il adore son métier. Mais le fait d’être assis derrière un bureau toute la journée lui pèse énormément. Et l’air de rien, son travail devient de moins en moins créatif…
Finalement, il décide de suivre les traces de son frère, entrepreneur sur le web, en se lançant à son compte.
Se lancer en douceur comme photographe et vidéaste
J’ai quitté deux fois mon poste chez MacGuff.
Olivier Schmitt a vraiment commencé dans l’entrepreneuriat en faisant de la photographie de mariage en autoentrepreneur. Malheureusement, cela ne lui suffit pas pour en vivre à Paris.
Il continue donc chez McGuff en parallèle, tout en cherchant des clients à côté. Suite à une fin de contrat avec le studio, il se met d’accord avec son superviseur de l’époque pour ne pas renouveler immédiatement son contrat.
Ainsi, Olivier s’offre la possibilité de partir quelques mois mais sans la garantie de retrouver du travail à son retour.
Olivier choisit alors de partir 3 mois aux États-Unis pour développer ses talents de photographe. À l’issue du voyage, il se rend compte que c’est vraiment ça qu’il veut faire et qu’il va avoir besoin d’investir dans du matériel pour progresser davantage et se professionnaliser.
Suite à ce voyage, il retourne travailler pour Illumination MacGuff pour 9 mois.
Le voyage aux USA lui a donné la confiance qui lui manque. En tant que vidéaste et photographe, il comprend aussi ce qui l’intéresse : il veut créer du contenu de manière indépendante.
À son retour de voyage, Olivier Schmitt cherche à obtenir des retours sur ses photographies. Ces retours de photographes ou de professionnels dans le domaine de l’image ont été un déclencheur : Olivier va poursuivre dans cette voie et creuser dans la photographie.
À qui demander des retours sur son travail ?
Olivier commence à montrer son travail d’abord à son entourage. C’est une bonne chose pour démarrer.
Mais garde en tête que dans ton cercle privé, les retours ne sont pas toujours objectifs : tes proches ne voudront pas te vexer ou alors, ils n’ont tout simplement pas l’expertise en photographie ou en vidéo, par exemple.
Olivier contacte donc surtout des amis qui travaillent déjà dans ce domaine.
On te recommande d’ailleurs d’utiliser au maximum ton réseau : dans un premier temps, tu pourras recevoir des conseils pour t’améliorer et pourquoi pas trouver un mentor qui t’apprendra toutes les ficelles du métier. Dans un deuxième temps, ton réseau sera une arme redoutable pour trouver de bons clients.
Tu peux d’ailleurs retrouver nos conseils en téléchargeant le guide gratuit pour développer ton activité de freelance et voyager plus :
Les forums de passionnés ou les groupes Facebook sont également une très bonne manière d’obtenir des retours sur ton travail. Si tu t’intéresses à la photo et à la vidéo, Olivier Schmitt a d’ailleurs créé un groupe Facebook qui s’appelle l’Atelier des Créateurs. L’objectif de ce groupe est le partage des connaissances, des créations, mais aussi les rencontres entre créateurs.
Ainsi, en prenant contact avec des professionnels de la photo ou de la vidéo, tu vas progressivement apprendre plein d’astuces. Et après quelque temps, tu pourras les accompagner sur des shootings photo ou vidéo pour observer et apprendre.
La peur de se lancer en freelance dans un métier créatif
La peur n’est pas trop dans le caractère d’Olivier : il préfère foncer (quitte à se planter). Mais cela n’empêche pas qu’il avait des questions et des incertitudes au moment de se lancer : est-ce que ce métier serait rentable ? Allait-il pouvoir en vivre et payer ses factures ?
Cependant, il n’a pas laissé ces questions miner son moral et s’est focalisé davantage sur le plaisir d’être indépendant et d’exercer une passion.
Le créateur recommande de persévérer et de ne pas baisser les bras, même devant les démarches administratives. 😉
J’ai commencé petit à petit, sans penser forcément à être à mon compte.
La transition d’Olivier vers le statut de freelance photographe et vidéaste a été longue. Ceci lui a sans doute permis d’apprivoiser ce nouveau statut plus facilement : il a pu bénéficier de l’exemple de son frère entrepreneur et d’un ami.
Son expérience étudiante de photographe de soirée a également beaucoup aidé.
Si tu penses te lancer, on te déconseille de démissionner du jour au lendemain. Fais des tests, regarde si tu aimes vraiment être à ton compte. Trouve tes premiers clients sans avoir de pression financière, en faisant des contrats à côté. Tu peux développer un projet personnel à côté du travail (c’est que nous avons fait). Ou tu peux aussi décider de prendre un break de quelques mois pour tester ton idée… Il y a de nombreuses façon de réussir mais il faut prendre le temps de construire son projet.
Les qualités pour réussir en tant que vidéaste – photographe
Olivier Schmitt distingue plusieurs facettes à cultiver si tu veux réussir en photo ou en vidéo :
- La combativité, la force de caractère qui te permet de persévérer dans ton projet. Tu sauras aussi réagir en cas de coup dur.
- Une certaine fibre commerciale, du bagout, de la tchatche : elle te permettra de trouver tes premiers clients.
- Connaître ses capacités techniques et artistiques, mais aussi ses limites. Ainsi, ne promets pas quelque chose à un client alors que tu sais pertinemment que tu ne peux pas le livrer.
- Savoir à quel type de clients on correspond : Olivier cite par exemple le shooting en studio vs le shooting en extérieur où il sera beaucoup plus à l’aise. Si tu fais du studio, tu dois aussi être à l’aise pour gérer la lumière artificielle, par exemple.
- Connaître son matériel : tu es un professionnel, tu dois connaître ton matériel sur le bout des doigts.
Trouver son premier client quand on est photographe/vidéaste
Aller vers les autres
Pour Olivier, la capacité à aller vers les autres est idéale pour démarrer son activité.
Ainsi, pour trouver son premier client, il y est allé au culot : il a croisé un shooting pour une jeune marque près de la tour Eiffel à Paris et il est directement allé voir la personne qui semblait être responsable du shooting sur place.
Ils ont alors sympathisé et finalement, Olivier a pu faire ses premiers shootings avec cette marque par la suite.
Lors de la première rencontre, il est essentiel de t’intéresser à eux et de leur poser des questions sur leur métier.
Être sûr de soi
Olivier te recommande d’ailleurs d’avoir un petit pitch, d’être préparé à te présenter : de cette manière, tu seras plus sûr de toi, tu ne vas pas bégayer et tu énonceras clairement ce que tu sais faire.
C’est important d’être sûr de ce qu’on sait faire et même de survendre un peu ce qu’on sait faire…mais tout en sachant que derrière on pourra quand même l’assumer en bossant un petit peu avant la prestation…il faut les faire rêver les clients, il n’y a pas trop de choix… surtout quand on débute.
En effet, pour trouver tes premiers clients, il faut qu’ils sentent qu’ils sont entre de bonnes mains. Si tu hésites et que tu n’es pas sûr de toi, ils ne te feront pas confiance. Il vaut donc mieux éviter de se présenter comme un débutant et de se mettre en situation de besoin.
Si tu as confiance en toi, le client aura confiance en toi.
Nous en parlons d’ailleurs dans notre guide de 50 pages pour devenir un créateur freelance. Tu dois t’affirmer en tant que créateur et publier tes productions. Alors, si tu ne l’as pas encore lu, télécharge-le ici :
Actionne ton réseau
Ensuite, quand tu commences à être plus âgé (25 ans), tu vas pouvoir actionner quelque chose que tu t’es constitué — des fois sans t’en rendre compte : ton réseau.
Moi qui ai fait des études de communication en licence, forcément j’avais des amis en agence de communication. J’ai pu travailler avec eux.
Par exemple, tu peux contacter des amis du lycée ou du collège, il y en a certainement quelques-un qui ont un poste dans une entreprise avec des besoins en communication.
Les conseils d’Olivier Schmitt pour devenir vidéaste et photographe
Olivier te recommande d’investir dans de bonnes chaussures !
Il te conseille aussi d’éviter de trop te focaliser sur le matériel : monter en gamme de matériel te permettra de gagner en productivité, en efficacité et en rentabilité quand tu seras un professionnel aguerri, mais pas avant !
Il te conseille de travailler sur ta technique et ta créativité avant d’investir dans trop de matériel : tu dois avant tout sortir et produire !
Toute cette sensation de se dire : tout a déjà été fait, du coup ça sert à rien de le faire…pourquoi je ferais ça si c’est juste pour copier les autres ?
En tant que vidéaste, tu dois bien te connaître : par exemple, Olivier ne regarde pas trop ce que font les autres pour éviter d’être influencé…
Comment jongler avec toutes ses activités ?
Olivier Schmitt est à la fois créateur de contenu pour sa chaîne YouTube et son compte Instagram. Il travaille également pour des clients en vidéo. Cet été, il a donné des formations en présentiel à l’occasion d’un tour de France. Olivier donne aussi des conférences et jusqu’il y a peu, il enseignait dans des écoles.
Moi qui suis très perfectionniste, je vais essayer d’en faire moins plutôt que de risquer de commencer à faire mal.
Néanmoins, Olivier se rend bien compte qu’il a des limites et qu’il va devoir se recentrer sur ce qui lui tient vraiment à cœur.
Avoir son entreprise quand tu n’es plus autoentrepreneur, mine de rien, il faut être très prudent pour ne pas se casser la gueule, surtout les premières années, c’est crucial…
Mais il a trop d’idées, il veut faire trop de choses ! Il a encore du mal à faire des choix…
Olivier essaie de prioriser ses projets à l’aide de 2 critères :
- sa ligne éditoriale : le plaisir de faire un projet à but non commercial et de le partager avec sa communauté.
- la rentabilité : il doit payer ses factures à la fin du mois, comme tout le monde.
Création vs transmission du savoir
Pour moi, les deux sont un peu confondus, vu que je transmets du savoir via de la création…
Olivier Schmitt adore échanger avec sa communauté et multiplier les occasions de rencontre. Il participe d’ailleurs chaque année au salon de la photo et espère avoir l’occasion de rencontrer de nombreux abonnés. Ce type de rencontres est pour lui l’occasion de partager, d’échanger et d’avoir des retours concrets sur son travail.
Si je fais de la photo et de la vidéo aujourd’hui, c’est d’abord pour moi. Et si ça plaît aux autres, et bien j’en suis ravi… et même si ça ne plaisait pas aux autres, et bien je ferais quand même de la photo parce que j’aime faire ça !
Ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est de créer du contenu photo ou vidéo. Pour lui, dans tous les métiers artistiques, il y a une part d’égoïsme, car tu fais ce métier avant tout par plaisir personnel. Mais il souligne aussi l’importance de ne pas perdre cette passion à cause de raisons commerciales.
Le plus gros risque, c’est de bosser que pour le pognon, de bosser que pour ses clients et d’oublier pourquoi on fait ce métier et pourquoi on a décidé d’être à notre compte et qu’est-ce qui nous anime au fond…
La pression de l’audience sur YouTube
La chaîne d’Olivier compte 121 000 abonnés au moment où nous écrivons ces lignes.
Avoir une audience de cette taille lui donne beaucoup de pression, car il ne veut pas la décevoir. Du coup, il essaie d’augmenter la qualité de ses contenus de vidéo en vidéo, il a un niveau d’exigence très haut pour sa chaîne.
Ce perfectionnisme le conduit malheureusement à sortir moins de vidéos sur sa chaîne. La peur de ne pas correspondre aux attentes de son audience est très présente.
Il y a des hauts, il y a des bas. Dans la création de contenu YouTube, il y a des moments où on est à fond, on est heureux. On va sentir qu’on fait le contenu au moment où il faut et que ça nous fait plaisir et qu’on est en synergie avec notre audience …et puis y’a des fois — comme dans tous les métiers — où on a moins la patate, on est moins motivé…
Olivier conseille donc de rester positif et de bien s’entourer. Les collaborations avec d’autres Youtubeurs, ou même des abonnés qui ont des choses à partager permettent de garder la flamme et de rester créatif.
C’est à nous en tant que créateurs de trouver la limite et de faire ça correctement en respectant notre ligne éditoriale. Mais on maîtrise jamais la façon dont ça peut être interprété par notre audience.
Il insiste aussi sur le risque de produire des vidéos systématiquement sponsorisées, ou avec des partenaires, etc. Si ton contenu paraît uniquement drivé par des intérêts commerciaux, cela peut mal passer auprès de ton audience.
Olivier a une communauté très bienveillante qui est aussi très compréhensive vis-à-vis des obligations financières des créateurs indépendants sur YouTube. Mais il fait quand même attention à ne pas les bombarder d’offres commerciales.
L’aide CNC Talent pour les vidéastes
La chaîne YouTube d’Olivier Schmitt a bénéficié du fonds d’aide aux créateurs vidéo sur Internet « CNC talent » lors de la première année de mise en place de cette subvention, en 2018.
Il s’agit d’une aide nationale à la création de contenu vidéo sur le web, qui peut s’élever à 50 % du devis total d’un projet. L’aide est plafonnée à 30 000 euros. Tu peux retrouver tous les détails sur le site web du CNC. N’oublie pas de valoriser ce que tu apportes dans le projet (matériel, frais annexes).
Tu peux y prétendre, que tu sois en indépendant ou en entreprise si ta chaîne dépasse le seuil des 10 000 abonnés ou que tu as gagné un prix dans un festival. Il y a certaines conditions à remplir, bien entendu.
Une commission du CNC se réunit une fois tous les deux mois pour examiner les dossiers déposés.
Le dossier est plutôt simple à monter, mais tu dois vraiment donner le meilleur de toi même pour réussir à séduire le jury et montrer que tu es professionnel dans ta démarche.
Le pitch vidéo de 3 minutes doit vraiment présenter ton univers, ta démarche artistique, ton professionnalisme, c’est vraiment la pièce maîtresse de ton dossier. Bref, tu dois vraiment donner le meilleur de toi même pour cette partie du dossier.
Tu peux d’ailleurs retrouver les pitchs des lauréats du CNC Talent sur leur chaîne YouTube.
Le matériel photo/vidéo de voyage d’Olivier Schmitt
Son matériel
Olivier travaille essentiellement avec un boîtier hybride, le Sony a7iii qui est sorti en 2018. Il utilise différentes lentilles de la marque Sony, pas forcément les plus petites, légères et plutôt chères mais elles répondent à ses exigences de qualité.
En complément, il utilise un Sony a6400, la gamme juste en dessous des Sony a7 et qui propose un format plus compact et léger.
Utiliser un iPad pro pour du montage vidéo
Lors de son voyage à La Réunion, Olivier Schmitt a remis en question sa façon de travailler et au lieu de prendre un ordinateur portable, il a fait le choix de faire ses montages vidéo à l’aide d’un iPad pro et de l’application LumaFusion.
En effet, Olivier est dans la démarche d’essayer constamment du nouveau matériel ou de nouvelles façons de travailler pour s’améliorer et essayer d’identifier ce qui lui convient le mieux.
Cette curiosité lui permet d’être agile. En effet, il a dans l’optique de s’alléger au maximum pour pouvoir faire des voyages en sac à dos dans le futur : il a donc besoin de matériel poids plume tout en préservant la qualité de son travail.
Les avantages de l’iPad pro
Le vidéaste a vraiment été impressionné par la capacité de calcul et de traitement de l’iPad pro (avec iPad OS 13) avec le logiciel LumaFusion :
- aucun ralentissement alors qu’il chargeait de gros fichiers vidéo 4 K
- un export rapide et fluide de ses vidéos.
En comparaison, son PC à 7000 euros couplé au logiciel Premiere Pro gère beaucoup moins bien ces aspects…
Les limites de l’iPad pro
Cependant, pour un usage professionnel, l’iPad pro a de grosses limitations en vidéo. LumaFusion est un bon logiciel pour un amateur, mais n’offre pas assez d’option et d’effets pour un professionnel de l’image. Il reproche également à l’iPad un manque d’outils très basiques :
- pas de visualisation efficace de la progression lors des transferts ou copies de fichiers.
- difficulté à obtenir la taille d’un fichier rapidement (pas de clic droit).
- impossible de voir les EXIFS d’une photo rapidement (clic droit).
- complexité de la sauvegarde des fichiers entre la pellicule et Fichier.
- difficulté à transférer les fichiers sur un disque dur externe.
- impossibilité de lire la carte SD lorsqu’elle n’est pas renommée (NO NAME).
Bref, sans ces fonctionnalités, le montage sur iPad devient rapidement frustrant. Il rappelle qu’il a testé les fonctionnalités de cet iPad en bêta d’iPad OS 13, donc certains bugs devraient être résolus à sa sortie officielle.
Mais Olivier est optimiste et s’attend à de grandes avancées dans le domaine des tablettes et du montage vidéo d’ici 3 à 5 ans. En attendant, il partira avec un laptop pour ses prochains voyages.
Le vidéaste s’intéresse d’ailleurs au Surface Laptop 3 de chez Microsoft. Mais avant de se décider, il prendra le temps de regarder ce que proposent les différentes marques. Il recherche un appareil puissant et léger (et avec un chargeur compact et léger aussi, à ne pas négliger dans l’achat).
Le stockage des données quand on est vidéaste
Olivier garde tous ses fichiers, même quand les projets sont terminés. Clem a d’ailleurs exactement la même démarche !
Voici comment il fonctionne :
- Le stockage interne de son ordinateur est un disque SSD. Quand il fait du montage, il transfère tout sur son PC.
- Il utilise deux NAS* pour stocker ses données, dont l’un qui est connecté au cloud, ce qui lui permet d’accéder à ses fichiers à distance, via une application.
- Quand les projets sont terminés et commencent à dater, Olivier transfère ces fichiers sur des petits disques durs externes*.
- Quand il est amené à travailler sur un même projet, mais de différents ordinateurs, il travaille alors avec un disque SSD externe*.
* Les produits cités ci-dessus ne sont pas forcément ceux que Olivier utilise. Par contre, nous (Clem et Mumu) les utilisons régulièrement et en sommes très satisfaites.
En effet, quand tu es vidéaste, la taille des fichiers est énorme et les solutions en ligne comme Dropbox ne suffisent généralement pas. Les clouds ne sont pas une solution à l’heure actuelle pour différentes raisons :
- l’espace est très cher.
- en voyage, il peut être difficile d’avoir une connexion fiable et assez rapide pour uploader les fichiers.
Par contre, si tu es photographe ou graphiste, ces solutions en ligne peuvent être de très bonnes options de back-up de données sans se charger.
Les projets futurs d’Olivier Schmitt
La suite, honnêtement, c’est de travailler moins pour travailler mieux.
Olivier fait le choix de réduire volontairement le nombre de projets pour pouvoir mieux se concentrer sur ceux en cours.
Il souhaite se libérer davantage de temps pour se libérer de la pression psychologique d’avoir constamment des projets à livrer. Il espère ainsi récupérer un peu du temps qu’il avait au début de la création de sa chaîne.
Pour la suite, Olivier n’en dévoile pas trop. En effet, il ne veut pas se mettre de pression ni décevoir si jamais les projets ne se faisaient pas. Mais voici dans les grandes lignes, ce qu’il a bien voulu nous dévoiler :
- Un projet de plusieurs courts-métrages de fiction : mais il se laisse le temps de monter l’équipe et de finir d’écrire le scénario.
- Un autre projet technique et artistique qui touche directement sa chaîne YouTube (faisant intervenir une vingtaine de personnes) pour 2020.
- Et… un projet avec 4 roues !
Sur ce dernier point, on a essayé d’en savoir plus, mais Olivier n’a rien voulu savoir. Donc, pour en savoir plus, faites comme nous, suivez-le sur YouTube et Instagram !
À l’horizon, il ne prévoit pas d’embaucher ou de prendre un stagiaire, car son quotidien rend difficile l’organisation. Sa masse de travail est très variable, tout comme ses horaires. Ceci est souvent difficilement compatible avec le cadre légal. En plus de ça, il n’a malheureusement pas assez de temps à consacrer à la formation d’une personne qui viendrait rejoindre son entreprise pour le moment.
À terme, il aimerait bien déléguer certains montages de ses vidéos, comme les tutoriels pour sa chaîne YouTube par exemple.
Candie - Les Géonautrices dit
Salut les filles !
Très intéressant votre série sur tous ces entrepreneurs de milieux différents. J’ai été très inspirée avec cet article sur Olivier Schmitt ! 🙂
Clem et Mumu dit
Merci Candie 🙂 Ces interviews montrent qu’il n’y a pas un seul parcours possible !
Jeremy dit
Super podcast, le parcours d’olivier est très intéressant !
Clem et Mumu dit
Oui Olivier est plein de ressource 🙂 Son parcours nous a beaucoup intéressé car il a rebondi plusieurs fois.