Devenir photographe de portrait, avoir son carnet de commandes plein à craquer et sillonner les routes de France avec son van.
Dans ce portrait, tu découvriras comment Enzo Lucia a su se démarquer en utilisant une technique photographique qui a vu le jour en 1851 : le collodion humide.
Comme quoi, il n’y a pas toujours besoin d’avoir le matériel dernier cri pour réussir professionnellement !
Nous reviendrons également sur les difficultés auxquelles tout photographe est confronté en début de carrière et comment un projet personnel peut t’ouvrir de nombreuses opportunités professionnelles.
Enzo Lucia nous parlera aussi en détail de la technique du collodion humide et des défis que cela représente quand on a un mode de vie semi-nomade.
Nous verrons les difficultés d’Enzo face au développement de son activité et son envie de développer son travail à l’international.
Enfin, en fin d’interview, il te donne ses conseils pour que tu te lances comme photographe.
Les créateurs nomades : le podcast
Bienvenue dans la série d’articles et de podcast sur les créateurs nomades. Notre objectif est de partager avec toi l’histoire de créateurs qui exercent leurs métiers sur les routes ; qu’ils soient photographes, illustrateurs, développeurs, rédacteurs, graphistes, vidéastes ou troubadours !
Écoute l’interview d’Enzo ici :
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Quels obstacles quand on se lance comme photographe ?
Réussir en photo en autodidacte, sans formation ni diplôme, est-ce possible ?
Enzo Lucia n’a jamais fait de formation en photographie : il a appris par lui-même, petit à petit.
Dès le début, les vieilles techniques photos l’intéressaient. Il a d’abord commencé avec l’argentique avant de découvrir l’existence du collodion humide.
C’était d’abord une passion à côté de son travail, puis Enzo a décidé d’arrêter de travailler pour se concentrer sur la photo, essayer de comprendre la technique et s’y consacrer tous les jours.
Petit à petit, je me suis vraiment glissé dans le métier de la photo, sans m’en rendre compte, c’était impressionnant !”
Enzo Lucia
L’entourage qui peut te freiner
Au début de son aventure, sa famille n’y croyait pas vraiment. Son frère trouvait que l’idée était bonne, mais doutait du fait que des gens pourraient passer le cap et réserver un shooting.
Son entourage a compris qu’il s’agissait d’un “vrai métier” dès qu’il a commencé à enchaîner les dates et à bouger un peu partout en France.
Il fallait qu’ils comprennent la démarche au début, mais maintenant j’ai complètement leur soutien !”
Enzo Lucia
Aussi, Enzo Lucia précise que dans sa famille, personne n’évolue dans le milieu artistique. Ils travaillent dans un garage automobile :
C’est une forme d’art… Moi tu me fais réparer un moteur, je suis sûr que je te l’éclate ! (rires)”
Enzo Lucia
L’entourage joue souvent un rôle important quand on se lance. De nombreux créateurs ressentent la pression familiale à leurs débuts. Mais si ton rêve c’est de devenir photographe, essaye !
La difficulté de se différencier
Dans l’esprit d’Enzo, il était difficile d’imaginer vivre de la photo, car pour lui, il n’y avait plus de place, le marché était saturé.
En effet, sur les réseaux sociaux, il y a une quantité d’artistes qui font des choses formidables : tu peux donc parfois douter de ta capacité à tirer ton épingle du jeu.
La technique du collodion humide a permis à Enzo Lucia de toucher plus de gens qu’avec son seul travail en argentique : cette technique a vraiment suscité la curiosité des gens.
Grâce à ses nombreux partages d’expériences sur Instagram, il y a eu un véritable engouement de ses followers : les gens voulaient en savoir plus, il a reçu de nombreuses demandes pour des portraits (surtout des copains au début).
À partir de là, tout s’est très vite enchaîné.
Si toi aussi, tu aimerais te lancer dans une activité créative mais que tu ne sais pas par où commencer, on a pensé à tout ! Télécharge ce guide gratuit qui te donne les bases pour démarrer et t’explique comment te démarquer comme créateur avec un projet perso :
L’importance de développer ses propres projets personnels
Un projet original, unique et méconnu
La spécialité d’Enzo Lucia, c’est donc d’utiliser la technique du collodion humide, méthode datant de 1850.
Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
Ce procédé vieux de 170 ans permet d’imprimer les photos sur une plaque de verre ou de métal, comme ça se faisait à l’époque. Le plus gros avantage de cette méthode c’est qu’il n’y a pas d’altération temporelle de la photo.
On reparle un peu plus loin…
Son projet est né d’un coup de coeur :
J’ai eu un coup de foudre énorme pour cette méthode qui fait ressortir des choses uniques dans le regard, dans le visage des gens et qui met vraiment en valeur les gens.”
Enzo Lucia
Ce passionné de photo a été conquis par l’idée de créer des oeuvres uniques, impossibles à reproduire (une seule photo est créée à chaque fois) et qui restent dans le temps .
C’était aussi une façon de faire revivre une tradition : celle de se faire tirer le portrait.
Un processus créatif partagé entre le photographe et ses clients
Se faire tirer le portrait par Enzo Lucia, ce n’est pas simplement faire une photo d’identité chez le photographe. Il y a un côté “expérience”, qui est au coeur de son projet.
Avec chaque personne, j’aime bien prendre le temps d’expliquer de A à Z comment on va commencer, comment ça va se passer, comment on va préparer la plaque ensemble, on va la développer ensemble et la voir apparaître. C’est assez unique.”
Enzo Lucia
Enzo confie son plaisir de voir ce procédé en marche. Comme il utilise un appareil de 1910, les gens sont souvent stupéfaits de se retrouver face à ce type de matériel. Il rapporte que beaucoup d’entre eux réagissent ainsi : “Wouah c’est imposant, mais c’est trop bien !”.
Ils veulent souvent voir comment ça marche et pour Enzo Lucia c’est l’occasion de partager sa passion :
J’aime bien leur montrer, parce qu’en fait, dans une chambre photographique, on se met le drap par-dessus, et on voit absolument tout à l’envers, c’est assez unique de voir le préfocus là-dessus.”
Enzo Lucia
Enzo Lucia va encore plus loin en essayant de partager au maximum sa vie de photographe, ses shootings et ses préparations sur les réseaux sociaux.
Tout ceci lui permet finalement de devenir unique, d’attirer les clients à lui grâce à une technique originale.
Les gens viennent donc pour avoir leur portrait, mais aussi vivre toute cette expérience avec Enzo Lucia.
Créer son réseau quand on est photographe
Créer son propre réseau a été la grande force d’Enzo. II a mis en avant la technique du collodion pour créer de l’intérêt.
Les connaissances et le bouche-à-oreille
Alors qu’il rentrait du Canada où il vivait, quelqu’un lui a proposé de monter un studio temporaire dans un appartement alors en travaux.
Cette personne était en fait une amie d’un ami d’Enzo qui le suivait sur les réseaux sociaux.
Après avoir tiré son portrait, il a pu le faire pour d’autres gens, en profitant du lieu.
Ça s’est fait naturellement, j’ai trouvé ça cool, faire ça dans un appart’ […], c’était fou !”
Enzo Lucia
Suite à ce passage à Lyon, il a reçu encore plus de demandes, dans différentes villes.
L’avantage, c’est qu’une fois passé dans une ville, le bouche-à-oreille se met en place.
Ceci facilite alors les choses lorsqu’il annonce revenir dans une ville où il a déjà travaillé : les gens le connaissent déjà, donc la demande est là.
En parlant des projets d’avenir, Enzo Lucia confie être attendu dans la région de Québec. Là aussi, le réseau est décisif :
“Forcément, j’ai pas mal d’amis là-bas vu que j’y ai habité. J’avais prévu de faire un tour là-bas début 2021, de m’organiser sur place avec des locaux que je connais et de faire venir le studio pour y rester 3 mois.«
Enzo Lucia
Le monde du tatouage
Enzo Lucia évoque également le rôle crucial du monde du tatouage dans le développement de sa notoriété.
Je suis très suivi par la scène des tatoueurs ou des artistes tatoueurs qui me soutiennent à fond, c’est grâce à eux si le studio en est là !”
Enzo Lucia
Il est souvent invité dans des shops de tatoos pour faire des photos, et pour lui il n’y a pas de hasard : c’est une scène qu’il fréquente personnellement (il arbore plusieurs tatouages), mais c’est surtout que, selon ses propres mots, ce sont des gens très sensibles à l’art, qui ont tout de suite compris ce qu’il faisait ou qui connaissaient déjà la technique, mais qui ne savaient pas qu’on pouvait encore la pratiquer.
Que ce soit en France ou à l’étranger, le réseau des tatoueurs lui a permis de se faire connaître et inviter dans des lieux tous plus incroyables les uns que les autres.
En fait, c’est un petit monde, mais dans le monde entier !”
Enzo Lucia
La technique du collodion et ses défis
La technique du Collodion, reconnaissable parmi tant d’autres, est à la fois le point fort d’Enzo Lucia, mais aussi un défi permanent…
Les origines de sa découverte (Montréal)
Enzo Lucia travaille la photo depuis une quinzaine d’années, principalement en argentique. Il a ainsi passé énormément d’heures en labo, à tester toutes les pellicules possibles, du polaroïd, des émulsions, des techniques alternatives de tirage photo jusqu’à en tirer de plus en plus vieux et arriver au collodion humide.
Quand il a lancé le studio, il revenait du Canada. Sans travail, il avait du temps libre et le matériel pour se lancer.
En effet, il a ramené un vieil appareil “complètement déglingué” de Montréal et une chambre photographique que sa colocataire avait trouvée dans un lot de taxidermie.
C’était vraiment un coup de chance de trouver cette chambre, car c’était complètement au-dessus de mes moyens. J’ai commencé à m’en servir, elle était vraiment en mauvais état, j’ai dû mettre du scotch pour ne pas qu’il y ait de trous dans le soufflet. Je n’avais pas de trépied donc j’utilisais un escabeau… Ça n’avait aucun sens, mais en tout cas ça marchait, j’arrivais à avoir un résultat cool ! ”
Enzo Lucia
Tous ces éléments réunis lui ont permis de se lancer. Au début, il ne savait pas que ça deviendrait son métier aujourd’hui ; d’ailleurs, il s’était fixé un objectif de trois mois pour décider de la suite.
Je ne pensais pas exactement que ça allait marcher, je croyais à fond au fait que ça allait plaire, mais après est-ce que vraiment les gens allaient vouloir acheter des choses comme ça ? Je n’en étais pas certain.”
Enzo Lucia
Les spécificités de ce type de photos
Ce qui rend la technique du collodion encore plus belle, c’est que les images qu’elle produit sont intemporelles et très dures à dater. Ce sont les seules oeuvres photographiques qui ne vieillissent pas dans le temps, qui n’ont pas d’altérations de rendu. Grâce à une observation de plus de 160 ans maintenant, sur des plaques d’époque (Enzo en possède lui-même en archives), rien n’a bougé.
Il n’y a pas d’altérations des blancs comme on peut voir sur des tirages papier, même de bonne qualité (en général, au bout de cinquante ans, les blancs jaunissent ou les noirs tirent vers les gris). Donc ça, ça été vraiment le gros coup de coeur.
Cette technique permet de montrer des choses très particulières dans le visage, des cicatrices ou des taches de rousseur que l’on ne voit pas toujours. Il y a une explosion des taches de rousseur par exemple, les pigments bruns de la peau ressortent, ça vient chercher les détails.
Un matériel encombrant
Chaque arrivée dans une ville représente une vraie logistique. Au niveau du lieu, Enzo Lucia a besoin de trois mètres par quatre, l’accès à un évier et à l’électricité. Si cela paraît simple et bien qu’il le précise à chaque fois qu’il est invité, il doit souvent réorganiser l’espace quand il arrive, en plus de décharger et d’installer son matériel. Le déchargement est une étape extrêmement périlleuse : il s’agit de matériel très fragile, notamment les caisses de verres. Il essaie donc de se stationner au plus près du lieu, mais ce n’est pas toujours facile.
Heureusement, les gens qui l’accueillent l’aident toujours à décharger, et sinon, il a déjà eu plusieurs fois recours à un assistant pour toute cette logistique (décharger, installer le matériel, installer une chambre noire, car un labo doit être mis en place à chaque fois sur les lieux)…
Ma spécialité c’est aussi ça : m’adapter à chaque endroit, s’il y a le minimum de place nécessaire pour installer un studio et un labo photos et faire ça partout.”
Enzo Lucia
Des lumières (presque) d’époque
Afin d’optimiser la technique du collodion, Enzo Lucia travaille ses lumières avec précision. Il a une installation très particulière d’éclairage : c’est un combo d’éclairages et de recettes chimiques qui va fixer des choses assez intenses dans le regard.
Quand on lui demande s’il utilise un éclairage d’époque, il répond que c’est plutôt un entre-deux. À l’ancienne, c’est impossible, car ils utilisaient des flashs au magnésium :
On voit ça dans certains films, ça faisait de la fumée. Mais les mecs en mourraient donc non ! (rires)”
Enzo Lucia
Toutefois, il utilise des flashs assez vieux – des années 80/90 – pour des raisons chimiques : la chimie ne réagit qu’à un certain spectre de lumière. En photographie, sur les appareils digitaux, le spectre ne réagit qu’à partir de 6500 calvin donc c’est une lumière qui est très chaude, qui correspond presque aux UV, c’est à peu près la température de la lumière du soleil.
Or, le matériel récent ne le permet pas. Même s’il est possible d’acheter une puissance phénoménale de flash récent, l’image restera noire, ça ne marchera pas.
Il faut donc réfléchir à tout ça, trouver du matériel ancien, savoir un peu le bricoler, car il tombe souvent en panne, trouver des ampoules qui se font rares, etc.
La chimie : un défi constant, à l’origine de nombreux aléas
Un photographe apprenti chimiste
Avant de savoir faire une photo au collodion, il faut savoir faire de la chimie !
C’est d’après Enzo Lucia la partie la plus dure. Il faut étudier les nombreuses formules, mais surtout il faut trouver celle qui correspond aux attentes, aux objectifs ou aux engagements.
Enzo a choisi d’en faire une sans aucun produit cancérigène. Il faut savoir qu’à l’époque, les photographes utilisaient du lithium et de l’ammonium, des substances ultras cancérigènes.
Quelques artistes américains continuent d’en utiliser, mais Enzo a choisi de ne fabriquer que des chimies non cancérigènes, respirables sans masque et qui partent dans les eaux classiques (ce qui évite le stockage de bidons).
Enzo Lucia utilise un bain de nitrate d’argent, à base de vrais sels d’argent : c’est ce qui permet de sensibiliser quelque chose à la lumière.
Ce bain demande un entretien important et constant, c’est un bain très coûteux aussi.
Il faut tout le temps l’entretenir : le faire évaporer s’il reste des résidus d’alcool, le filtrer très finement, lui faire des bains de soleil UV pour éliminer les impuretés, etc.
Les bains de chimie représentent un gros travail en amont, que ce soit lors de leur fabrication ou pour leur entretien.
Les caprices de la chimie : de nombreux imprévus et quelques galères…
Il suffit de pas grand-chose, comme par exemple un changement de température pendant le transport, pour que la chimie change complètement de propriété ou meure.
Il suffit aussi d’une impureté dans l’air qui tombe dans le bain de nitrate pour tout chambouler.
Or une fois que tu es dans le studio, tu ne voyages plus avec tout ton système de filtration, le but c’est de voyager “léger”…bon avec tout ton studio (rires)… “
Enzo Lucia
Enzo Lucia raconte sa deuxième date, un événement en public à Rennes sur lequel il comptait beaucoup. En effet, une bonne com’ avait été diffusée, il était donc attendu de pied ferme par de nombreuses personnes.
Mais une fois sur place, il n’a rien pu faire : son bain de nitrate était inutilisable.
Je n’avais pas eu encore assez de soucis pour savoir que ça pouvait arriver…”
Enzo Lucia
Heureusement, les organisateurs de l’événement ont été très compréhensifs et grâce à son professionnalisme et son adaptabilité, Enzo Lucia a su reprendre le dessus en faisant des polaroïds et des mélanges d’émulsions au stand, ce qu’il ne fait pas forcément dans le studio.
Il cite un autre exemple de galère : l’hiver dernier, alors qu’il prenait des gars en photo dans un atelier de motos pour une série perso, il n’a pu sortir aucune plaque, rien n’apparaissait dessus.
Après une enquête poussée pour comprendre pourquoi rien n’allait alors qu’il avait enfin des connaissances en chimie, il se trouve que c’est son fournisseur qui lui avait envoyé de mauvais sels chimiques.
Il lui a fallu trois mois et demi pour comprendre le problème. Ça a été un stress énorme pour lui, car plusieurs dates arrivaient. C’est en changeant de fournisseur qu’il a pu recommencer ses photos.
Une activité compatible avec un mode de vie nomade ?
Un studio mobile
Des shops à découvrir et faire connaître : quand l’esthétique est à double-sens.
La plupart des clients qui invitent Enzo dans leur boutique ou leur atelier désirent avant tout leur propre portrait.
Cela leur permet aussi de créer une autre activité dans leur shop ou leur atelier, d’autant plus que le studio est esthétique. De cette manière, c’est gagnant-gagnant puisque Enzo fait découvrir les espaces à de nouvelles personnes et lui peut shooter les portraits qu’il souhaite.
Enzo Lucia insiste sur l’esthétique des espaces qui l’accueillent :
Ce sont des endroits qui sont super beaux, avec une déco unique, il y a des oeuvres d’art de partout, il y a une ambiance cool, il y a de la musique cool.”
Enzo Lucia
Aussi, il met en avant un autre point : dans le cas des boutiques de tatouages, personne n’y va si ce n’est pour se faire tatouer, on n’y rentre jamais simplement pour observer les lieux.
Le studio photo d’Enzo Lucia permet de faire venir les gens pour autre chose que du tatoo, faire découvrir le shop, parler avec des artistes…
C’est tout le temps des lieux entre artisanat et artistique avec qui j’ai collaboré jusque-là.”
Enzo Lucia
Le côté esthétique est déterminant pour le jeune photographe. C’est pourquoi il s’attache à faire des photos des gens qui l’accueillent dans leurs propres lieux. Cela permet d’apporter une forme de valeur ajoutée à son art et à ses commandes.
Enzo Lucia apprécie devoir s’adapter à chaque fois à des lieux, des décors différents…
J’ai toujours des surprises sur les fonds par exemple : un mur en briques, un mur en bois… Ça change des fonds noirs ou blancs que j’installe et ça créé des studios uniques à chaque fois !”
Enzo Lucia
Un studio photo en van, sur la route
Le projet du studio mobile est arrivé très vite, dès les débuts de son usage de la technique du collodion. Face au nombre de demandes croissantes pour des portraits, et ce aux quatre coins de France, Enzo Lucia a imaginé un studio qui puisse aller sur les routes.
En faisant des recherches, il a d’ailleurs découvert que ça existait déjà en 1860 !
Pour ce passionné de voyages, faire des photos sur la route trouve tout son sens : c’est au travers des rencontres (de lieux et de personnes) qu’il fait évoluer son art.
Une variété de lieux où se produire
Son expérience de photographe itinérant depuis près de deux ans maintenant lui a permis de découvrir des lieux et des activités très variées : il a par exemple travaillé avec la marque de vêtements indépendant “Piece of chic” dans un très beau show-room autour d’un apéritif.
Il a aussi posé son studio dans une boutique de lunettes qui reprend des montures de lunettes d’époque. Le lieu de son prochain shooting comporte une grande verrière :
C’est très lumineux, ce sera encore unique !”
Enzo Lucia
On le sent, Enzo Lucia travaille au coup de coeur et met en lumière des identités multiples, qu’il s’agisse d’une personne ou d’un lieu.
Cette diversité lui sert également d’apprentissage sur les enjeux de son activité : il découvre les avantages et les inconvénients de chaque lieu (le manque d’espace dans de petits shops en passant par l’état d’ébriété des festivaliers, etc.).
La philosophie d’Enzo vis-à-vis de ses déplacements : de l’art accessible partout !
Avoir un studio mobile permet de rendre l’art d’Enzo Lucia accessible au plus grand nombre.
Je trouve ça trop triste de rendre accessible une chose seulement à un lieu.”
Enzo Lucia
S’il est vrai que Paris est très attractive artistiquement, Enzo souligne que des petites villes comme Le Havre ou Clermont-Ferrand possèdent de tout petits studios avec une ambiance de dingue, les gens sont très accueillants. En fait, ils sont contents de recevoir des artistes, car ils ne veulent pas forcément aller dans les grandes villes.
Et finalement, c’est trop bien de le rendre accessible à droite, à gauche, sur des événements où les gens ne vont pas s’attendre à me voir, ça permet de rencontrer plein de profils différents, et moi ça me permet de voyager. C’est cool quoi !”
Enzo Lucia
Être nomade, pour Enzo Lucia c’est l’opportunité de réunir ses passions et ses activités en une seule. Il profite de chacune de ses dates pour faire des choses en parallèle dans la ville où il se trouve. C’est aussi un bon moyen pour lui de faire des connexions un peu partout.
Bref, si toi aussi, tu veux te lancer, ne néglige pas les villes plus modestes, elles peuvent accueillir plus de clients que tu ne le crois 😉
Si tu veux en savoir plus sur le mode de vie de nomade et comment trouver des clients sur les routes, on t’invite à télécharger ce guide gratuit, tu recevras aussi nos meilleurs conseils par email pour développer ton activité de créateur :
Le rythme des déplacements, la nécessité de ralentir pour tenir ses dates
Un départ crescendo…
À ses débuts, il a lancé le studio tranquillement, avec une seule date par mois. Cela lui permettait d’avoir le temps de “retomber sur ses pattes”, restructurer le studio, voir ce que n’allait pas, le compléter (lumières…).
Je dirais que les six premiers mois du studio, même s’il existait déjà, j’étais plutôt dans une phase de recherche intense, sur les recettes de chimie, plus stables, plus en qualité en fait, et après je me suis relancé sur la route.”
Enzo Lucia
… puis un rythme fou…
J’ai beaucoup trop enchaîné ! J’étais trop content, il y avait beaucoup d’intérêt et de curiosité sur les réseaux sociaux, je m’étais mis un évènement tous les week-ends pendant 2 mois !”
Enzo Lucia
Enzo Lucia s’est vite rendu compte que ce rythme était complètement impossible à tenir, il était épuisé. Il décrit un enchaînement de dates durant lesquelles il a dormi dans son van, parfois avec le studio à l’intérieur également.
Même si tout cela a été très intense pour lui, parfois “violent en terme de fatigue”, il ne retient que le positif de ces dates !
… pour finalement retrouver un équilibre !
Après ça, j’ai pris du recul, j’ai fait une pause et du tri dans comment je voulais bouger avec le studio : à quel rythme, dans quel genre d’endroit, sous quelles conditions…”
Enzo Lucia
Maintenant, Enzo Lucia a trouvé son rythme : deux dates par mois, ce qui correspond à un déplacement tous les dix jours en moyenne.
Pour préparer un événement de trois jours, il a trois à quatre jours de préparation, de chimie, de découpe de plaques, de nettoyage, réparations et maintenance, etc.
Il prévoit de garder ce rythme pour les prochains mois. Même si parfois ses dates s’enchaînent plus rapidement, avec seulement trois ou quatre jours d’intervalle, pour des raisons géographiques (Lille/Bruxelles ou Lyon/ Annecy par exemple).
Le développement du studio d’Enzo
L’importance de l’organisation dans son activité
L’organisation est le maître-mot de l’activité d’Enzo Lucia. Il essaie au maximum de trouver des lieux disponibles aux dates correspondantes pour optimiser ses déplacements. Et pour cela, il faut bien tenir son agenda…
D’ailleurs, l’organisation tient dans les détails : savoir à quelle heure arriver pour que ce soit pendant les horaires d’ouverture du lieu, savoir où décharger puis ensuite garer le van.
Aussi, pour ne pas perdre de temps sur la logistique, son ami Valérian a installé sur son site un système de réservations en ligne.
C’est vraiment un temps incroyable de gagné. Sur le site, les gens ont toutes les infos, ils sont autonomes. Au tout début, je ne m’en rendais pas compte, mais après tu te retrouves avec des listes de messages et de demandes interminables, ça me prenait un temps fou !”
Enzo Lucia
Développer son studio : seul ou à plusieurs ?
C’est sa réflexion actuelle, d’autant plus qu’il a eu, récemment, des opportunités pour cela. Il a déjà eu recours à deux assistants.
Une aide bienvenue
L’automne dernier, il a travaillé avec un Américain du New Jersey, qui voulait apprendre la technique, donc il lui a proposé de venir, de le loger, en échange de son aide.
Malgré les conditions parfois compliquées sur la route, son assistant a beaucoup aimé l’expérience : Il utilise lui aussi la technique du Collodion, aux États-Unis où il est rentré, tout en jonglant avec d’autres techniques photo.
Il est moins sur le côté “j’ai envie d’avoir un studio”, mais il a super bien appris et fait de super belles photos maintenant. Ça me fait super plaisir !”
Enzo Lucia
Plus récemment, avec son meilleur ami (et colocataire pour plusieurs mois) Valérian, qui fait de la photo argentique, ils ont travaillé ensemble sur le studio, sur sa communication, sur sa façon de s’organiser… Valérian est beaucoup plus à l’aise sur les ordinateurs, sur l’orthographe :
Les gens qui me suivent vont bien rigoler, j’écris vraiment mal, je fais beaucoup de fautes.”
Enzo Lucia
En contrepartie de son aide dans le domaine de la com’, Enzo Lucia lui a proposé de le former à la technique du collodion pour qu’ils puissent travailler ensemble des événements. Or, pour le moment, Valérian ne veut pas se lancer là-dedans. Il continue donc de l’aider sur la partie logistique, à distance (il vit désormais à Bordeaux).
Mais il revient de temps en temps sur certaines dates pour aider Enzo soit à monter le studio, soit à vernir des plaques. En effet, il connaît toutes les manipulations, ce qui permet au photographe de gagner énormément de temps.
Comme il m’a déjà expliqué, lui il kiffe la vie du studio, l’installer, les gens qu’on rencontre, toutes les choses qu’on met en place ou que je souhaite mettre en place… J’ai plein d’idées qui arriveront petit à petit, c’est vrai que tout seul c’est un peu dur, mais grâce à son aide je peux aller beaucoup plus vite.”
Enzo Lucia
Enzo Lucia, un personal branding très fort
Si les assistants lui permettent de gagner du temps sur la logistique du studio, Enzo est tout à fait conscient qu’il ne pourra pas être remplacé.
Je sais que les gens viennent me voir moi pour la photo. La partie shoot est difficile à déléguer, car je pense que j’ai vraiment ma façon de voir les gens, mes images, donc si c’était , ce serait différent, il faudrait que ça ait un autre nom.”
Enzo Lucia
Au-delà de l’expérience photographique de la technique du collodion, les clients souhaitent être photographiés par Enzo Lucia.
L’ensemble de sa démarche lui a permis de se faire un nom et une notoriété dans le monde saturé de la photographie. C’est son identité artistique qui lui a permis de se démarquer et d’attirer toujours plus de monde.
Ce qu’il faut retenir, de ça, c’est que la technique ne fait pas tout : tu peux te démarquer par ta technique mais elle viendra aussi en complément de ta personnalité, de ta patte artistique et de l’expérience que tu proposes.
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Des prix accessibles pour le plus grand nombre de modèles
Contrairement à de nombreux artistes dans le monde qui ont fait le choix de s’adresser à une clientèle “élitiste” ou haut de gamme en appliquant des tarifs élevés, Enzo a choisi de garder des prix abordables, car il voudrait que chacun puisse s’offrir un portrait.
En tant que photographe, c’est le côté transmission, expérience, qu’il apprécie particulièrement.
Or, si les prix qu’il fixe sont plus hauts, il touchera une cible plus aisée, sans doute plus âgée.
En tant que jeune photographe, ce n’est pas ce qu’il désire. Sa gamme de prix lui permet ainsi de toucher toutes les générations : à la fois des jeunes de 15/16 ans et des adultes d’une cinquantaine d’années.
Il a ainsi accès à beaucoup de profils différents, ce qui est aussi très intéressant artistiquement parlant.
Ainsi, il fait le choix de multiplier le nombre de portraits par jour : quand certains photographes n’en font que trois, lui en réalise quinze, pour la même somme au final.
Mais il aime ce rythme et n’a pas envie d’en changer. Il aime particulièrement le studio ambulant, pour changer de villes, faire des portraits, car cela crée une bonne énergie.
Bien que les frais soient importants en termes de déplacements et parfois de logements, il vit de son activité en seulement deux ans d’existence du studio.
C’est allé très vite. Il est ravi.
Le développement à l’international : entre envies et contraintes
Des opportunités à l’étranger
L’année 2020 n’aura pas épargné les artistes comme Enzo Lucia. Au mois de mai dernier, il devait faire une tournée en Angleterre, dans les villes de Brighton, Londres et Leeds. Il était impatient, car il adore l’Angleterre et les lieux qui l’attendaient étaient assez originaux…
Je devais faire ça dans deux shops de tatoo et dans un magasin de donuts à Leeds ! Je trouvais ça énorme ! Je trouvais ça improbable qu’ils m’aient proposé ça, j’étais en mode “Bah ouais, je suis chaud !!!”
Enzo Lucia
Si l’Angleterre est tombée à l’eau, ce n’est pas la seule destination programmée dans l’agenda d’Enzo : il est attendu à New York, quand la situation mondiale liée à la pandémie de covid-19 se stabilisera.
Enfin, on l’a dit précédemment, Enzo Lucia souhaiterait également retourner là où tout a commencé : le Québec.
Les contraintes d’un développement hors Europe
Pour que ses projets internationaux fonctionnent, Enzo Lucia doit obligatoirement s’organiser en termes de logistique :
Le seul truc plausible, c’est de racheter un studio complet sur place, de tout refaire là-bas, d’arriver peut-être avec seulement ma chambre photographique et le trépied qui représentent déjà un gros poids et ensuite fabriquer sur place le labo, trouver de l’éclairage grâce à mes contacts ou au bouche-à-oreille, me faire prêter ou louer …”
Enzo Lucia
Tout ceci rend le projet extrêmement coûteux. Enzo est tout à fait conscient qu’il risque de dépenser plus d’argent que ce qu’il va gagner. Il évoque cependant un potentiel financement via des organismes, mais précise qu’il ne connaît pas encore les démarches.
Je ne sais pas remplir un dossier, c’est pour ça que je préfère m’autofinancer pour tous mes projets, au moins je ne suis pas redevable envers des choses ou des gens.”
Enzo Lucia
Si ces projets le motivent autant, ce n’est donc pas pour le côté financier, mais bien pour l’expérience, de la rendre possible. C’est un gros défi pour lui : il souhaite monter des projets ailleurs et les rendre transportables.
Aujourd’hui, beaucoup d’artistes ont du matériel un peu partout dans le monde, mais il n’est généralement pas aussi volumineux que celui d’Enzo.
Pour pallier à ce problème de transport de matériel, Enzo envisage également la possibilité d’intervenir dans des écoles pour obtenir du matériel directement sur place, mais il n’est pas très à l’aise avec cela.
Les conseils d’Enzo si tu veux te lancer
La détermination et le soutien
La détermination, j’en ai beaucoup. C’est pas que je me fous de ce qu’on me dit, mais si c’est mon idée, que j’ai envie de le faire, je vais aller jusqu’au bout, ça ne changera jamais.”
Enzo Lucia
Enzo Lucia confie ne jamais avoir douté de ce projet-là.
Il précise qu’il a reçu le soutien d’amis très proches qui ont cru en l’idée, mais aussi de nombreuses personnes qui ont porté le projet et l’ont soutenu. Ce soutien n’était pas monétaire, car il n’en avait pas besoin, mais en termes de partage.
C’est ça qui a fait que le studio a existé, pris de l’ampleur et qui fait que ça continue aujourd’hui.”
Enzo Lucia
Si tu te lances, c’est un très bon conseil : entoure-toi, ne reste pas seul dans ton coin, Partage ce que tu aimerais faire avec des proches et sur les réseaux. Le fait de parler de ton projet peut t’ouvrir des portes insoupçonnées.
La curiosité et l’envie d’apprendre
Pour Enzo Lucia, deux éléments sont essentiels pour réussir : être curieux et avoir l’ambition d’apprendre.
Moi, je n’ai pas eu de formation spéciale pour fabriquer toutes ces choses, c’était hyper complexe quand j’ai mis la tête dedans au début, mais petit à petit tu décortiques et tu y arrives !”
Enzo Lucia
Selon le jeune photographe, si quelqu’un a vraiment envie de vendre son projet, s’il y a un enthousiasme de dingue et une détermination derrière, les gens vont adhérer et le suivre !
Encore, un super bon conseil : apprends, forme-toi en continu et expérimente, passe à l’action sur le terrain, pose des gestes concrets. C’est la seule manière d’avancer et de toi aussi, vivre de ton activité de photographe.
Et la suite ?
Plusieurs projets personnels
Développer des formats plus grands : paysages et natures mortes
Il souhaite désormais travailler sur un format qu’il ne peut pas faire sur la route parce que trop grand : des plaques de 30 par 40 qui correspondent plus ou moins à un format A3. Il faut savoir que pour un grand format comme celui-là, l’appareil photo est deux fois plus gros et le labo trois fois plus gros…
C’est ce qui explique qu’il ne peut pas vraiment l’installer dans des shops…
En paysage, j’ai déjà commencé, je me fais des expéditions en montagne pour jeter du paysage sur ce format-là.”
Enzo Lucia
Il déclare aussi avoir un autre projet de natures mortes autour des crânes d’animaux. Il envisage des représentations de la coupe du crâne qui font un peu penser à des tâches de Rorschach.
Une nouvelle étape dans son projet : les expos, en galerie ou ailleurs…
Je monte ce projet, ces collections en espérant que ça voit le jour en galerie prochainement. J’aimerais bien monter des expos, car pour le moment je n’en fais pas, j’estime que mon travail n’est pas assez complet pour le moment pour le faire.”
Enzo Lucia
Une fois de plus, Enzo Lucia montre que son travail se construit petit à petit, il ne souhaite pas brûler les étapes.
Une série de photos de personnes tatouées est en préparation : généralement, il photographie une ou deux personnes dans chaque ville où il se rend. Il y a un côté un peu “bagnard” dans ces images-là, c’est du portrait, c’est assez brut, il s’agit souvent de personnes tatouées de la tête aux pieds, ou alors sur tout le ventre ou le visage.
C’est une série qui commence à rassembler pas mal d’images. J’aimerais bien les présenter dans des conventions… J’aimerais que ce soit une expo itinérante, comme le studio !”
Enzo Lucia
Une chaîne Youtube en attente
Enzo Lucia partage beaucoup de choses en stories sur Instagram.
Pendant le premier confinement, ça a été une grande expérience pour moi. Pendant 2 mois, j’ai été hyper actif sur les réseaux sociaux où tous les jours je testais des choses : des tirages aux épinards, des tirages aux essences naturelles, des transferts d’émulsions polaroïds… J’ai eu énormément de réactions, de partages, j’ai mis ça en story permanente.”
Enzo Lucia
C’est ainsi qu’est né le projet de chaîne YouTube avec Valérian et un autre ami, Hugo, qui est caméraman et monteur. L’idée était de créer une chaîne pour partager des techniques alternatives, avec un côté moins coincé que la photo pro. En France, la majorité des chaînes, ce sont des choses très carrées, très pros, alors qu’Enzo utilise une méthode un peu “rock’n’roll”:
Il y a des choses où on va te dire de faire attention exactement à la température, or il y a pas mal de trucs où c’est faux, moi je voulais le faire avec mon univers, ma solution, ma technique !”
Enzo Lucia
Malheureusement, une fois sortis du confinement, les trois amis ont réalisé le temps que de telles vidéos nécessitent.
Actuellement, trois vidéos sont en attente de montage. Enzo aimerait vraiment développer cette chaîne, mais le manque de temps l’en empêche actuellement.
Pour proposer encore du contenu aux gens qui les suivent, Enzo mise sur ses amis :
La chaîne n’est pas que de moi, Valérian avait aussi ses choses à apporter, lui est plus dans l’argentique, du côté de la culture asiatique, moi je voulais vraiment qu’il fasse plus des genres de velop (55mn37) par rapport à ça ou qu’il donne son avis sur des pellicules, du matériel, Hugo utilise aussi un autre médium d’argentique donc c’était vraiment aussi le fait d’être trois personnalités différentes : moi sur les choses alternatives et eux deux sur d’autres médiums argentiques ou polaroïds et qu’on nous voit interagir à tour de rôle, mais ce n’est pas facile, le “YouTube game” prend du temps.”
Enzo Lucia
Peut-être que ce nouveau confinement permettra aux trois amis de proposer de nouvelles vidéos sur leur chaîne YouTube…
Où suivre Enzo ?
Pour ne rien rater de l’actualité d’Enzo Lucia, c’est sur Instagram qu’il faut absolument le suivre !
Son compte, @don_sixpack, compte plus de 14 500 abonnés et présente son travail ainsi que plusieurs stories à la une (dont une FAQ). Il y annonce également ses dates.
Vous pouvez aussi le retrouver sur le site www.enzolucia.com : en plus de la présentation du studio, il y a un agenda sur lequel vous pouvez effectuer une réservation pour votre séance.
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Interview Réalisée par Clem & Mumu de Voyage en Roue libre, | Montage vidéo par Clara Domas | article co-écrit Clem & Mumu et Floriane Bourlion, rédactrice web spécialisée en tourisme, voyage et migration.
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