En tant que créateur, tu fais face à une concurrence particulièrement rude. Avec l’avènement du web, ce sont des milliards de possibilités qui s’ouvrent à toi, mais aussi une concurrence féroce qui baissera toujours plus ses prix.
Il y aura toujours quelqu’un pour proposer ses services gratuitement, ou à très faible coût. Tu ne pourras jamais lutter contre le phénomène du cousin qui a Photoshop sur son ordinateur.
Cet article est le premier chapitre du guide gratuit « booster ton activité de créateur freelance ». Tu peux le télécharger au complet en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Les marketplaces, pas toujours la meilleure des solutions
Les plateformes de crowdsourcing t’exposent au même problème. Prospecter sur ces sites semble logique : il y a une armée de clients potentiels qui veulent embaucher des designers, graphistes, rédacteurs et développeurs. Toute cette concurrence, c’est un monde merveilleux pour les clients, ils ont l’embarras du choix !
Sauf que tu dois te battre et t’épuiser pour tenter de gagner un client, et la plateforme prend sa com’. Et en cas de conflit, c’est le plus souvent le client qui gagne…
J’ai tenté l’expérience sur plusieurs plateformes, pleine d’enthousiasme. Je me disais que ce serait parfait pour trouver des clients pendant mon tour du monde. J’ai trouvé quelques contrats. Mais tu t’épuises à écrire 270 mails pour une réponse.
Tu es contraint de baisser tes prix. Pourquoi cette situation ?
Tout simplement parce que tu es en position de demandeur.
Le client poste son projet, et reçoit des propositions de créateurs qui vivent à Phénix, Bangalore, Tokyo, Sydney, Dacca… Il y a bien une technique pour te démarquer de la concurrence sur ces plateformes, mais on y reviendra plus tard.
Une autre méthode pour trouver des clients et en finir avec la concurrence
Avec ma méthode, je suis capable de facturer 5 fois plus et surtout de trouver des clients qui me plaisent. Autre avantage, je peux m’occuper correctement d’eux, tout en ayant du temps pour moi.
Parce que quand tu cours après les contrats pour tenter de boucler la fin du mois, que tes clients te paient au lance-pierre, que tu dois faire 17 fois une correction de couleur sur la couverture rose de la brochure parce que ton client hésite ; tu ne peux pas travailler correctement pour tes autres clients.
Par ailleurs, tu es stressé, mal dans ta peau. Et c’est comme ça que tu finis par détester ton boulot, mépriser tes clients et ton travail est bâclé.
Crois-moi, le meilleur moyen de survivre, c’est de devenir tellement unique qu’il n’y aura pas d’autres possibilités que toi aux yeux de ton client. Il saura que tu es la bonne personne.
Les demandes de devis rentreront toutes seules et tu pourras facturer le prix que ça vaut. Tu n’auras plus à te soucier de la concurrence. Enfin !
Définir ton ikigaï
La première étape pour devenir unique et oublier la concurrence, c’est de bien te comprendre. Si tu veux t’épanouir dans ton métier de créateur, il faut que tu sois clair avec toi-même.
Il existe un concept japonais qui s’appelle l’ikigaï.
Cela permet de définir ta raison d’être, si l’on veut. Ici, cela va permettre de définir ta mission dans ton travail et ta création.
1- Ce que tu aimes
Liste tout ce que tu aimes, tes passions, les sujets qui te touchent. Tout ce qui peut avoir de l’importance à tes yeux.
Quelles sont tes valeurs ?
Par exemple, pour moi, il y a une notion qui a une importance colossale, c’est l’éducation. J’ai tardé avant de mettre le doigt dessus. Pour d’autres, ce sera l’écologie, l’écoute…
2- Ce pour quoi tu es bon
Tu as probablement déjà découvert ton talent et tu connais sûrement tes compétences si tu lis ce livre. Si ce n’est pas le cas, la bonne nouvelle, c’est que cela peut se résoudre. Si tu veux te former en photo ou au didgeridoo, tu peux le faire. Je convertis bien un bus !
3- Ce pour quoi tu peux être payé
Parfois, on sous-estime cette notion ou on la dévalorise complètement. Ce n’est pas mal de gagner de l’argent. Cela te permet de créer plus de projets importants, de soutenir ceux qui t’entourent, de subvenir à tes besoins.
Bref, analyse les compétences que tu peux offrir à quelqu’un.
4- Ce dont le monde a besoin
Comment peux-tu contribuer au monde ? Quels sont les besoins autour de toi ? Comment peux-tu contribuer à ta communauté ?
Fais le bilan
En combinant tout ces éléments, tu vas définir ton ikigai, et trouver le sens de ce que tu fais.
Lorsque j’ai commencé ma carrière de designer, j’avais l’intention de travailler dans les milieux institutionnels sur des projets mélangeant design d’espace, architecture et design graphique.
En arrivant à Montréal, j’ai trouvé cet emploi de rêve. Au départ, je voulais être freelance, puis ils m’ont dit qu’ils me prenaient en tant qu’employé. J’ai accepté et j’ai bien fait pour des questions de visa.
Sauf que les missions se sont transformées progressivement, et mon client principal était un promoteur immobilier. Je travaillais sur des projets avec lesquels je n’étais pas toujours à l’aise.
En juin 2014, à bout, j’ai décidé de quitter ce travail. Et de partir en tour du monde. Pendant ce temps, mon frère a commencé à créer une association. J’ai découvert le monde de l’entrepreneuriat social et solidaire, puis j’ai participé à des projets qui ont commencé à redonner du sens à mon travail.
Depuis, je pense que j’ai trouvé mon ikigaï — qui aura sûrement vocation à évoluer — et cela change tout !
Ce concept te permet de trouver et de combiner ta vocation, ta mission, ta profession et ta passion.
Maintenant que tu as lu ceci, prends un crayon, et complète ton ikigaï !
La spécialisation, l’arme ultime contre la concurrence
Si tu es un créateur, avec plein d’idées, ce concept ne va pas vraiment te plaire.
Mais il sera indispensable pour te faire remarquer.
Une des clés pour te démarquer de la concurrence, c’est de te spécialiser.
Mais si tu es comme moi, tu freines des deux pieds et tu fermes les yeux.
L’avantage quand tu te spécialises, c’est que tu deviens tellement unique, que ton client n’a d’yeux que pour toi.
Pourquoi se spécialiser ?
Oui, pourquoi ?
Parce que si tu dis à ton client que tu fais de la photo animalière de la photo de mariage, de portraits, d’architecture, il ne pensera pas à toi, mais à ton concurrent le jour où il voudra photographier son chef d’œuvre.
Tu t’es sûrement dit : je veux être photographe, mais il y a tellement de concurrence, c’est impossible d’en vivre. Pourtant, si.
Tu dois répondre à un besoin, faire un travail de qualité et savoir travailler avec tes clients.
Il y a par exemple les photographes d’architecture qui proposent leurs services à des designers, architectes, musées, promoteurs immobiliers. J’ai travaillé dans une agence de design, puis d’architecture. Nous n’avions aucun souci à payer des photographes pour réaliser des prises de vues. Elles seraient utilisées ensuite pour soumettre les projets à des concours, les intégrer aux communiqués de presse, au site web, sur les réseaux sociaux. Sans photographies de qualité professionnelle, il est difficile pour ces entreprises de faire parler de leurs projets.
Ceci est un exemple parmi tant d’autres. Et il ne faut pas avoir peur, le fait d’être spécialisé va t’ouvrir d’autres voies par la suite.
Et ce n’est pas parce que tu te spécialises aujourd’hui en origami que tu ne pourras jamais te spécialiser en design de personnages plus tard.
J’étais et je suis spécialisée en graphisme d’espace et en identité de marque. Puis, grâce à mes projets personnels, je me suis progressivement spécialisée en design de personnages et en vidéos éducatives.
Aujourd’hui encore, je reçois des propositions pour des projets en design d’espace, car aux yeux de ces clients, je suis toujours spécialisée dans ce secteur.
Les avantages de la spécialisation
Le premier bénéfice, c’est que tu deviens la personne de référence pour ton client.
La seconde, c’est que tu peux offrir de la qualité, car tes clients sont prêts à investir dans ton travail.
Tu pourras ainsi facturer tes prestations à la hauteur de ce que tu apportes à ton client.
C’est valable aussi bien pour un projet commercial, institutionnel, associatif ou personnel.
Si tu permets d’accomplir quelque chose d’important pour quelqu’un, il investira et sera très heureux de le faire.
C’est la même chose pour toi !
Si tu y penses, lorsque tu choisis ton matériel de création, il y a des outils sur lesquels tu ne feras pas d’économies de bouts de chandelles. Tu sais que c’est important. Cela peut-être ton ordinateur et sa puissance quand tu es vidéaste ; tes objectifs si tu es photographe ; ta tablette graphique si tu es illustrateur.
Toi aussi, tu te tournes vers les spécialistes de ton domaine.
Explorer
Mais se spécialiser en quoi ?
C’est là où tu peux reprendre ton ikigaï pour mettre le doigt sur ta spécialité. Mais tu peux surtout partir en exploration.
Teste tout ce que tu peux. Essaie-toi à la photo, écris, pars en voyage, lance-toi des défis.
Fais de la 3D, de l’illustration, écris un livre.
Rejoins une association, prends des cours de salsa, d’improvisation !
Tu verras que toutes tes expériences vont te nourrir. Ce sera des moments importants pour développer ta créativité, mais aussi te trouver. Tu parviendras de plus en plus à te définir en tant que créateur.
Sortir de ta bulle te fera évoluer.
Je suis partie vivre à Montréal après mon diplôme. Toute ma vie a été bouleversée en 3 mois. Toutes mes certitudes se sont envolées, j’ai découvert un autre mode de pensée et j’ai tout remis en question.
Alors, imagine l’effet pendant un tour du monde !
Voici ce que tu vas faire aujourd’hui. Tu vas regarder ton calendrier et tu t’imposes d’essayer quelque chose de nouveau toutes les semaines pendant 3 mois. Si tu aimes une des activités, tu poursuis, tu approfondis.
Tu peux aussi accepter des contrats dans lesquels tu n’es pas à l’aise à 100 %. Tu te lances à l’eau. Par contre, ne te mets pas en défaut par rapport à un client. Si tu prends quelque chose que tu ne maîtrises pas, assure-toi de pouvoir te former assez vite et que cela ne portera pas préjudice à ta mission. Tu dois être très professionnel, quoiqu’il arrive.
Tu es ce que tu fais, pas ce que tu sais
Une de mes amies rencontrées à Montréal a attendu 7 ans avant de lancer sa carrière de photographe. Quand on s’est rencontrée, je me souviens qu’elle rêvait de faire ce métier. Elle doutait de ses capacités.
Le syndrome de l’imposteur
Autrement dit, elle avait le syndrome de l’imposteur.
Elle avait pris quelques cours privés. Je l’ai encouragée.
Mais non, ce n’était pas pour elle.
« Comment trouver des clients ? Il y a de meilleurs photographes… Qui voudrait m’engager ? Je n’ai pas fait d’études… »
Elle a donc laissé filer son rêve pendant 2 555 jours !
Puis l’été dernier, je suis allée la voir, et il s’est passé un truc. Elle me reparlait de photo. Je lui ai dit que cela faisait 7 ans qu’elle tournait autour du pot. Elle avait regardé tous les tutos possibles sur Internet, elle pratiquait dans son coin avec ce rêve toujours en tête.
Le fait de ne pas avoir fait d’études en photo la bloquait. Mais en réalité, quand on est un créateur, ce n’est pas les études et le bout de papier qui te sert de diplôme qui fait qui tu es.
C’est ta production.
Tu dois donc t’affirmer en tant que photographe et publier ton travail.
D’ailleurs, ses photographies sont d’une excellente qualité et elle n’a rien à envier à un photographe qui a fait 5 ans d’études. Finalement, la concurrence n’a pas d’importance !
Oser se lancer
En un après-midi, je lui ai fait ouvrir son compte Instagram, sa page Facebook, son compte Behance, son adresse e-mail pro et nous avons affirmé son statut de photographe.
Depuis, je l’aide dans son parcours et elle commence à développer sa clientèle.
Si toi aussi, tu as besoin d’un accompagnement personnalisé pour faire avancer plus vite ton activité de créateur ou te lancer à ton compte : inscris-toi, ici.
Évidemment, il faut que tu te formes et que tu pratiques.
Mais t’affirmer comme un professionnel et exercer ton activité te permet de le devenir.
On en discutait dans le podcast « créateurs nomades » avec Stan Thuret, un navigateur-cinéaste qui est devenu « Skipper » parce qu’il s’est acheté un bateau et s’est lancé dans l’aventure sans être un expert à ses débuts. Depuis, il s’est fait une belle place dans le monde de la voile.
Pour résumer, passe à l’action et affirme-toi.
La formule magique
La construction d’un réseau dans une activité freelance est essentielle. Tu n’as pas besoin d’être extraverti ou de raffoler du réseautage. Si tu détestes les soirées 5@7, ce n’est pas un problème. Mais quoi qu’il arrive, quand tu vas te présenter à quelqu’un, dans une soirée, à une fête de famille, à un nouveau coloc’, il faut que tu aies un message simple.
Si quelqu’un te demande ce que tu fais dans la vie. Tu dois être prêt : tu dois toujours répondre par cette phrase.
J’aide « x » à « y » pour « z »
« x » est ici la personne spécifique que vous allez aider.
« y » est le résultat.
« z » est le pourquoi.
Par exemple : j’aide les créateurs à devenir freelance pour qu’ils puissent vivre de leur passion.
Ou encore : j’aide les projets culturels à développer leur identité visuelle pour qu’ils se démarquent dans un secteur ultra-concurrentiel.
Nous aidons les parents à faire découvrir le monde à leurs enfants pour leur transmettre l’envie d’explorer et les rendre autonomes dans leurs apprentissages.
L’avantage est que la personne en face de toi se souviendra de ce que tu lui racontes, beaucoup plus facilement que si tu récites le titre qui est écrit sur ta carte de visite.
Par exemple, si je dis que je suis directrice artistique, cela n’évoque pas grand-chose à la personne en face de moi.
Et si tu es comme moi, avec plusieurs projets, tu peux adapter cette formule magique en fonction de la personne ou du contexte.
Ensuite, dans la discussion tu peux approfondir le sujet en fonction des intérêts de la personne avec qui tu échanges.
Lis la suite !
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Ciccia&Cerva dit
Très intéressant cet article, merci pour toutes les pistes de réflexion !
Renault dit
Waouh ! Surprenant !
Merci pour ces infos, conseils très riches.
A bientôt.