Pourquoi poser sa démission et quitter un job très bien payé avec des conditions de travail très intéressantes ?
Si toi aussi tu ne te reconnais plus dans ton travail, et que tu songes à donner ta démission, je te partage mon expérience pour te montrer que tu n’es pas seul. J’espère que ça pourra t’aider ou au moins te rassurer !
Le 13 septembre 2019, j’ai posé ma démission et j’ai quitté l’entreprise dans laquelle je travaillais depuis près de 10 ans : un contrat permanent très bien payé, beaucoup de vacances pour un travail au Québec (5 semaines !), une sécurité d’emploi , assurances et un lieu de travail à 15 min de chez moi porte à porte !
Mais pourquoi ?
Le salariat m’a tuée…
La prise de conscience
J’ai travaillé en tant que Conseillère marketing/partenariats pour une grande entreprise à Montréal pendant presque 10 ans.
Malgré un travail passionnant, après quelques années dans ce travail, j’ai eu envie de briser la routine qui s’était installée et de reprendre les voyages au long-cours.
En effet, avant de m’installer au Canada, j’avais beaucoup voyagé seule de mon côté : 6 mois en sac à dos seule en Asie du Sud-est, 1 an en Inde. Et ça me manquait.
Je ne pensais pas encore à la démission à ce moment là.
Et surtout, je m’étais promis que je ferais un tour du monde pour mes 30 ans. C’est ce que j’ai fait avec Clem de novembre 2014 à janvier 2016. J’ai donc fêté mes 30 ans en Birmanie. On n’a pas trouvé de gâteau, mais j’ai quand même eu le droit à une barbe à papa !
Si toi aussi, tu ressens le poids de cette routine, prendre une année sabbatique est un bon moyen de faire une rupture dans ton quotidien et d’essayer de nouvelles choses : cela peut être un voyage, apprendre un nouveau sport, s’initier à de nouvelles compétences, créer ton entreprise….
Si tu es salarié dans une grande entreprise, renseigne-toi, le congé sabbatique est souvent prévu dans les conventions collectives. Et si tu es français, il faut que tu saches que des dispositions légales encadrent le congé sabbatique : en résumé, il y a de grandes chances que ton employeur te permette de partir, même si tu travailles dans une petite boîte.
Un tour du monde pour apprivoiser ce mode de vie
Au retour de notre tour du monde de 14 mois , j’ai eu un déclic et j’ai compris que je voulais changer de mode de vie.
En effet, lors de ce voyage, j’ai pu observer Clem mais aussi d’autres digital nomads travailler dans différents pays. J’ai aussi pu comprendre les avantages et les inconvénients de ce mode de vie : la nécessité de ralentir en voyage, de prendre le temps mais aussi l’importance d’avoir un accès à Internet fiable.
Pendant ce voyage, vu que Clem travaillait sur les routes, nous devions ralentir, faire des pauses. De mon côté, cela me pesait parfois de manquer de temps pour découvrir tous ces nouveaux pays. En plus de ça, je pensais souvent à mon retour au travail.
L’idée de donner ma démission et de travailler à mon compte commençait à germer doucement…
J’ai donc commencé à développer un projet personnel fort (Les Petits aventuriers) puis un deuxième (Voyage en roue libre) avec Clémence. Autour de ces projets, j’ai pu développer de nouvelles compétences en vidéo, blogging, SEO, photo.
Un retour difficile
À mon retour de voyage, le climat et le contexte interne dans l’entreprise avaient changé : il n’y avait pas de perspectives d’évolution pour moi et l’heure n’était plus à la créativité, mais à la rigueur. Toutes les tâches créatives liées à mon poste disparaissaient, les tableaux de reporting à compléter se multipliaient, les processus de travail se complexifiaient…
L’idée de la démission se précisait de plus en plus…
Je savais que j’allais partir mais je n’étais pas encore prête : la peur de me lancer mais aussi la peur de trouver mes premiers clients. Parallèlement, je voulais que les projet des Petits aventuriers et de Voyage en roue libre se développent et se professionnalisent.
La situation dans l’entreprise a empiré au fil des ans, jusqu’à ce que je tombe malade en juin 2019 : burn-out.
Avec toutes les conséquences physiques et psychologiques que ça implique : maux de tête, insomnie, début d’ulcère à l’estomac, perte de confiance en soi, manque d’énergie et de motivation, grande sensibilité et incapable de gérer le stress, etc.
L’idée même de retourner travailler pour cette entreprise me donnait la boule au ventre et les insomnies recommençaient. Il était donc hors de question pour le médecin que j’y retourne dans cet état.
Après réflexion, j’aurais dû donner ma démission et quitter cette entreprise plus tôt, dès l’apparition des premiers symptômes. Si tu ne te sens pas à ta place dans l’entreprise, que tu commences à avoir certains de ces symptômes, alors c’est le signe que tu dois changer quelque chose dans ta vie. N’attends pas de te rendre jusque là.
Dans mon cas, c’est les projets personnels qui m’ont aidés à remonter la pente, tranquillement, une étape à la fois.
Ma démission
Le grand saut dans le vide
Le 15 septembre 2019, j’ai donc démissionné et je suis officiellement devenue une digital nomad.
Bien entendu, Clem me donne plein de bons conseils et m’accompagne dans cette transition. Si tu ressens le besoin d’avoir un suivi plus approfondi sur ton activité de créateur, Clem propose aussi des services d’accompagnement personnalisé.
Mais je te recommande d’abord de lire le guide « booster son activité de créateur freelance », il est plein de bons conseils.
Petit à petit, je construis mon projet professionnel et je me forme sur de nouvelles compétences. Mes compétences en gestion de projet, marketing et en communication s’exportent également très bien sur le web et je peux ainsi compléter les services qu’offre Clémence dans sa micro-entreprise K_aractere.
Je peux également consacrer plus de temps aux Petits aventuriers et à Voyage en roue libre. D’ailleurs, ça commence fort, mais j’y reviendrais.
Devenir indépendant : Peurs et questionnements
Évidemment, il y a des angoisses reliées à ce nouveau statut de freelance ! La première, forcément, c’est l’argent. Je n’ai pas vraiment d’économies : j’ai préféré investir mon argent dans des formations et le développement de mes projets personnels.
Est-ce que je vais trouver des clients pour la partie K_aractere ?
Va t-on réussir à trouver des producteurs et des partenaires pour l’émission des Petits aventuriers ?
Est-ce que le projet de Voyage en roue libre et la communauté des créateurs nomade prend la bonne direction ? D’ailleurs, si tu veux m’aider sur ce point, tu peux répondre à ces questions en cliquant sur ce lien.
Le gros kif du moment
Cela fait seulement quelques jours que je suis à mon compte mais déjà, je ressens un soulagement immense à l’idée de ne plus dépendre d’une entreprise.
Je ne suis plus obligée de devoir faire des horaires de bureaux. Je me sens aussi pleine d’énergie à simplement me réveiller naturellement et faire des pauses ou des balades quand j’en ressens le besoin. Je ne regarde plus constamment l’heure pour savoir si j’ai « fais mes heures ».
Et devine quoi ?
Malgré tout, je travaille largement plus que 36h/semaine et ma productivité est remontée en flèche !
Ce premier mois est également un mois de voyage puisqu’on est en France pour un mois ! Après plus de 13 ans à l’étranger, la France est devenue exotique pour moi !
C’est également l’occasion pour moi de me confronter au quotidien d’un digital nomad : et j’adore ça !
Le fait de pouvoir travailler d’où je veux m’enlève le stress de la date du retour : par exemple, si je veux rester une semaine de plus en Papouasie, je peux m’organiser pour le faire. Je n’ai plus à regarder ma banque d’heures de vacances qui descend inexorablement…
Bref, toutes ces nouveautés et ce changement, ça donne une mélange de peur et d’excitation. Ma motivation et ma confiance en soi sont remontées à bloc. Et ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Ça fait du bien, j’ai l’impression de voir enfin le bout du tunnel.
Une chose est sûre, la flexibilité de ce nouveau mode de vie me convient parfaitement, je me sens comme un poisson dans l’eau.
Cela me confirme donc que j’ai pris la bonne décision et que j’ai bien fait de quitter mon job. Car après tout, la santé est vraiment plus importante qu’un travail, non ?
Le premier mois de ma démission
Tout d’abord, nous avons pris la direction d’Avignon pour le Frames Pro : cela a été l’occasion pour nous de présenter le projet des Petits Aventuriers à des producteurs TV et de tisser des liens avec des vidéastes.
On a eu la chance de faire partie d’une sélection de 6 vidéastes pour être mentorées par un producteur afin de pitcher devant France TV, Radio Canada, Canal + ou encore RTS !
Nous avons également pu rendre visite à des amis qu’on n’a pas vu de longue date dans différentes villes françaises : Nîmes, Marseille, Paris, Rennes, Vannes, etc.
Ensuite, nous serons à Bruxelles début octobre pour une rencontre avec des web-entrepreneurs. Encore une fois, nous espérons faire de belles rencontres et développer nos projets.
Et pour la suite ?
Pour la suite ?
Je ne sais pas. Mais je me sens quand même très confiante. J’ai décidé d’arrêter d’angoisser et de passer à l’action, de régler un problème après l’autre. Ça ne sert à rien de se faire peur et d’imaginer des situations ou des problèmes sur lesquels on n’a aucun contrôle.
Je sais aussi que pour Clem et moi, les voyages vont s’accélérer. Nous sommes assez tentées par l’idée d’essayer la formule du coliving cet hiver. On n’a pas encore décidé lequel, mais si tu as de bonnes adresses à nous communiquer, laisse-nous un commentaire !
On reviendra bien sûr au Québec au printemps, reprendre les travaux du bus !
Je suis assez curieuse de savoir si tu as aimé cet article et si le sujet t’interpelle. Laisse-moi un commentaire si tu es dans cette situation ou si tu l’as vécu. Je suis preneuse de tous les conseils 😉 Tu peux aussi me poser des questions, j’essaierai d’y répondre au mieux !
Je pense probablement écrire de nouveau sur ce sujet dans quelques mois, histoire de raconter comment j’évolue et comment je gère la transition !
À bientôt,
Mumu
Là où on va, on n’a pas besoin de route ! (Doc Emmett Brown).
Fabrice dit
Super et pour parachever les bons mots du doc. Que la force soit avec toi (vous). Luke skywalker.
Clem et Mumu dit
Merci Fabrice pour ce message d’encouragement !
Quipourt dit
C’est très courageux, ce n’était pas une décision facile à prendre.Bon courage et bonne chance!!!
Clem et Mumu dit
Merci ! Pour le moment ça va pas trop mal, tous les signaux sont au vert ! 💪😁
Remy dit
Je me reconnais parfaitement dans ton histoire ! J’en suis actuellement au stade où je cherche à développer un projet pour me réaliser et j’ai du mal à me lancer, le problème c’est que le projet en question implique de quitter mon travail, de brûler mes navires derrière moi et ça me fait peur, du coup je procrastine comme un malade 😂 le projet en question et sur la page d’accueil de mon site je serais très flatté si tu le lis et que tu me donne ton avis 😊
Clem et Mumu dit
Bonjour Remy,
Merci pour ton message ! Comme discuté à Bruxelles, on va te contacter d’ici quelques jours pour regarder ton projet et ton site ! On t’envoi un email dans pas trop long ! À bientôt !
frederique dit
Bonjour, je viens de tomber par hasard enfin peut être pas, sur ton article, je souhaite actuellement lâcher ma job aussi, et devenir digital nomad, gestionnaire de communauté, mon but est de pouvoir travailler d’ou je veux, si il le faut en France pour voir plus souvent ma famille. Faut il une formation en particulier?? merci pour les conseils