Tu rêves de te reconvertir et devenir photographe autour du monde mais ça te semble impossible ? Tu as peut-être suivi une voie toute tracée depuis longtemps, et tu ne vois pas comment bifurquer et prendre un autre chemin ?
La peur de l’échec l’emporte, et le repli est (trop) souvent l’option choisie. C’est vrai qu’il est plus facile de se résigner et rester dans une situation confortable, parce que connue.
Confortable, peut-être, mais pas épanouissante.
Et si on te disait qu’un autre choix est possible et que tu peux, toi aussi, suivre ta propre voie ?
Mais pour cela, pas de secret, il va falloir bouger !
C’est ce qu’a fait Alan Doucet. Membre du Campus des Créateurs Nomades, cet ancien cuisinier a combiné son métier à ses deux autres passions, le voyage et la photo, pour se créer une activité sur mesure : photographe culinaire. Depuis, il sillonne le monde à la découverte de nouveaux plats et de nouvelles cultures.
Bien sûr, la route n’a pas été si facile… Pourtant, Alan a sauté le pas, à seulement 20 ans, et réalisé son rêve de devenir digital nomad. Comment ?
Il te partage son parcours jusqu’ici, qui devrait t’inspirer et te donner, toi aussi, l’envie de bouger de ton canapé !
Retrouve toute l’interview dans le podcast des créateurs nomades :
ou en vidéo sur notre chaîne YouTube.
De cuisinier à photographe autour du monde : une reconversion au service de ses passions
Alan Doucet est un ancien cuisinier, reconverti dans la photographie culinaire et de paysage.
Très vite, après avoir fini ses études de cuisine et travaillé pour quelques établissements, il réfléchit à un moyen de combiner son métier à une envie irrépressible : celle de voyager et de découvrir d’autres cultures.
Mais comment tout concilier ? Il a conscience qu’en étant cuisinier, il ne lui sera pas facile de travailler à l’étranger. Cela demande de comprendre très vite la langue, de connaître rapidement la culture et les produits…
On va vraiment être sur une barrière culturelle qui te bloque.
Alan
Mais Alan a une autre passion : la photo. Le déclic se fait : il sera photographe culinaire ! Et, très vite, il se donne pour mission de montrer au plus grand nombre des plats d’autres pays.
C’est ainsi qu’il monte sa micro-entreprise à… 20 ans.
Alan a trouvé rapidement comment combiner ses passions pour pouvoir réaliser son rêve de devenir nomade.
Si tu cherches quel profil de freelance te correspond pour avancer dans ton projet,
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Quiz : Quel freelance es-tu ?
Cependant, malgré son énergie et sa bonne volonté, Alan se heurte à des difficultés liées à sa méconnaissance du statut d’auto-entrepreneur, ou encore de la façon d’appréhender les relations clients… Bref, comment gérer son entreprise.
Je n’y connaissais rien. Pour moi, tout ce qui entrait dans la société était pour ma poche et il n’y avait rien à verser derrière.
Alan
C’est là qu’il découvre le Campus des Créateurs Nomades, une formation visant à aider les créatifs à vivre de leur passion et se former, entre autres, sur tous les aspects de l’entrepreneuriat.
La photo culinaire : autant de styles que de pays !
La culture d’un pays a un grand impact sur la lecture d’une image. Et cela demande au photographe de la comprendre et de s’adapter !
Le travail d’Alan se révèle ainsi être très différent en Asie, comparé à la France. Par exemple, en Corée, il s’est heurté à des différences culturelles qui ont remis en cause ce qu’il savait jusque-là de la photo culinaire. Si, en France, l’objectif est de susciter l’envie et de mettre en valeur l’aliment ou le plat, en Corée, l’objectif est tout autre.
Ce qu’ils veulent, c’est que ce soit compréhensible.
Alan
En Asie, les photos servent avant tout à informer. Il faut que les images soient précises et sans fioriture. Ce ne fut pas simple au départ pour Alan qui aime composer ses images de façon la plus esthétique possible !
Maintenant bien rodé à la photo culinaire asiatique, il lui a donc fallu s’adapter au style recherché par les restaurateurs locaux.
En quoi le voyage nourrit les esprits créatifs ?
Voyager est une source d’inspiration inépuisable pour les créatifs. C’est d’ailleurs pourquoi nombre d’entre eux rêvent de devenir digital nomades !
Le voyage est une composante à part entière du travail d’Alan puisque c’est en découvrant de nouveaux pays et de nouvelles cultures qu’il alimente ses projets.
Mais c’est la même chose pour tous les créatifs, graphistes, vidéastes, illustrateurs… Découvrir d’autres styles et d’autres cultures développe la curiosité et la créativité. Et ouvre de nouveaux horizons !
Ainsi, découvrir la gastronomie des autres pays fascine Alan et nourrit son travail. Et toutes ses trouvailles lui ont donné l’envie de les partager au plus grand nombre. C’est ainsi qu’il construit, en parallèle de son activité, un projet perso qu’il a appelé Carnet noir.
Il s’agit d’un carnet qui le suit partout et dans lequel il répertorie toutes ses découvertes culinaires. Il prend en photo le produit brut, puis le décline en trois recettes, de la plus simple à la plus sophistiquée. On lui souhaite que ce projet soit bientôt édité !
Par exemple, il travaille sur les haricots azuki, des haricots rouges sucrés que les Japonais utilisent en dessert. En Norvège, il a découvert une mûre arctique, sous la forme d’une framboise orangée qui ne pousse que dans les endroits très froids.
J’essaie de faire découvrir aux gens la possibilité de faire de nouvelles choses et de s’alimenter différemment.
Alan
Alan réussit à gagner sa vie en combinant ses passions, tout en réalisant un travail qui a du sens… Un ikigaï parfait !
Tu ne sais pas ce qu’est un ikigaï ? On t’explique tout et on t’aide à réaliser le tien dans ce guide gratuit :
Les 5 conseils d’Alan pour suivre ta voie et dépasser le syndrome de l’imposteur
Le syndrôme de l’imposteur, bien connu des freelances, c’est cette petite voix dans ta tête qui te chuchote que tu n’es pas à la hauteur, pas légitime… Si tu la laisses t’envahir, tu risques de te décourager et abandonner ton projet !
Alan, malgré son audace et son expérience du milieu de la cuisine, n’y a pas échappé…
Mais comment l’a-t-il surmonté ? Voici ses conseils.
1 – Sortir de son canapé et passer à l’action
Rêver c’est bien. Mais si tu ne passes pas à l’action, tes rêves vont rester dans ta tête pour ne jamais en sortir. Pour les réaliser, pas de secret, il faut se bouger !
C’est en se mettant en mouvement qu’on s’ouvre des opportunités. Et qu’elles peuvent ouvrir des portes que tu n’imaginais même pas !
On n’a qu’une vie, donc il faut se bouger.
Alan
Un conseil qu’Alan donne aujourd’hui mais qu’il n’appliquait pas à ses débuts. Les distractions prenaient le dessus. Téléphone, TV, jeux vidéos… il faut dire que les occasions de procrastiner sont nombreuses. Mais avec un peu de volonté et en se concentrant sur ses objectifs, Alan a commencé à avancer beaucoup plus vite. Maintenant, plus rien ne l’arrête !
Et, promis, travail et plaisir ne sont pas incompatibles, bien au contraire !
2 – Oser suivre ta propre voie
Alan n’a pas froid aux yeux. On l’a tout de suite compris, dès le premier contact.
Il aurait pu poursuivre la route qui se dessinait pour lui – être cuisinier – mais il a fait le choix de se bousculer pour vivre la vie dont il rêvait et suivre sa propre voie.
Rien n’est jamais écrit par avance.
Alan
Il applique ce principe à chaque opportunité qui se présente à lui. Une membre du Campus lui propose de la rejoindre en Norvège ? Il est dans l’avion dans la semaine. Un youtubeur lui parle de venir faire de la photo au Japon ? Il collabore en ce moment même avec lui.
On est d’accord, ça demande de l’audace. Mais le jeu en vaut bien la chandelle non ?
Alan est-il une tête brûlée ? Non. Il doute, bien sûr. Mais très vite, il relativise. Si ça ne se passe pas bien avec la personne ? Ça en restera là. Mais si ça se passe bien, l’expérience lui sera des plus enrichissantes.
La balance tombe donc toujours du bon côté !
3 – Se former
Pour faire taire le syndrome de l’imposteur, rien de tel qu’acquérir des connaissances pour prendre de l’assurance. Et pour cela, il faut se montrer curieux, faire des recherches ou se former.
Dans son projet de devenir photographe autour du monde, Alan a fait le choix de rejoindre la formation du Campus, afin d’obtenir les notions et les informations qui lui manquaient pour gérer son entreprise. Il a été surpris de découvrir que ça allait bien au-delà ! Parcours personnalisé, entraide de la communauté… non seulement il a acquis de nouvelles connaissances et compétences, mais ce suivi lui a donné davantage confiance en lui.
4 – Surmonter ses peurs
Avoir peur est un sentiment tout à fait normal et légitime quand on veut faire le grand saut et se lancer en freelance. Peur de ne pas être assez compétent, de manquer d’argent, d’échouer, de décevoir… L’envie est parfois grande de se replier pour rester dans une situation connue.
Pour avancer, pas le choix, il faut surmonter ses peurs. L’explorateur Ulysse Lubin y travaille d’ailleurs au quotidien.
Alan évoque quant à lui la peur de la réaction de tes proches, tes parents par exemple. Et te conseille de t’en détacher. Tu veux sortir des sentiers battus pour suivre ta propre voie, comprends une chose :
Ils auront peur, ce qui est normal. (…) Mais si tu n’es pas épanoui, que tu es déprimé, ils ne seront pas heureux de te voir six pieds sous terre. Donc il vaut mieux qu’à un moment donné, tu leur fasses un peu peur.
Alan
5 – Bien s’entourer
Depuis qu’il a rejoint le Campus, Alan a beaucoup voyagé et fait de nombreuses rencontres inspirantes. Chose qu’il n’aurait pas imaginé possible avant plusieurs années s’il était resté cuisinier en France !
Côtoyer d’autres créateurs freelances permet de sortir de la « solitude » de l’indépendant : on partage ses doutes, les difficultés mais aussi les réussites. Dans ce sens, Alan considère que faire partie de la communauté du Campus est une grande force. Les membres n’hésitent pas à s’encourager et se donner mutuellement des avis sur leur travail. Cela l’a tellement boosté qu’il dépassait même ses objectifs !
J’enchainais la cuisine, la photo, le montage… Dès que je pouvais faire quelque chose, je le faisais.
Alan
Porté par les autres, Alan a ainsi appris et pratiqué… implacable pour prendre confiance en lui et en ses capacités, et ainsi faire taire le syndrome de l’imposteur !
Ensemble, on va plus loin : comment construire son réseau ?
Alan sait créer du lien et manier son réseau. Il te révèle comment construire le tien pour aller toujours plus loin !
1 – Provoque les rencontres
Pour aller à la rencontre de l’autre, il faut réunir les conditions pour.
Pour favoriser les rencontres, Alan te conseille, lorsque tu voyages, d’éviter les hôtels et de privilégier les auberges, par exemple. Ainsi, il y a quelques jours, il a cuisiné avec les autres membres de la guesthouse dans laquelle il logeait et ils se sont tous rassemblés autour de ce repas improvisé. L’occasion de créer du lien en toute convivialité ! Il faut dire que la cuisine, ça rapproche !
Le coliving est également une option intéressante pour côtoyer d’autres digital nomades et faire de nouvelles rencontres.
2 – Parle de tes projets sur les réseaux – et suis ceux des autres
Suis les personnes dont les projets t’intéressent. Même si elles ont peu d’abonnés, commente leurs posts, soutiens-les.
Cela permet de créer du lien et parfois de s’apercevoir qu’on partage les mêmes centres d’intérêt. Et, pourquoi pas, déboucher sur des collaborations. C’est ce qu’il s’est passé pour Alan et Nicolas Wauters, un photographe et youtubeur installé au Japon.
Une expérience des plus enrichissantes pour Alan qui a pu se perfectionner en vidéo et en photo avec un professionnel aguerri.
Il faut juste créer du lien (…) On est ensemble, on fait la même chose, on peut même s’entraider !
Alan
3 – Reste ouvert aux opportunités
Alan n’hésite pas à saisir les opportunités qui se présentent à lui. Lorsque Salomé, l’une des membres de son équipage, lui propose de la rejoindre en Norvège, il n’hésite pas une seconde !
Et c’est grâce à ces trois mois passés là-bas, à travailler comme photographe culinaire, qu’il a trouvé sa mission suivante, en Corée.
De même, faire de la photo culinaire et de paysage avec Nicolas Wauters fait suite à une proposition de ce dernier sur Instagram.
C’est un état d’esprit à intégrer. Reste ouvert, ne te ferme pas aux autres.
Transforme les « non » systématiques par des « et pourquoi pas ? ».
Marjolaine Tassin, graphiste d’hôte, applique également ce conseil à la lettre… et ça lui réussit aussi bien !
4 – Et si tu intégrais un équipage ?
Alan fait partie d’un équipage au sein du Campus. Il s’agit de groupes de freelances que nous créons en fonction de leur profil, soit similaires soit complémentaires, sur des sessions de 6 semaines. Et ils ont pour objectif de se retrouver une fois par semaine pour faire part de leur avancée.
Le fait de faire partie d’un groupe de freelances aux profils similaires a été un véritable coup de boost pour Alan, qui traversait une période de découragement à ce moment-là.
Une équipe débute ensemble, mais quand tout le monde grandit ensemble, l’effet est encore plus fort.
Alan
C’est l’effet boule de neige !
Si vous n’avez pas l’idée de ce que vous voulez faire, mais vous savez que vous voulez absolument changer, voyager, découvrir des choses… Venez parler avec nous !
Alan
La recette du succès ?
Merci Alan pour cette interview !
À retenir
- Pour réaliser ses rêves et devenir créateur nomade, pas de secret : il faut passer à l’action. Et toi seul peut le faire !
- Pour surmonter le syndrôme de l’imposteur, n’hésite pas à sortir de ta zone de confort, à bien t’entourer, à te former et comprendre tes peurs pour mieux les surmonter.
- Se construire un réseau est indispensable quand on est créateur nomade : pour y parvenir, sois ouvert aux opportunités, pars à la rencontre des autres, utilise les réseaux !
Pour suivre Alan
https://www.instagram.com/carnetxnoir/
https://www.instagram.com/photoschefs/
https://www.instagram.com/sac_a_dos_noir/
Didier Doucet dit
Très intéressant Alan ton interview !
J’ai kiffé ta passion !
Je t’encourrage à continuer.
Bye.
Didier.
Seity Joëlle dit
superbes photos et un parcours qui fait à la fois envie et l’idée que je vais pouvoir le faire, je peux réussir à être moi ! Merci à toi !