Tu rêves de voyager tout en travaillant ?

Tu as soif de liberté et tu voudrais gagner ta vie tout en découvrant d’autres régions du monde ?

Ce rêve est devenu réalité pour Claire Mouly, membre du Campus des Créateurs Nomades. Designer graphique et directrice artistique, elle a créé son propre studio de création, Aken Studio.

Tu peux retrouver l’interview de Claire dans le podcast « Créateurs Nomades »

Aujourd’hui digital nomad, elle a testé l’expatriation, le salariat et le freelancing – avec des clients directs, mais aussi des agences. Forte de ses expériences diverses et variées, elle te livre ses conseils pour te lancer, toi aussi, en tant que créatif nomade, et t’aide à préparer ton prochain voyage !

De designer graphique salariée à directrice artistique freelance : le voyage comme fil conducteur

Claire est directrice artistique et designer graphique freelance. Elle a créé un studio de création, Aken Studio, spécialisé dans la conception de marque.

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Une publication partagée par Claire I Ake̊n Studio (@aken.designstudio)

Son parcours professionnel est très diversifié : elle a été salariée, freelance pour des agences et enfin freelance pour ses propres clients. Pour autant, toutes ses expériences professionnelles ont un point en commun : le voyage !

Cette envie d’évasion s’est révélée très tôt pour Claire. Après un BTS en communication visuelle, elle a d’abord poursuivi ses études de design graphique à Bruxelles. S’en est suivi un stage de 7 mois à Montréal, au Canada. Cela lui a tellement plu qu’après être revenue un temps à Paris, durant lequel elle a travaillé en tant que freelance pour des agences, elle est repartie au Canada avec un PVT (Permis Vacances Travail), qui lui a permis de voyager et travailler en s’organisant un peu comme elle le voulait. Puis elle a  travaillé en tant que salariée à Montréal pendant 3 ans et demi.

L’envie de bouger – et aussi de se rapprocher de sa famille – l’a rappelée vers l’Europe, où elle a eu une opportunité à Londres, toujours en agence. Elle y est restée deux ans. L’arrivée du Covid et le confinement l’ont alors invitée à réfléchir à ses véritables aspirations : c’est décidé, elle veut être freelance.

Car, si voyager est synonyme de liberté, devenir digital nomad l’est plus encore ! Libre de choisir ses clients, libre de mener ses projets comme on l’entend, libre de travailler d’où l’on veut !

Travailler en freelance pour une agence : bonne ou mauvaise idée ?

Il est possible, en tant que créatif, de travailler à son compte, mais pour des agences. Dans ce cas de figure, tu ne travailles pas directement avec les clients.
Alors, bonne ou mauvaise idée ?

Claire nous partage son expérience : d’un côté, elle était rassurée par le fait de ne pas devoir chercher de clients. C’est sûr que ça peut avoir un côté sécurisant pour les frileux du démarchage! Mais de l’autre, elle était frustrée de, justement, ne pas pouvoir choisir ses clients et surtout de ne pas pouvoir gérer complètement les projets sur lesquels elle travaillait. Par exemple, elle n’était pas en charge de la présentation de son travail.

Et, pssst, tu sais quoi ? Vaincre la peur de se vendre, ça s’apprend !

Pourquoi passer du salariat au freelancing quand on est un créatif ?

Claire a travaillé en tant que salariée dans plusieurs agences, avant de lancer son entreprise. Comment le déclic s’est-il fait ?

Comme pour beaucoup, ces derniers mois, la pandémie de Covid et les confinements ont participé à sa prise de conscience. Enfermée chez elle, à Londres, le travail prenait encore plus d’importance dans son quotidien. Elle s’est remise en question : était-elle vraiment épanouie dans son travail ?
L’idée de travailler à son compte et devenir indépendante s’est alors rapidement imposée.

Travailler en agence ne lui permettait pas de défendre ses projets, de les présenter directement aux clients. De plus, elle a travaillé comme designer graphique dans des agences très spécifiques – spécialisées dans l’évènementiel, le focus branding ou encore les workplaces. Si elle a beaucoup appris, c’était également frustrant pour elle car ses tâches manquaient de créativité. Elle avait le sentiment de ne pas exploiter son plein potentiel. Et, comme elle travaillait avec des architectes, les projets étaient parfois très longs. Difficile quand on a besoin de changement et de diversité !

Aujourd’hui, elle a créé son propre studio et propose une expertise globale des marques pour lesquelles elle travaille. Pour cela, elle imagine des univers sur mesure et aide ses clients à les déployer sur différents supports, de leur site web à Instagram en passant par la cinétique murale de leur espace.

Travailler et voyager : expatriation ou nomadisme ?

Pour un créatif, voyager en travaillant peut se faire de deux manières : l’expatriation et le digital nomadisme.

Claire a fait l’expérience des deux et nous en livre le bilan.

Selon elle, quand tu t’expatries et travaille de façon salariée, tu restes dans une certaine routine. Même si tu vis dans un autre pays, le quotidien est similaire à celui que tu peux vivre en France : tu vas au travail, tu prends les transports, tu as des horaires à respecter…

En tant que digital nomad, tu es toujours en mouvement. Tu peux travailler de n’importe où (tant que la connexion est bonne !), ce qui offre une plus grande liberté, tant au niveau du rythme quotidien que des endroits à découvrir.

Cela te permet aussi de travailler selon ton rythme personnel. Clem, par exemple, n’est pas du tout du matin et est super productive le soir (voire la nuit !). Être freelance lui permet ainsi d’être au maximum de son potentiel.

Autre avantage, que Claire apprécie plus que tout en tant que designer graphique nomade : les rencontres et les échanges avec d’autres entrepreneurs.

Je n’ai jamais rencontré autant de personnes que depuis que je suis digital nomad. Et ça permet de rencontrer des personnes qui sont comme toi, qui sont entrepreneurs, qui ont leurs clients, qui sont passés par la même expérience. Et c’est hyper enrichissant.

Claire

Devenir freelance : comment surmonter tes peurs et te lancer ?

Si tu es un créatif et que tu rêves de travailler en voyageant, peut-être que, comme Claire, tu veux te lancer et devenir freelance ?
Et, comme elle au début, tu as peur de sauter le pas, et tu ne sais pas par où commencer ?

Suis ces quelques conseils !

Construis ton tremplin et prends ton temps 

Ta décision est prise : tu vas devenir freelance !

Souvent, l’envie d’avoir rapidement des clients et de travailler tout de suite sur des projets se fait sentir.
Stop !

Rien ne sert de courir… mieux vaut prendre son temps. 

Claire te conseille avant tout de te faire confiance et d’avancer tranquillement, de mûrir ton projet : les choses se mettront en place au fur et à mesure.

Tu trouveras d’ailleurs pas mal d’astuces pour démarrer sereinement dans notre guide.

Prépare ta transition

Pense tout d’abord à assurer ta transition sereinement. Cela passe par le fait de te constituer une petite sécurité financière pour commencer ton activité sans paniquer ni te mettre en danger. Pour cela, deux options :

• commencer à travailler en freelance en parallèle de ton activité salariée, et faire la bascule lorsque tu sens que c’est possible ;
• mettre de l’argent de côté, le temps de tenir quelques mois sans client.

Claire avait assez d’économies pour tenir 4 à 5 mois sans client. Cela lui a permis de ne pas se précipiter et trop stresser, tout en se mettant une petite pression puisqu’à l’issue de ces 5 mois, elle devait travailler ! C’est ce que l’on conseille aussi : assure-toi un coussin financier pour construire ton projet mais gare à ne pas procrastiner. Il faut trouver l’équilibre.

C’était kamikaze, mais avec un petit parachute quand même !

Je (Clem) te partage d’ailleurs 5 leçons que j’ai apprises sur l’argent quand on est freelance.

Apprends à devenir entrepreneur

Claire est devenue membre du Campus des Créateurs Nomades sitôt sa décision prise. Pourquoi se former avec tout le bagage qu’elle avait ?

Eh bien tout simplement parce que devenir son propre patron, monter son entreprise, ne s’improvise pas. Il y a énormément d’informations à connaître sur le plan administratif, budgétaire, juridique, de la relation client… La formation a fait gagner beaucoup de temps à Claire qui a pu ainsi se concentrer sur son projet. 

J’ai une structure, je sais comment j’avance et j’ai besoin aussi de me poser, de réfléchir à mon projet, ce que je veux apporter aux gens, vraiment.

Claire

Pouvoir structurer son projet est parfois difficile quand, comme de nombreux créatifs, on a le cerveau qui fourmille d’idées et bouillonne en permanence. Le risque étant de s’éparpiller !

Parle de ton projet

Il est important que tu puisses partager ton projet, tes peurs, tes doutes, tes envies… avec des personnes qui te comprennent et vivent la même chose que toi. Encore mieux, rencontrer et échanger avec des digital nomads qui réussissent est un formidable coup de boost !

Avec le Campus, Claire a pu partager son projet au sein d’une communauté de créatifs freelances, cela lui a été d’un grand soutien. Rien de tel pour apaiser ses doutes et s’inspirer ! De plus, elle a bénéficié d’un accompagnement personnalisé, ce qui lui a permis d’avoir un regard extérieur et des conseils vraiment adaptés à son parcours et ses envies.

Fais-toi confiance

Maintenant que ta décision est prise, fais-toi confiance. Si tu procèdes étape par étape, que tu construis ton projet de manière solide, il n’y a pas de raison que tu sois perdant. Tu auras, au contraire, tout à y gagner.

C’est ce que te conseille Claire :

Ne pas trop réfléchir, y aller et mettre un peu en pause son cerveau, en tout cas ses doutes, et ne pas hésiter à se lancer. Parce que ça se terminera toujours par de belles découvertes.

Le coliving : un mode de vie 

Claire aime travailler en coliving : c’est l’idéal pour faire des rencontres dans un pays inconnu.

Toutefois, elle te livre quelques conseils pour que l’expérience soit réussie.

• Prends le temps de bien choisir l’endroit. Claire évite les maisons ou immeubles où il y a trop de chambres car, si elle cherche les rencontres, avoir trop de monde ou de passage peut être perturbant à la longue. Elle conseille 10 personnes maximum.
• Cherche un coliving dans lequel tu peux t’isoler pour travailler : un bureau dans ta chambre, par exemple, ou un espace de travail autre que la table de la cuisine ! Pas facile de se concentrer quand il y a 10 personnes autour de soi qui discutent !
• Renseigne-toi sur le type de personnes qui fréquentent le coliving et privilégie ceux qui accueillent celles qui sont là pour travailler, et seront comme toi, concentrés sur leurs tâches. Évite les auberges espagnoles remplies de voyageurs et de fêtards, ça risque d’être difficilement compatible avec ton projet.
• Il est important de pouvoir avoir des moments pour soi et s’aérer l’esprit car, si les rencontres sont sources d’enrichissement, cela peut se révéler très fatiguant sur le plan émotionnel. Mieux vaut anticiper. Et, pourquoi pas, prévoir d’alterner coliving et airbnb ?

La relation client : un aspect essentiel du travail freelance

Quelle que soit ton activité – graphiste, photographe, rédacteur, vidéaste, illustrateur… – l’un des aspects les plus importants à travailler en tant que freelance est la relation client. Il y a beaucoup à apprendre sur le sujet, voici quelques points à étudier.

1- Définir son client type

La première question à te poser, c’est : à qui s’adressent mes services ? Qui est mon client idéal ?

Parfois, la réponse n’est pas si évidente ! Au début de son projet, Claire, avec ses doutes, n’osait pas aller vers des clients avancés dans leur business. Alors que les prestations qu’elle propose répondent précisément à leurs besoins ! Des entrepreneurs bien lancés, qui veulent désormais affiner leur identité visuelle et bénéficier de son expertise en la matière. Grâce au Campus et au soutien de la communauté, Claire a pris confiance et s’est affirmée en ce sens… et ça marche !

2 – Développer son empathie

S’il y a bien une qualité à développer dans sa communication avec un client ou un prospect, c’est l’empathie. Comprendre ses besoins et les problématiques qu’il rencontre va te permettre d’y répondre avec justesse.

C’est justement l’approche de Claire :

J’essaie d’avoir une approche bienveillante dans mon travail, d’écouter la personne, de comprendre vraiment ses besoins. Je pense que c’est ça qui a fait que (ces clients) ont eu envie d’être avec moi.

3 – Construire des devis détaillés

Établir un devis très détaillé est un autre exemple de ce qu’elle a appris et qui l’a grandement aidé dans la relation client. Un devis solide protège les deux parties, et engage à la fois le prestataire et le client.

Encore quelque chose qu’on n’ apprend pas en agence !

À retenir

• Voyager en travaillant est tout à fait possible lorsqu’on est un créatif, et le freelancing est le statut qui offre le plus de liberté.
• Pour surmonter ses peurs et oser faire le grand saut de l’entrepreneuriat, commence par te construire un tremplin, une petite sécurité financière.
• Fais-toi accompagner dans ton projet pour gagner du temps.
• Le coliving est une façon formidable de travailler à l’étranger et de faire de belles rencontres. Toutefois, attention à bien le choisir !
• Soigne ta relation client : cela demande pas mal de connaissances mais c’est la base d’une relation saine. Et développe ton empathie : cela sera ton meilleur atout !

Merci encore à Claire pour ce partage !

Où suivre Claire ?

• www.akenstudio.com
• www.behance.net/clairemouly
• https//www.instagram.com/aken.designstudio

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Interview par Clem et Mumu, article rédigé avec l’aide de Camille Gauthier.