Lifou en deux jours, Nouvelle Calédonie

Nous nous rappellerons longtemps du vol Ouvéa-Lifou à bord d’un petit coucou de 10 personnes ! Imaginez : ils placent les gens en fonction de leur gabarit pour stabiliser l’avion ! Forcément, le jour où nous décollons, il y a beaucoup de vent ; c’est à dire beaucoup d’émotions ! En effet, dans ces appareils nous voyons le cockpit, les pilotes et la piste. Et quand à l’atterrissage, l’avion fait la feuille morte à 2 mètres du sol, on transpire un peu…on voit la forêt – la piste – la forêt – la piste. Mais finalement tout se passe bien, on se pose lourdement mais sans rebonds ni dégâts.

À la sortie de l’aéroport, on se précipite chez les loueurs de voiture (Lifou est une île beaucoup plus grande qu’Ouvéa), tout est loué, malheureusement. Finalement, Mumu soudoiera un loueur qui nous trouvera une petite voiture déjà destinée à d’autres clients ! Notre bolide n’a pas vraiment la forme : la jauge à essence ne fonctionne pas, le dossier du siège est cassé et le pare-brise est décoré de nombreux impacts. Enfin, il roule et il freine, c’est l’essentiel.

Ça y est on est libre d’aller où l’on veut (sauf zones taboues bien évidemment). Sur les îles, tout le monde se salue et quand tu croises quelqu’un en voiture, il faut faire un signe de la main.
Pas toujours facile lorsque l’on doit s’orienter, conduire et dire bonjour à tous les gens que l’on croise, mais à la fin on prend le coup de main !

Les panneaux de signalisation sont plutôt exotiques ici, soit cassés, soit tombés dans l’herbe, soit cachés par les arbres ou tout simplement absents. Aussi, les informations peuvent être écrites à la peinture sur la route, pas très pratique, on peut les lire seulement quand on arrive dessus. Bref, vous l’aurez compris, on s’est beaucoup perdues ! Heureusement les locaux nous ont régulièrement aidés.
Parfois, les kanaks que l’on croise au bord de la route sont pour certains très impressionnants : super costauds, une coupe à la Jackson five, torse nus et machettes à la main, on hésite parfois à leur demander notre route… Mais, pour beaucoup, ils sont très souriant.
Conseils aux voyageurs : demandez les cartes routières gratuites des îles aux comptoirs d’information de Magenta, Lifou ou Ile des Pins. Ça nous a sauvé! Les geeks ne comptez pas sur google map ou autre, la 3g et le wifi ne sont pas vraiment répandus dans ces zones.

Nous camperons au bord de la plage de Luengöni, un cadre idyllique et notre meilleur camping en nouvelle Calédonie. Une plage privée, des feux de bois sur la plage, des sanitaires propres, une cuisine équipée, c’est juste parfait !

 

Pour manger, nous avons enfin pu faire des courses dans un petit supermarché Korail… sinon l’autre alternative est le snack sur Lifou mais il faut aussi réserver…

La visite des grottes de Luengöni vaut vraiment le détour. Pour cela, la visite se fait avec Monsieur Noël, un personnage sur l’île ! Il est le chef de la tribu de Luengöni. Après être passées 3 fois devant la maison et avoir demandé aux locaux, nous voilà chez lui. Il nous parle de la culture kanak et nous donne les instructions pour la plongée dans la grotte. Bien sûr, il faut l’emmener en voiture avec son coussin et son poste de radio. Il nous accompagnera seulement à l’entrée de la grotte. Là, il s’installe confortablement et nous donne les instructions à distance, jolie visite guidée ! Mais une fois dans la grotte principale immergée, c’est magique, l’eau est d’une couleur bleue hallucinante et la grotte est magnifique avec ses nombreuses stalactites . L’eau est fraîche, malgré cela on a envie de s’enfoncer dans les boyaux rocheux de plus en plus loin, mais le chef nous a prévenu, c’est dangereux, beaucoup se seraient noyés…
Côté snorkelling (masque et tuba pour observer la faune marine), les falaises de Jokin sont justes un super spot, plein de poissons et une eau cristalline, on peut également sauter des falaises avec les locaux.

Un autre point snorkeling intéressant fait face à la baie de Jinek, il y a un ponton en bois. Le spot n’est pas facile à trouver mais il y a aussi de très beaux fonds marins.

Après deux jours sur Lifou nous prenons un vol l’île des pins. Cette fois-ci l’avion sera un peu plus gros !