Tu rêves peut-être de publier ton premier livre, mais tu ne sais pas comment t’y prendre ?
Je vais te raconter comment on a fait pour générer 113,49 € en automatique avec un livre sur lequel je n’ai investi que quelques heures de travail.
Ce projet, je le repoussais depuis 4 ans.
Il faut dire que j’ai pas mal de casquettes et de responsabilités, et je manquais de temps pour m’y atteler.
Il fallait que je passe à l’action ! On a un blog et une chaîne Youtube Les Petits Aventuriers, publier un livre était la suite logique !
- Je te dévoile les étapes par lesquelles on est passées.
- Quels outils utiliser pour créer le livre ?
- Édition classique ou autoédition ?
- Comment réussir le lancement ?
Je t’emmène avec nous dans la publication de notre premier livre !
Choisir l’auto-édition ou avoir un éditeur ?
C’est souvent la première question qu’on se pose.
Et la réponse est : ça dépend du projet.
On compte par exemple écrire un livre pour les créatifs qui veulent faire décoller leur carrière en indépendant. Dans ce cas, on essaiera de bosser avec un éditeur.
Cela nous aidera en termes de communication pour toucher un maximum de personnes. Il n’y a pas d’objectif de chiffre d’affaires, mais plus de diffusion du message. Ici, le chiffre d’affaires de l’entreprise ne dépend pas des ventes du livre.
Un éditeur te propose un tout petit montant du droit d’auteur. On parle au maximum de 5 à 8 % du prix du livre. Et certains auteurs sont payés moins que ça ! Donc, si tu vends un livre à 10 €, imagine combien il faut en vendre pour te faire ne serait-ce que 100 €.
En revanche, en travaillant avec un éditeur, ton livre peut être diffusé dans les Fnac, Cultura, bref chez tous les libraires.
Ça peut aussi te faciliter l’accès aux médias.
Et tu as un profite du statut qui va avec le concept d’auteur publié.
Publier mon premier livre : le choix de l’auto-édition
Dans le cas des Petits Aventuriers, on aimerait augmenter le chiffre d’affaires pour être en mesure de rémunérer des monteuses, motion designers, rédacteurs et éducateurs. Ça nous permettrait de développer encore davantage le projet.
Pour entretenir le blog, on dépense environ 250 € par mois.
Et réaliser un épisode vidéo des Petits Aventuriers nous coûte entre 1 000 et 5 000 € par épisode.
Donc ici l’auto-édition est intéressante pour financer le projet, d’autant plus qu’on peut faire ce qu’on veut et aller à notre rythme.
On compte tester plusieurs formats et, à plus long terme, on pense même créer une maison d’édition. Bref, la vision est plus indépendante ici.
Notre entreprise est située au Québec, mais 80 % de nos lecteurs sont en France. Ça pose problème sur des questions d’import-export. Les lois de l’UE nous mettent un peu des bâtons dans les roues.
Donc, on a décidé de tester Amazon KDP.
Chaque livre est imprimé à la demande. Pas besoin de produire en masse, il ne sera imprimé que ce qui sera consommé !
S’organiser pour libérer le temps nécessaire au projet
Les Petits Aventuriers, c’est une goutte d’eau en termes de revenus par rapport à nos autres activités. J’ai pas mal de casquettes, mais j’avais besoin de me reconnecter à ce projet que je repoussais depuis 4 ans.
Actuellement, j’ai trois livres en cours d’écriture pour Les Petits Aventuriers.
J’en ai fait une de mes priorités, en me bloquant quelques heures par semaine le mardi.
Au début, je voulais lancer un livre sur Copenhague qui est vraiment top, mais il demandait plus de temps de production. En effet, il y avait encore toutes les illustrations à créer, plus les énigmes, etc. Et je n’avais encore jamais créé ce type de livre.
Donc, changement de cap. On avait sorti un carnet de voyage pour enfants à télécharger sur notre site. Je l’avais fait au départ pour ma nièce et on a plein de parents qui le téléchargent depuis notre blog.
Donc je suis allée au plus simple : créer un carnet de voyage plus poussé et déjà imprimé !
J’ai des tonnes d’illustrations de nos précédents épisodes sur la chaîne, je n’en aurais donc pas trop à réaliser.
Mais, pour tenir le défi, je me suis fixé une date de sortie du livre : un mois avant Noël.
Pour les ventes de livres pour enfants, c’est inévitablement un bon moment pour se lancer !
Une fois cette date choisie, je l’ai communiquée autour de moi pour m’y tenir.
Le gros du boulot sera la couverture, la mise en page et la communication.
Et ce n’était pas facile, car on avait un Boot Camp des Créateurs Nomades, l’arrivée de nouveaux membres dans le Campus, un voyage au Mexique annulé pour cause de bébé malade… Et il fallait aussi gérer le transfert de notre bus à Québec.
Mais j’y suis allée par étapes. J’ai dû lutter contre moi-même aussi, car j’ai voulu rajouter d’autres types de pages intéressantes, qui demandaient plus de contenu.
Mais Mumu m’a rappelé que l’objectif, c’était de le sortir.
Merci, sinon j’y serai encore !
Vérifier que ton projet de livre aura des lecteurs
Eh oui ! Tu peux adorer ton projet, mais il peut n’y avoir aucun lecteur ou client au rendez-vous…
Donc il faut toujours t’assurer que ça matche entre toi et le monde extérieur.
C’est pour cette raison que beaucoup de livres et de projets entrepreneuriaux font des flops.
Pour vérifier que mon livre trouverait ses lecteurs, j’ai donc fait une étude de recherche de mots clés sur Amazon. Car Amazon marche beaucoup par référencement.
Le sujet du livre, c’est aussi l’objet d’un article sur notre blog qui fonctionne bien. Donc je savais que je pourrais mettre le guide papier en valeur facilement sur cet article, mais aussi à peu près sur toutes les pages du blog, car il restera cohérent avec le contenu.
Et comme Amazon adore qu’on fasse des ventes depuis les sources externes, ça lui enverra un bon signal.
J’ai aussi écrit à nos lecteurs des Petits Aventuriers pour savoir ce qu’ils aimeraient avoir dans cette version améliorée
Parler à ton audience permet de t’assurer de te concentrer sur les points essentiels.
Une fois le sujet de ton livre bien cerné, tu peux embarquer dans la création et la publication !
Publier son premier livre en 3 étapes
Trois grandes étapes ont été nécessaires pour créer mon livre et le publier.
Étape 1 : Créer une couverture qui attire l’oeil
La couverture et le titre sont les clés d’entrée de ton livre.
Si ta couverture n’attire pas l’attention, tu n’auras pas de lecteur. Et si ton titre ne correspond pas aux mots-clés tapés par tes futurs clients, ils ne le trouveront pas sur Internet.
C’est donc important d’y concentrer tes efforts.
J’ai utilisé la technique qu’on emploie avant de publier une vidéo sur YouTube. Je teste la vignette au milieu des autres vidéos : si elle ressort quand c’est flou ou quand je cligne des yeux, on est bon !
J’ai donc fait la même chose avec la couverture du livre.
Comme une vignette YouTube, il faut que la couverture donne des bénéfices aux lecteurs, pas seulement des fonctions. Ça, c’est plus du copywriting. C’est une compétence que je maîtrise, car j’en ai fait pas mal pour nous et nos clients en agence.
Pour créer la couverture, j’ai utilisé Illustrator et testé différentes couleurs, formes et agencements. D’instinct, je n’aurais pas utilisé le rouge, mais cette couleur lui permettait de se distinguer des autres livres. Et ça lui va plutôt bien au final !
Étape 2 : La mise en page de l’intérieur du livre
Ensuite, vient la création de l’intérieur. J’avais déjà une base pour la version gratuite de notre livre sur InDesign.
J’ai donc créé une nouvelle version sur le logiciel en fonction des retours des parents et en faisant bien attention aux recommandations de tailles disponibles.
Petite astuce : dans InDesign, utilise au maximum les styles pour gagner du temps.
J’ai créé des pages sympas pour les enfants, comme la page recette, lexique, mes plus beaux souvenirs, préparer mon voyage… Mon objectif est que les enfants soient le plus actifs possible dans leur voyage. On a aussi ajouté des anecdotes qu’ils adorent.
Ensuite, on a fait une relecture avec Mumu, puis avec Camille qui travaille sur le blog Les Petits Aventuriers. Son œil de maman était là aussi pour nous dire si ça correspondait.
Enfin, on a envoyé des copies numériques à d’autres parents pour recueillir leur retour. C’était positif, alors on a continué vers l’étape qui m’a le plus stressée…
La mise en ligne
Pour mettre en ligne ton livre sur Amazon KDP, c’est plutôt simple. Tu vas dans l’interface, tu donnes le nom de ton livre, les mots-clés, la description, le format, etc.
Ensuite, tu envoies un fichier pour ta couverture et un fichier pour l’intérieur.
Enfin, tu définis ton prix .
Pour l’anecdote, je me suis un peu arraché les cheveux, car le livre et la couverture ne voulaient pas s’importer. J’ai exporté 15 versions différentes des fichiers dans InDesign avec fond perdu, sans fond perdu, avec différents types de profils… Même en appliquant scrupuleusement les recommandations, mystère, ça plantait. Dans ces cas-là, quand j’ai tout essayé, je laisse reposer et j’y reviens.
J’ai bien fait ! Le lendemain, j’ai tout recommencé et ça a fonctionné à la troisième tentative. J’ai pris soin de sauvegarder les paramètres d’export dans InDesign pour gagner du temps la prochaine fois.
Voilà, j’étais prête à valider la demande de publication !
Et là, je me suis mise à paniquer. C’était comme monter sur les planches quand tu fais de l’impro. Une boule au ventre de dingue !
Pourtant, c’est un tout petit projet et on a des vidéos vues des millions de fois, près de 1 000 clients dans nos formations, créé des projets de folie en freelance et en agence… Mais celui-ci m’a donné autant de stress que lors d’un projet dans lequel on a investi des dizaines de milliers d’euros.
Mais, comme le dit Ulysse Lubin, si la peur est là, c’est qu’on est au bon endroit !
J’avais peur qu’il y ait un truc qui soit imparfait, mal calibré, qu’il y ait une faute… et puis j’ai fini par cliquer sur Publier.
Plus possible de reculer.
Il y a eu quelques jours d’attente avant d’avoir la validation de la publication d’Amazon.
J’en ai profité pour commander tout de suite deux livres. Et voilà !
La communication autour du livre
Publier son livre c’est bien.
Mais l’aventure n’est pas finie pour autant.
Parce que si je m’arrête là maintenant, il n’y aura aucune vente.
Ce que je ne t’ai pas dit, c’est qu’en amont on avait préparé le lancement du livre.
Car, si tu n’en parles pas, personne ne le trouvera au milieu des milliards de titres disponibles sur Amazon.
Et ce qu’il faut comprendre sur cette plateforme, c’est que le commentaire est roi.
Sans commentaire, ton livre ne décolle pas.
À l’image d’une campagne de financement ou personne ne supporte le projet
On a donc parlé du livre à nos amis, nos familles et nos proches qui avaient des enfants de cet âge. Ils l’ont commandé et nous ont gentiment laissé des commentaires. Merci à eux !
On a aussi envoyé un mail à nos lecteurs sur Les Petits Aventuriers pour leur annoncer la sortie du carnet de voyage pour enfants.
J’ai aussi travaillé méticuleusement sur la description et le contenu de la page de présentation du carnet.
Parce que ce n’est pas le tout d’envoyer ton produit ou de dire que tu vas faire des photos ou un logo quand tu es freelance. Il faut que ton futur client comprenne ce que c’est cela va lui apporter et lui faire visualiser le produit.
Cela lui permet de prendre une décision éclairée : je le veux ou pas ?
Attention, il faut être très clair sur ce point. Ta description doit être la plus fidèle possible. Le but n’est pas d’essayer de vendre à n’importe qui et à tout prix, sinon les commentaires négatifs arrivent… et là ça tue ton livre.
Ce que j’aurais pu faire de mieux
Le lancement de ce livre était le tout premier de ce type pour nous.
C’était un projet secondaire, donc on n’a pas sorti la grosse artillerie.
Pour le premier mois, on s’attendait à faire quelques ventes grâce à notre réseau, mais la suite m’a surprise.
Parce qu’après Noël, on n’a pas trop fait d’efforts pour communiquer dessus.
Donc pour moi, les ventes allaient se casser la figure.
Mais, comme on a envoyé des signaux positifs, on a généré plus de ventes et donc plus de chiffre d’affaires sans faire d’efforts de comm en février.
Pourtant, je sais qu’il y a beaucoup de choses qu’on pourrait faire pour lui donner encore plus de visibilité et avoir plus de lecteurs.
Par exemple, pendant le lancement, je n’ai pas assez teasé le livre auprès de nos lecteurs.
On n’a pas non plus mis sur notre site tous les outils pour en parler davantage (mais c’est dans ma todo de ce mois-ci !).
Ce qui est compliqué, c’est que tu n’as pas de détails non plus sur la source de tes ventes. Je ne sais pas si elles viennent de l’organique d’Amazon ou du blog Les Petits Aventuriers, de notre newsletter… Donc, sans cette analyse, tu avances un peu à l’aveugle. Il y a peut-être un moyen de le savoir mais je n’ai pas encore fouillé pour le trouver.
Et maintenant, on va doubler le chiffre chaque mois ?
Ok, ce serait fou de croire que le livre va continuer de m’apporter des petits sous en automatique sans rien faire.
Notre objectif, c’est qu’il y ait plein de petits aventuriers prêts à partir à l’aventure avec leur carnet entre les mains.
Il y a toujours de nouveaux livres des concurrents.
Retiens que le revenu 100 % passif est un mythe, surtout quand tu démarres.
Si je ne fais rien niveau communication, le livre ne nous rapportera plus rien rapidement.
Donc, il va falloir créer des partenariats, faire la promotion sur nos newsletters – ou ici, je t’assure que tes enfants ou tes neveux vont kiffer 😉 –
Bref, pousser la communication et sûrement investir en publicité.
L’autre idée, c’est de continuer à développer la collection, qui peut redonner de l’élan à tes livres précédents.
En tout cas, ce test est positif !
Ce livre a du potentiel et les prochains en auront sûrement aussi.
Si tu as envie de lancer un projet de ce type, tu vois que j’ai activé pas mal d’outils qu’on a développés sur des années :
- notre communauté de lecteurs ;
- notre blog ;
- nos communautés Voyage en roue libre ;
- notre réseau ;
- mes connaissances en élu en graphisme et en copywriting…
Et le choix de lancer la création de produits avec une faible marge est venu après.
En fait, si tu veux te lancer en indépendant et vivre de ta passion, il faut que tu mettes les étapes dans l’ordre.
D’ailleurs, tu peux commencer en découvrant quel est ton profil de freelance en répondant à ce quiz.
En retour, tu recevras un roadbook et des conseils personnalisés pour t’aider à démarrer !
Quiz : Quel freelance es-tu?
Car ici on a besoin de beaucoup de clients pour atteindre 1 000 euros par mois, alors qu’en freelance, en travaillant bien ton offre, il te suffit d’un à deux clients par mois que tu peux fidéliser pour vivre de ton activité.
D’ailleurs, dans le Boot Camp des Créateurs Nomades, on te détaille la matrice des revenus en te montrant des exemples concrets des différents modèles qu’on a testé et nos vrais chiffres.
Et, surtout, on t’aide à lancer ton projet pour te lancer à ton compte en 10 jours. Prends ta place gratuitement maintenant !
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