Ça y est, ta décision est prise : tu vas te lancer dans la grande aventure de l’entrepreneuriat et devenir digital nomad !
Mais soudain le doute survient : vas-tu réussir à faire décoller ton activité ? Comment trouver des clients ? Et surtout, comment attirer les bons ? Faut-il proposer son offre à tout le monde, ou au contraire se spécialiser ?
Marjolaine Tassin, l’une des membres de la première heure du Campus des Créateurs Nomades, a fait un choix : elle s’est nichée et est devenue graphiste d’hôtes. Une option peu commune qui cartonne !
Elle te partage son parcours qui va, à coup sûr, faire sauter ta peur de te spécialiser !
Retrouve l’interview complète dans le podcast.
Devenir freelance : un rêve devenu réalité
Pour Marjolaine, l’entrepreneuriat est un rêve depuis toujours, aussi loin qu’elle s’en souvienne. Avoir son propre magazine, son propre studio de mode, son propre studio de design… Des désirs qui ont évolué au fil du temps mais qui sont liés par un fil rouge conducteur : avoir sa propre affaire.
La première idée, c’était de laisser une trace de quelque chose que j’ai fait, qui m’appartient.
Marjolaine
Pour autant, elle ne s’est pas lancée dans l’aventure dès sa sortie de l’école. Elle est d’abord passée par la case salariat. Sans regret.
Elle a d’abord vécu une expérience à l’étranger, en réalisant un stage de 5 mois à Montréal au sein de l’agence la Camaraderie. Marjolaine y découvre le design d’expérience, qui lui permet de travailler sur des projets complètement fous.
Dans l’obligation de rentrer en France, après s’être cassé la jambe, elle travaille ensuite pendant deux ans et demi dans une grande institution européenne, au Luxembourg. Une expérience salariale à l’opposé de la première et très formatrice : elle participe à des projets techniques et très cadrés et acquiert une méthodologie qui lui est encore très utile aujourd’hui ! Et les retours positifs de ses supérieurs sur son travail font grandir sa confiance en elle.
C’était hyper satisfaisant pour moi de me dire que je suis vraiment capable.
Marjolaine
En parallèle, l’envie de retourner au Canada ne la quitte pas. C’est le déclic : pourquoi ne pas devenir digital nomad ?
Travailler en voyageant au Canada : le PVT
Sa décision est prise, elle va exercer son métier de graphiste/webdesigner en freelance et travailler tout en voyageant au Canada ! Pour cela, elle et son conjoint font une demande de PVT.
Le PVT, Permis Vacances Travail, est un permis qui permet de rester et travailler librement dans certains pays pendant deux ans. Il faut répondre à certains critères pour y prétendre et il est octroyé sur tirage au sort. Une vraie loterie !
Clem a d’ailleurs bénéficié de ce permis, on t’en parle dans cet article sur notre parcours d’immigration au Canada.
Marjolaine et son compagnon tentent leur chance. La démarche étant individuelle, ils doivent donc chacun remporter le précieux sésame pour pouvoir partir !
Par chance, ils sont sélectionnés tous les deux. Ils vendent tout, quittent leur job… Nous sommes en août 2020, en pleine pandémie. Les frontières canadiennes se ferment et leur projet est mis sur pause… mais pas celui de devenir freelance.
Marjolaine sent que c’est le moment et ne laisse pas passer l’occasion.
Et toi ? Quel type de freelance es-tu ?
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Quiz : Quel freelance es-tu ?
Comment surmonter la peur de l’échec ?
Les peurs des futurs freelances
Tu es graphiste, vidéaste, illustrateur, photographe, bref, tu es un créateur et tu rêves de devenir freelance ? Tu hésites peut-être à sauter le pas par peur de ne pas réussir ? C’est le cas de nombreux porteurs de projets !
De son côté, Marjolaine n’a, elle, eu aucune crainte au moment de se lancer. Tout du moins au début !
J’étais à l’entrée du rêve d’une vie, donc je ne voyais absolument pas la difficulté en face de moi !
Marjolaine
La perspective de réaliser son rêve, devenir graphiste freelance et digital nomad au Canada, balaie toutes ses craintes.
Il faut préciser que Marjolaine a la chance d’être soutenue dans son projet par ses proches : plusieurs d’entre eux sont indépendants et l’encouragent donc dans cette voie.
Mais c’est une fois lancée que la peur est arrivée.
Ça me faisait peur parce que ça devenait réel.
Marjolaine
Syndrome de l’imposteur (toujours lui !), peur de ne pas trouver de clients, de ne pas gagner suffisamment d’argent, d’échouer…
Les raisons de douter sont nombreuses. Mais il existe des astuces pour les calmer et te permettre d’avancer sereinement dans ton projet ! Manon Soules, photographe culinaire, te partage d’ailleurs ses conseils pour faire sauter les 3 plus grandes peurs des freelances.
Pour passer le cap, Marjolaine a quant à elle intégré la formation du Campus des Créateurs Nomades. Se former à l’entrepreneuriat et rejoindre une communauté soudée a boosté sa confiance en elle. Elle réalise qu’elle n’est pas la seule à douter, et les partages d’expériences des autres membres lui donnent l’espoir de réussir.
Échec ou essai ?
Marjolaine comprend surtout une chose essentielle : il ne faut pas avoir peur d’échouer. Il n’y a pas d’échec, il y a des essais. Et si tu n’essaies pas, tu ne peux pas savoir si ce que tu proposes est viable, tu ne peux pas t’améliorer.
On est tellement conditionnés à se dire qu’il faut réussir du premier coup, quoi qu’il arrive. Mais non. Ce que le Campus m’a rappelé, c’est que l’échec, c’est quelque chose d’hyper positif.
Marjolaine
Eh oui ! Si tu échoues, tu apprends. Tu en tires une leçon. Et tu essayes autre chose. C’est comme ça que ton projet s’améliore !
Comme Apple avec l’Iphone !
Se nicher quand on se lance en freelance : bonne ou mauvaise idée ?
Marjolaine a hésité à se nicher au début, principalement par peur de louper des opportunités.
On l’a convaincue de se spécialiser… et on a eu raison ! Deux mois après avoir mis en place sa stratégie, elle trouve son premier client « idéal ». Un client encore régulier aujourd’hui, qui fait appel à ses services tous les ans !
Si elle n’avait qu’un conseil à donner aux futurs freelances, c’est celui-ci :
Choisir, c’est avancer.
Choisir de tenter une piste, de prendre cette voie-là… c’est avancer, ce n’est pas renoncer.
Marjolaine
Ce que peut t’apporter le fait de te spécialiser ? Te démarquer et attirer les bons clients !
De nombreux créateurs nomades ont fait le choix de se nicher, avec réussite ! Comme Camille Hernandez, photographe underwater, ou Enzo Lucia, spécialisé dans le collodion humide.
Créateur freelance : comment attirer les bons clients ?
Pour faire décoller ton activité et vivre de ta passion, tu dois attirer les bons clients, ceux qui comprennent la valeur de ton travail et à qui tu vas apporter des solutions sur mesure. Bref, des collaborations qui te feront kiffer !
Marjolaine a plein de conseils à te donner sur le sujet.
1 – Définir ton client idéal
Quelle que soit ton activité, pour attirer les « bons » clients, il faut savoir leur parler, leur montrer que tu comprends leurs besoins, et surtout que tu peux y répondre.
Définis donc ton profil de client idéal. À qui peux-tu proposer tes services ? Avec quel.s type.s de client.s parles-tu le même langage ?
Marjolaine a tenté au départ de proposer ses services dans le milieu médical, suite à une discussion avec un ostéopathe. Cela lui semblait une bonne idée, mais au moment de développer son réseau… ce fut un échec.
Pourquoi ? Elle l’analyse ainsi : elle a en réalité peu de connaissances sur ce milieu, elle ne comprend donc pas le quotidien des spécialistes… et de facto a des difficultés à s’adresser à eux.
Elle cherche donc plus près d’elle. Son conjoint est investisseur en immobilier et elle remarque que les propriétaires qui louent leurs biens sur de courtes périodes ont d’énormes besoins en communication. Ça tombe bien, elle fourmille d’idées pour y répondre !
Le déclic se fait : elle sera graphiste d’hôte.
Une autre caractéristique importante pour elle dans ce profil de clients : ils se fixent toujours plus d’objectifs, ont toujours des projets. Un mindset qui lui plait et qui lui offre des opportunités illimitées !
2 – Comprendre les besoins de ton cœur de cible
Te spécialiser comporte un autre avantage : tu affines de plus en plus tes connaissances du milieu professionnel de tes clients, de leurs besoins, des problématiques qu’ils rencontrent au quotidien… De quoi leur proposer des solutions sur mesure !
Marjolaine s’est donc nichée dans le graphisme d’hôtes. Ce qu’elle propose aux propriétaires de LCD (locations courte durée) ? Booster l’expérience voyageur de leurs clients grâce à une communication visuelle valorisante et personnalisée. De quoi les toucher en plein cœur !
Te spécialiser te démarque de la concurrence. Face à un autre graphiste, Marjolaine touchera davantage ses prospects grâce à son approche et sa connaissance fine du milieu.
J’imagine (qu’avec d’autres freelances) les projets ont été plus longs à mettre en place parce qu’en face d’eux, il n’y avait pas quelqu’un avec qui ils pouvaient parler investissement et qui comprenait leurs problématiques.
Marjolaine
3 – Communiquer sur les bons réseaux
Pour attirer ton client idéal, encore faut-il pouvoir s’adresser à lui… Et pour ça il est indispensable de passer par les bons canaux !
Marjolaine l’a bien compris : elle a mis en place une stratégie Instagram, car les propriétaires de LCD sont très présents sur cette plateforme. Et elle a également peu à peu intégré des groupes réunissant des investisseurs selon leurs spécificités…
Une très bonne idée. En plus de te faire connaître en participant à leurs échanges, tu comprends de mieux en mieux leurs problématiques.
Alors, sur quel.s réseau.x se trouve ton cœur de cible : Instagram, Pinterest, Youtube… ?
Une fois que tu as répondu à cette question, n’hésite pas à te former pour comprendre et utiliser au mieux ces canaux, afin d’établir une véritable stratégie de communication. La formation du Campus a bien aidé Marjolaine dans ce sens.
L’objectif ? Ne pas avoir à prospecter.
On ne le répètera jamais assez : prospecter n’amène pas les bons clients. Marjolaine en a fait l’expérience. Une fois, pas deux !
4 – Savoir dire non
Ta peur de ne pas avoir assez de clients ne doit pas te faire tout accepter. Au risque de te dégoûter de ton métier ! Avoue que ce serait dommage…
Alors, apprends à repérer les mauvais clients, les clients « vampires », et surtout à leur dire NON.
Qu’est-ce qu’un client vampire ? C’est un client qui ne connaît ou ne reconnaît pas la valeur de ton travail, qui est indécis, qui va finir par te pomper toute ton énergie, ton temps… Au final, tu n’es pas rentable, tu peux être amené à douter de toi. À fuir absolument !
Marjolaine a fait face à cette situation avec un client potentiel.
Il n’est pas content, il est indécis, c’est un enfant, très compliqué à gérer…
Marjolaine
Après avoir échangé avec nous sur cette mission, elle a suivi notre conseil et elle a refusé le contrat. Sans regret !
5 – Se positionner comme partenaire
Marjolaine a appris également à se positionner comme partenaire de ses clients.
En effet, parfois un client pense savoir ce dont il a besoin. Si ton expertise te donne à penser qu’il se trompe, par manque de connaissances ou de recul, il faut savoir le lui dire et argumenter. Et, surtout, être en mesure de lui proposer une solution adaptée !
C’est toute la différence entre un simple exécutant et un véritable partenaire, qui apporte à son client des prestations personnalisées.
Est-ce que tu veux être plutôt H&M ou est-ce que tu veux être Balenciaga ?
Marjolaine
Inutile de préciser que c’est l’approche haute couture qui va te permettre de décoller !
Les 3 clés pour s’ouvrir à d’autres opportunités
Tu l’auras compris, te spécialiser peut te permettre de faire décoller ton activité, en t’adressant à ton client idéal et en répondant précisément à ses attentes.
Tu as peur de t’enfermer ? Ne t’inquiète pas. Il suffit juste de rester ouvert aux opportunités ! Mais comment ? Marjolaine te donne les trois clés du succès.
Clé n°1 : savoir s’entourer
Il ne faut jamais sous-estimer la force du réseau.
Marjolaine tisse des liens avec d’autres créateurs freelances, y compris des graphistes et webdesigners, comme elle. Là où certains voient de la concurrence, Marjolaine voit des partenaires, avec qui elle partage les mêmes passions, les mêmes rêves, les mêmes défis à relever. Un soutien formidable ! Et parfois même, l’occasion d’échanger des contrats, de recommander ou se faire recommander… C’est d’ailleurs de plus en plus le cas parmi les membres du Campus.
Tout seul dans son coin, on ne fait pas grand chose, on ne peut pas sortir du lot.
Marjolaine
Par ailleurs, Marjolaine se rend parfois dans un coworking proche de chez elle pour y travailler. L’occasion pour elle de faire de belles rencontres, d’échanger avec d’autres professionnels et d’avoir des opportunités parfois improbables !
C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à interviewer une grande personnalité politique en plein champ ! De l’écriture de l’entretien, en passant par la vidéo et le son… elle a tout géré ! Une mission pourtant bien éloignée de son domaine de départ.
Clé n°2 : faire preuve d’audace et monter en compétences
Cette occasion a été rendue possible grâce à un deuxième point très important, l’une des grandes forces de Marjolaine : elle n’a pas peur de sortir de sa zone de confort pour développer son activité.
Elle accepte des missions qui sortent parfois de son champ de compétences, et elle se donne à fond. Bien sûr, elle y passe plus de temps et ce n’est pas forcément rentable pour elle, sur le plan financier. Mais, en contrepartie, elle gagne en connaissances, en savoir-faire et en confiance en elle sur de nouvelles prestations. Qu’elle peut proposer ensuite dans son offre !
Avis aux intéressés : Marjolaine peut donc également réaliser des interviews pour les réseaux sociaux !
J’adore me challenger (…) j’adore apprendre, tester de nouvelles choses.
Marjolaine
Clé n°3 : Se faire connaître sur les réseaux
Instagram est le meilleur moyen pour Marjolaine de s’adresser à sa niche. Mais aussi faire connaître son travail à d’autres personnes ! C’est ainsi que l’un de ses amis, primeur et meilleur ouvrier de France, a eu l’idée de lui demander de réaliser du contenu pour lui et sa fédération au Salon de l’agriculture. Expérience qui lui servira au moment d’interviewer de façon encore plus pro !
Les réseaux sociaux sont un moyen gratuit et efficace de te rendre visible. À ne pas négliger si tu veux développer ton activité. Et nul besoin d’être influenceur ou d’avoir des milliers d’abonnés pour réussir. Le plus important est que ton message touche la bonne cible !
Être freelance quand on est multipotentiel
Un multipotentiel, c’est quelqu’un qui s’intéresse à de multiples sujets, et qui va développer à fond telle ou telle compétence… puis passer à autre chose.
Le danger, quand on est « multipot’ », c’est de s’éparpiller et ne pas finir ce qu’on a commencé. Mais quand on arrive à se canaliser, cela peut devenir une grande force !
Marjolaine fait partie des multipotentiels, et c’est ce qui lui donne l’audace de développer son activité freelance là où elle n’aurait peut-être même pas osé l’imaginer !
Son prochain objectif du moment : devenir UX designer !
Car en multipliant les rencontres et les opportunités, elle a reçu la proposition d’intégrer une équipe en tant que freelance et d’être formée “sur le tas”.
Évidemment, j’ai dit oui tout de suite parce qu’on me propose un challenge, je dis oui !
Marjolaine
Une grosse dose de connaissances nouvelles à ingérer, et la possibilité d’atteindre son objectif sans payer de formation !
LE secret pour te propulser encore plus loin…
Marjolaine a un autre rêve, à moyen terme : faire des TED talks.
J’aimerais être à ce niveau, de me dire que j’ai tellement à apporter que je peux partager ça. Je peux être un bon orateur, je peux captiver une audience en leur parlant d’un sujet qui me passionne.
Marjolaine
Nous, on a une idée pour lui permettre d’y arriver : le projet personnel !
Le projet personnel est un outil extrêmement puissant pour développer, montrer ton expertise et t’ouvrir de nouvelles portes. Il peut te permettre de réaliser ton Ikigaï en faisant ce que tu aimes vraiment.
Si tu veux en savoir davantage sur l’Ikigaï, télécharge notre guide !
Notre projet personnel à nous, par exemple, est notre chaîne Les Petits Aventuriers !
De son côté, Marjolaine cite en exemple un illustrateur : Mike Stefanini d’Atomike-studio. Graphiste et directeur artistique, il est fasciné par les États-Unis et a créé Ça fait vingt ans que je fais semblant d’être américain, une série d’illustrations reprenant les clichés qu’on peut avoir sur ce pays.
Ce projet cartonne et l’a amené à être très reconnu et sollicité pour réaliser des illustrations de livres à grand succès.
Un parfait exemple de projet perso réussi !
Nul doute qu’avec son profil et son mental, Marjolaine réussira elle aussi !
À retenir 👍
- Se spécialiser dans un domaine quand on est un créateur nomade est un procédé efficace pour attirer les bons clients et faire décoller ton activité :
- Pour trouver ta niche, pense à un domaine proche de toi, dont tu connais précisément les besoins.
- N’aie pas peur de te fermer aux opportunités, au contraire. Reste ouvert, travaille ton réseau et fais preuve d’audace ! Les métiers freelances sont nombreux, et rien ne t’empêche d’en exercer plusieurs !
- Il n’y a pas d’échec : il y a des essais, des erreurs, des réajustements, et c’est ça qui fait avancer !
Pour suivre Marjolaine :
https://www.instagram.com/yesmarge/
https://www.instagram.com/yesmarge_draws/
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