Tu as l’intention de te lancer en indépendant, et tu entends souvent parler du fameux TJM. Mais que veut dire cet acronyme barbare ?
Derrière ces 3 lettres se cache : Le taux journalier moyen.
Creusons maintenant un peu plus pour comprendre ce que ce terme aux accents comptables signifie.
Taux, pour définir une base tarifaire
En freelance, tu n’auras pas un salaire fixe de la part d’un employeur.
Tu as le luxe de définir le montant de tes prestations. Mais attention, ce luxe vient avec la capacité de vendre ses services, mais surtout de bien définir le coût de son travail.
Ton taux est un guide pour évaluer le coût d’une mission. Tu peux te baser sur celui-ci pour proposer un forfait, ou l’appliquer tel quel.
Pour calculer ce taux, tu peux te fier sur tes dépenses et besoins de revenus.
Certains se basent sur les TJM des autres freelances.
Mais, selon moi, bien que cela puisse servir de guide, ce taux devrait s’évaluer selon le type de client, de mission et de niveau de service que tu proposes.
Un repas n’a pas la même valeur si tu offres une expérience gastronomique ou si tu passes prendre un plat en mode fast-food.
Journalier, pour délimiter la durée
Cela semble logique, mais journalier rappelle la période concernée par le taux. Pour simplifier, on parle en journée de travail, mais parfois en demi-journée ou à l’heure.
En France, il sera courant de parler de tarif journalier, au Québec on parle plus de tarif à l’heure. Personnellement, je préfère la seconde méthode.
J’aime moins l’idée de calculer à la journée pour 2 raisons :
- Car selon notre profession, on ne passe peut-être pas 100% de la journée sur une mission client. En tant qu’entrepreneur, on peut avoir mille et une tâche à gérer : comptabilité, réseau, appels de suivis, réponses aux emails…
- Ton client se base peut-être sur une journée de 10h, quand toi tu comptais 7h. Il faut être sur la même longueur d’ondes.
Cela dit, c’est une donnée qui peut te permettre calculer rapidement la valeur d’une mission et de calculer le montant de ton devis.
Moyen, pour ne pas s’enfermer
Une mission peut avoir ses spécificités. Ton TJM est ta boussole mais n’est pas gravée dans le marbre.
Si tu es un créatif, il se peut que tu aies plusieurs casquettes.
Dans notre cas, nous avons plusieurs “métiers” : Formatrices, vidéastes, directrice artistique, artiste 3D, graphistes… On t’a d’ailleurs fait un récap des différents métiers freelances ici.
Chaque mission à ses spécificités. Le coût du travail sur une journée en vidéaste est différente d’une journée sur une mission graphique.
Nous avons aussi différents types de clients avec des besoins différents.
Tu peux aussi avoir des clients faciles et d’autres qui ont des processus complexes d’approbation, qui te rajoute une charge de travail pénible.
Dans ces cas-là, tu peux te retrouver avec des heures de travail non-facturables qui s’accumulent. Il est donc important de réajuster ton taux pour qu’il reflète la réalité de la situation.
Comment calculer ton TJM ?
Pour fixer ton taux journalier moyen, tu as quelques étapes simples, mais pas très rigolotes à faire :
1 – Obtenir ton chiffre d’affaires souhaité :
- Estimer ton salaire net souhaité
- Ajouter tes frais professionnels
- Ajouter tes charges et tes impôts
2 – Calculer ton temps de travail facturable
- Nombres de jours travaillés par an
- Retirer les jours des vacances que tu souhaites prendre
- Retirer les jours de maladie
- Retirer le temps alloué aux autres tâches.
3 – Obtenir ton TJM
- Diviser ton CA par ton temps de travail facturable
Félicitations, tu connais maintenant ton taux journalier moyen !
Mais attention, comme on l’a vu, il ne s’agit pas du seul facteur pour calculer le montant de ton devis.
D’ailleurs, nous avons dédié un article sur le calcul des prix en freelance pour les créatifs.
En effet, les professionnels de la branche créative (photographes, illustrateurs, graphistes, vidéastes, auteurs…) oublient souvent les droits d’auteurs.
Des conseils pour finir
1 – Même si tu trouves que ton TJM est élevé comparativement à ton ancien salaire en agence par exemple, ne le baisse pas. C’est normal. Il doit même être au moins 2 fois plus élevé, car tu es responsable de tes charges sociales et des frais de fonctionnement de ton entreprise.
2 – Je ne te recommande pas de donner ton TJM de prime abord à un client qui ne te connait pas. Sinon, il prendra sa décision sur un argument qui est abstrait et non pas sur la valeur réelle que tu peux lui apporter. Tu n’es pas une pomme en magasin 🙂
3 – Fais le quiz augmenté : Quel freelance es-tu ? Il te permettra de faire le point sur le stade où tu en es et avoir ton plan d’attaque pour passer à l’étape suivante. Clique ici pour faire le quiz.
Johanna et Gabriel - objectif-vie-en-van.com dit
Ca a été ma première erreur : fixer mon TJM en me basant sur la moyenne de ce que je voyais à droite et à gauche.
Le problème c’est que cette moyenne est calculée en prenant en compte des personnes qui ont un TJM ultra haut parce qu’ils ciblent des clients premiums et d’autres personnes qui ont un TJM ultra bas parce qu’ils débutent ou qu’ils n’ont pas une cible qui peut se permettre de faire de grosses dépensent.
Donc aujourd’hui pour dresser des devis je me sers surtout d’un autre paramètre : la valeur de mon offre.
C’est la valeur perçue qui fixe mon prix.
Cela dit, mon TJM me sert toujours pour les petites missions.
Clem et Mumu dit
Hello ! Oui, en effet, il faut arriver à fixer son TJM en fonction de ton type de clients idéaux 🙂