Découvre l’histoire et les conseils de deux créateurs nomades : Sophie et Pierre. Ils partent dans quelques jours faire le tour du monde à vélo pour une durée de 3 ans !
Mais attention, le duo est plutôt inhabituel puisqu’il s’agit d’une mère et de son fils ! Le projet s’appelle Un rêve une parenthèse
Les créateurs nomades
Bienvenue dans la série d’articles et de podcasts sur les créateurs nomades. L’objectif est de partager avec toi l’histoire de créateurs qui exercent leur métier sur les routes, qu’ils soient photographes, illustrateurs, développeurs, musiciens, graphistes, vidéastes ou troubadours !
Un rêve une parenthèse, oser partir.
Écoute ci-dessus l’interview de Sophie, photographe qui part faire un tour du monde à vélo avec son fils.
Un voyage en solitaire, le rêve de Sophie
Sophie est une humaniste convaincue de 51 ans. Elle est devenue photographe de famille dans le sud de la France.
Avant ça, elle a passé un BTS dans l’économie sociale et solidaire. Elle a ensuite donné des cours de français et de mathématiques pour des adultes au sein d’une association. Son envie de voyage au long cours s’est installée progressivement. Elle se souvient d’une rencontre au Japon avec une jeune voyageuse qui lui racontait ses aventures. Ses récits captivaient Sophie et laissaient naître en elle un rêve. Son projet a mûri et devenait essentiel.
Au départ, Sophie rêvait d’un voyage en solitaire après avoir élevé 4 enfants. Elle avait besoin de liberté et de solitude. Inspirée par le projet de Solidream, elle souhaitait partir 3 ans sur les routes avec pour seul compagnon, son vélo.
Un périple à deux !
Puis un petit changement s’est glissé dans le programme !
À l’annonce de cette nouvelle, son fils a voulu participer, lui aussi, à l’aventure. Un peu réticente au départ, elle a finalement accueilli l’idée dans son projet avec plaisir.
En plus, il pourra aider sa mère à porter un peu de poids !
Pierre, lui, a 27 ans et travaille dans un magasin de prêt-à-porter. Il est passionné par la vidéo. Il a donc décidé de tout quitter pour rejoindre sa mère dans ce voyage.
Pour lui, ce sera l’occasion de développer ses compétences en vidéo et de lancer son entreprise.
Un itinéraire de 3 ans
Trois années, cela peut sembler long, mais à vélo avec l’itinéraire prévu, ce n’est pas de trop.
Et si toi aussi, tu comptes être un créateur nomade, ici, on te conseillera toujours de lever le pied, et de prendre le temps d’explorer.
Leur plan est établi, mais ils se laisseront le temps de l’ajuster au besoin. C’est bien connu en voyage, tout évolue !
Sophie commencera seule le voyage puisque Pierre doit encore régler des problèmes administratifs pour quitter son emploi. Elle entamera son périple à Montpellier, et Pierre la rejoindra sur la route.
Premier objectif, la Belgique, puis les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande.
Ensuite, ils planifient d’embarquer à bord du Transsibérien, direction la Mongolie, puis la Chine, le Vietnam, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et la Malaisie.
Ils prévoient de rouler en Océanie à travers l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Ils continueront alors avec la traversée de la panaméricaine, de l’Alaska jusqu’à Ushuaïa. Leurs roues sillonneront ainsi, le Canada, les États-Unis, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, l’Argentine, le Chili et le Brésil.
Enfin, ils finaliseront leur voyage en remontant vers la France, en passant par le Portugal et l’Espagne.
Sophie a déjà quelques expériences avec son vélo, notamment avec une traversée de la France, de fontainebleau à Pau, ou encore en roulant de Montpellier à Barcelone.
J’ai un peu d’expérience dans l’organisation de la bagagerie… Dans les mollets, comment ça fonctionne…L’effort…
Le point matos : Voyager léger
Avant le départ, Sophie a fait le choix de tout vendre. Le garde-meuble n’est pas une option. Elle veut se détacher de tout cet aspect matériel pour avoir la tête légère sur les routes.Ils partent avec un total de 9 sacoches sur leurs vélos.
Lors de ce type de voyage, chaque kilo compte. Et lorsque l’on est créateur, le poids du matériel peut vite devenir un problème.
Pierre a choisi de filmer uniquement avec son iPhone et son drone. Ce choix a l’avantage de limiter le poids de manière significative.
Sophie, de son côté, à décidé de troquer son Nikon bien trop lourd pour un Fuji Xt-2.
Elle a eu l’occasion de le tester avant de partir, puisqu’elle l’utilise en studio. C’est un capteur moyen format qui la satisfait pleinement !
Financement du voyage
Le cyclotourisme a l’énorme avantage de réduire les coûts lors d’un tour du monde : pas d’essence (ce n’est pas la même histoire avec notre bus !), pas d’avion ou très peu.
D’après leurs calculs basés sur d’autres voyageurs, ils comptent un budget de 8 euros par jour et par personne. Ce qui revient à peu près à 3000 euros sur un an. Ils ont épargné pour pouvoir partir l’esprit libre. Ils ont aussi fait le choix de ne pas chercher de sponsors pour la même raison.
Leurs activités respectives de photographe et vidéaste pourront aussi être des sources de revenus pendant le voyage.
Par ailleurs, ils lancent une campagne de financement participatif : leur voyage a un objectif plus grand !
Ils profiteront également du voyage pour faire des échanges via Helpx.
Ainsi, ils aideront dans les fermes en contrepartie du gîte et du couvert. Ce sera l’occasion de réaliser des documentaires dans les exploitations qu’ils visiteront.
Un voyage engagé
Ce passage dans les fermes résulte d’un engagement : rencontrer les humains qui peuplent la planète. Découvrir d’autres modes de vie, valoriser l’agriculture biologique, rencontrer et partager.
Ils lancent le projet Clean on friday. C’est la continuité d’une action que menait Sophie individuellement. Elle ramassait les déchets régulièrement. Mais elle a compris que pour avoir un impact beaucoup plus important, il fallait communiquer dessus.
Ainsi, ils ramasseront chaque vendredi de leur voyage, les déchets. Cette action sera communiquée sur le compte Instagram. En rendant visible leur action, ils espèrent inciter d’autres citoyens à faire ce geste de manière naturelle.
C’est sûr, si tous ensemble on fait un petit geste pour l’environnement, on peut changer le monde !
Par ailleurs, Sophie et Pierre rouleront pour l’association Kalanso, une école pour l’avenir. Elle aide les enfants d’un village du Burkina Fasso – à Bobo Dioulasso – à être scolarisés. 50 euros permettent de payer une année de scolarité aux jeunes étudiants en herbe. Sur place, deux membres de l’association accompagnent les enfants et leurs parents dans le processus de scolarisation.
Ose !
Pour Sophie, il faut oser, il faut y aller. C’est un conseil que Pierre a suivi !
On rejoint Sophie sur ce point : sortir de sa zone de confort permet d’avancer.
Évidemment, il faut l’envie et le feu sacré avant de se lancer. C’est un parcours qui peut vite être décourageant. Un conseil, si c’est une décision pour toi, une chose que tu veux réaliser, alors annonce-le publiquement.
En parler concrètement, c’est un peu le début de ton aventure. Choisis des gens ouverts qui ne freineront pas tes ambitions pour commencer. Entoure-toi de passionnés, de récits, de voyageurs.
Nous ajouterons : fais-le pour de bonnes raisons et selon ta réalité. Par exemple, si tu considères travailler sur les routes, ou partir avec un partenaire, il faudra te poser les bonnes questions :
- À quel rythme voyager ?
- Que supporte mon corps ?
- Avons-nous les mêmes envies ?
- Si je travaille sur les routes, quels seront mes besoins logistiques ?…
Tu aimes Pinterest ? Ça tombe bien, nous aussi. Suis-nous sur notre compte Voyage en roue libre . Épingle cette image pour retrouver facilement cet article 🙂
Raconte-nous ton projet en commentaire !
On veut tout savoir, et peut-être que tu pourrais même nous raconter ton histoire sur ce blog et dans un podcast. Pose-nous tes questions.
orblazer dit
Bonjour,
Pouvez vous mettre à jour le lien du podcast car le podacast qu’il y à est celui des journalistes.
Merci.
Clem et Mumu dit
Oups ! L’application mettait le dernier épisode disponible. C’est corrigé 🙂