Comment travailler en accord avec ses valeurs ? avec Amandine Gleyzes, Social media manager

Tu ne trouves plus de sens dans ta vie professionnelle ? Comme beaucoup, tu te demandes comment travailler en accord avec tes valeurs et ne pas te faire avaler par le système ?

Alors l’interview d’Amandine Gleyzes va t’inspirer !

Amandine est une social media manager freelance épanouie.

Mais ça n’a pas toujours été le cas.

Elle s’est souvent sentie en perte de sens dans son travail. 

Parfois à cause des valeurs portées par ses clients, parfois pour d’autres facteurs. Elle avait l’impression d’être un robot.

Elle te dévoile comment elle a réussi à sortir la tête de l’eau et construire une activité qui lui ressemble et comble aujourd’hui son profil de multipotentielle !

Pour écouter l’interview en podcast, c’est par ici :

Art, commerce et communication

Amandine est aujourd’hui social media manager freelance.

Mais, avant d’en arriver là, son parcours a été très diversifié. 

Après le Bac, elle veut aller aux Beaux-Arts. Ses parents la freinent. Un proche avait suivi ce cursus, sans succès. Il fallait qu’elle sache quel métier exercer derrière, et Amandine, à 18 ans, n’en avait aucune idée.

Puis, une copine lui parle du cursus en histoire de l’art à l’École du Louvre. Qui offre des débouchés vers le métier de conservateur. Bingo.

Elle obtient le concours puis enchaîne sur 4 ans d’études dans cette école.

Lors de son stage, elle travaille dans une galerie de design. C’est là qu’elle découvre l’univers de la communication.

Après un passage à l’École des hautes études en sciences sociales pour poursuivre son mémoire sur les cartons d’art vidéo, elle décide alors de se former en communication à HEC.

Ce parcours éclectique a permis à Amandine de multiplier ses connaissances entre l’art, le commerce et la communication. Reste à trouver le métier qui combinera ses centres d’intérêt.

Trouver sa voie quand on est multipotentielle

Il faut savoir qu’Amandine est ce qu’on appelle une multipotentielle. 

Un multipotentiel, ou mutipassionné, c’est quelqu’un qui se forme beaucoup, qui s’intéresse à de nombreux sujets, qui comprend vite, puis qui passe à autre chose.

Si tu es dans ce cas, tu sais qu’au fil du temps tu as plein de tentacules et un profil très intéressant.

On en a longuement parlé avec Jasmine Herpe notamment. Et on a nous-mêmes ce profil !

Ce qui est compliqué professionnellement pour un multipot’, c’est de choisir. Par peur de s’enfermer dans une voie et de ne plus pouvoir en sortir.

La frustration d’être salariée en agence

En fin d’études, Amandine fait un stage de six mois en agence de pub qu’elle aborde du point de vue de l’achat d’art.

Elle travaille alors sur un projet pour la marque Lucky Strike et devait réaliser un paquet de cigarettes en réalité augmentée.

C’était très cool de faire la partie créa, par contre c’est vrai que j’étais pas très alignée à travailler pour ce type de client.

Amandine

Elle quitte son agence pour en rejoindre une autre en relation presse. C’est là qu’elle découvre le métier de community manager.

Amandine est passionnée par les réseaux sociaux, et cette activité combine tout ce qu’elle aime, images et textes.

Une amie la prend en tant que junior. Cette fois, son travail est un peu plus aligné avec ses valeurs en ce qui concerne les clients et les sujets traités. L’agence est spécialisée en lifestyle.

Pourtant, Amandine est frustrée. Elle ne gère que du contenu dit froid, donc éloigné de l’actualité des clients. Et elle trouve le travail un peu monotone…

C’était génial de travailler en agence lifestyle parce qu’on passe du shampoing au Mondial du bâtiment en passant par les riz pour risotto. La variété de sujets je l’avais, mais je n’avais pas la variété de moyens.

Amandine

Elle tourne en rond.

Pour lever cette frustration, elle décide de travailler directement pour un média. C’est là qu’elle réussit à rentrer chez Doctissimo. Amandine y trouve un environnement parfait pour tester et développer toutes ses capacités.

Mais le bonheur est de courte durée : le groupe se fait racheter. Et tout change.

J’avais l’impression de devenir un robot.

amandine

Le milieu se tend et laisse de moins en moins de place à la créativité.

C’est pile à ce moment qu’Amandine rencontre quelqu’un qui  rénove une grange dans le sud toulousain. Elle décide de le suivre. Son employeur lui accorde une rupture conventionnelle.

Elle en profite pour se lancer en freelance pour enfin travailler en accord avec ses valeurs et ses envies. 

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Freelance et pourtant en perte de sens

Pourtant, il ne suffit pas de décider d’être indépendante et libre de ses choix pour être alignée avec son travail… 

Amandine en a fait l’expérience, après quelques mois de lancement de son entreprise qui avait pourtant bien démarré.

En perte de sens, elle ne sait plus pourquoi elle fait ce métier.

Elle entend beaucoup d’histoires sordides autour d’elle sur les réseaux sociaux. Y compris des histoires qui touchent les enfants de ses proches. Et c’est dur pour elle de se dire que c’est son domaine d’activité.

En plus, elle n’arrive pas à cadrer correctement les missions pour certains clients. Elle se laisse déborder sur des tâches qui, au final, ne sont pas rentables.

Je me sentais vidée créativement aussi.

amandine

Focalisée sur sa productivité, elle n’arrive pas à recharger ses batteries.

Un événement qui change tout

C’est dans cette période de doutes qu’Amandine suit un événement que l’on organise plusieurs fois par an : le Bootcamp des Créateurs Nomades.

C’est le déclic.

J’ai besoin d’avoir ce type de communauté. Trouver des gens qui sont créatifs, intéressés par tout, et qui en plus se lancent en freelance.

amandine

Et elle poursuit l’aventure avec nous en s’inscrivant au Campus des Créateurs Nomades.

Parce que oui, c’est tout l’avantage d’être indépendant : c’est toi qui crée ton activité selon tes envies et tes projets.

Avec Mumu, on compare la nôtre à une galaxie. On travaille sur des projets très différents et pourtant… tout est lié.

Amandine voit ça comme les voiles d’un bateau. C’est comme ça qu’elle construit son activité désormais ! Il y a la voile community management, la voile motion design qui la passionne aussi en ce moment, elle a aussi une voile jardin potager…

Toutes ces voiles vont lui permettre d’avancer.

Mais si tu ne sais pas les tirer correctement, les orienter, tu risques d’être perdu.

Tu rêves aussi de construire ton bateau, une activité qui te ressemble ? Tu peux toi aussi comme Amandine suivre l’un de nos Boot Camp. C’est gratuit et on t’y donnera toutes les clés pour réussir à prendre le large !

Comment travailler en accord avec ses valeurs ?

Travailler en freelance, c’est avoir le choix de tes clients, de tes projets et de ta façon de travailler. Encore faut-il faire les bons !

Amandine te donne des conseils à ce sujet à travers son expérience.

Respecter ton rythme 

Avec le Campus, Amandine comprend l’importance du biorythme. Et comment organiser ses journées de travail en fonction du sien.

Certaines personnes sont plus productives le matin, d’autres le soir… Apprendre à se connaître permet de s’organiser et aide à accepter qu’on ne peut être créatif tout le temps.

Parfois, il y a des pics de créativité : là, il faut en profiter. C’est la vague, il faut surfer ! Et il y a des moments où il n’y a pas de vagues. C’est ok. On va poncer son surf, on va recoudre sa combi, faire autre chose…

amandine

On valide la métaphore à 100% ! Ton cerveau a besoin de repos et aussi de découvrir de nouvelles choses pour avoir à nouveau de l’énergie.

Magie noire et magie blanche : comprendre que c’est toi qui décide

Amandine ne trouvait plus du sens dans son activité sur les réseaux sociaux par rapport à tout ce qu’ils peuvent comporter de négatif. Elle avait l’impression de participer à tout ça et c’était contre ses valeurs.

Lorsqu’elle est arrivée dans le Campus, on lui a fait comprendre que c’était comme la magie noire et la magie blanche.

Les réseaux sociaux, c’est un outil.

C’est comme l’argent, c’est comme un marteau, c’est comme tout, c’est un outil.

Et un outil, le plus important, c’est ce qu’on en fait. Comment on l’utilise.

Tu peux le voir comme de la magie. Il y a la magie noire et la magie blanche.

Si tous les gens qui font de la magie blanche fuient, il n’y aura plus que la magie noire et elle va gagner. Alors que si tu fais de la magie blanche, tu pourras apporter quelque chose de positif au monde qui t’entoure.

Ça vaut pour tellement de domaines ! Y compris l’IA. Mais c’est un autre sujet.

Bien s’entourer

Amandine a trouvé au sein du Campus des Créateurs Nomades des personnes qui partagent les mêmes valeurs et la même philosophie qu’elle. Et elle y puise une grande force.

Ce qu’elle préfère, ce sont les Feux de camp. Ils permettent aux membres d’exposer une problématique en petits groupes auxquelles on répond ensemble. Parfois, c’est juste un besoin d’être remotivé.

Les équipages aussi sont un gros coup de cœur pour elle.

Ils permettent d’être en lien encore un peu plus étroit avec d’autres personnes du Campus. Les autres sont comme des collègues avec qui Amandine peut échanger.

Et parfois même devenir des collaborateurs !

Ce qui nous amène au point suivant !

Choisir ses clients en fonction de ses valeurs

En ce qui nous concerne, on ne travaille qu’avec des personnes qui partagent nos valeurs.

Et notamment avec des membres du Campus parce qu’ils ont la même vibe que nous, la même philosophie, c’est donc cohérent ! 

Amandine faire d’ailleurs désormais partie de l’équipe Clem & Mumu, notamment pour la gestion de nos réseaux !

Nourrir sa créativité

Ce qui menace le plus la créativité, c’est d’avoir toujours le même rythme, toujours la même musique.

Alors oui, il y a des personnes à qui le rythme métro/boulot/dodo convient.

Mais une musique n’est-elle pas tellement plus intéressante quand le rythme varie ?

Il y a des moments doux, des moments où ça va pulser, des moments où ça ralentit…

Par exemple, l’Octopus challenge a été un véritable coup de boost pour Amandine. Participer à ce défi et voir tout ce que les autres faisaient en même temps à côté a été très porteur pour débloquer sa créativité.

Voyager est aussi un moyen formidable pour nourrir sa créativité.

Amandine est partie en Inde, à Bangalore, et a pu tester la vie de digital nomade puisqu’elle continuait de travailler. Elle a adoré !

Et c’est tout l’avantage d’être digital nomade. Tu es libre de pouvoir travailler où tu veux.

Et pour débloquer la créativité, je trouve que le voyage, il n’y a rien de mieux ! Changer d’environnement a débloqué beaucoup de choses.

amandine

Les 4 pièges à éviter pour réussir son activité freelance

Pour pouvoir construire une activité qui te ressemble et surtout continuer à travailler en accord avec tes valeurs toute ta vie, il faut bien sûr que ton activité soit pérenne. 

Amandine te met en garde contre 4 pièges à éviter pour réussir en freelance.

1 – Manquer de structure

Tout avait bien commencé pour Amandine lorsqu’elle s’est lancée en indé.

Elle commence à travailler pour OpenClassrooms, effectue des petites missions avec différents clients.

Puis, elle croise Le Chemin de la Nature, avec qui elle travaille pendant un an.

Le problème, c’est qu’elle était tellement concentrée sur ce client qu’elle n’a pas anticipé ce qui allait se passer une fois la mission terminée…

C’est vraiment un point sur lequel on insiste avec nos élèves : prenez soin de votre entreprise, continuez de communiquer et n’oubliez pas vos projets persos.

Un client peut partir soudainement. Ou tu peux toi-même en avoir marre et avoir envie que ça s’arrête. Il faut absolument anticiper les moments de creux si tu veux vivre sereinement de ton activité.

Interroge-toi régulièrement sur tes objectifs à moyen et long terme.

Y compris tes objectifs financiers.

Au début, Amandine n’en n’avait pas. On l’a aidée à définir combien il lui fallait gagner pour vivre. C’est ainsi qu’elle a fixé son objectif à 20 000 € pour cette année.

C’est vraiment avoir une vision business de son activité.

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Amandine reprend l’image du voilier.

Le Campus l’a aidée à comprendre quelle voile elle devait tirer en premier, sur quoi elle allait capitaliser. Pour elle, c’est le community management.

Et elle tire, en parallèle, la voile du motion tranquillement par le biais d’un projet perso.

2 – Négliger son réseau

Construire son réseau est l’une des clés de la réussite quand on se lance en freelance. C’est un sujet qu’on a déjà abordé plusieurs fois, notamment avec Alan Doucet.

Suite à son inscription au Campus, Amandine a lancé son Insta d’entreprise et son LinkedIn.

Elle a aussi rencontré des personnes avec qui elle a adoré travailler, comme Cécile, une photographe du Campus. Elle a aussi un projet avec Viny dont elle ne veut pas encore dévoiler les détails !

La communauté du Campus a ainsi largement contribué à développer son réseau et à créer des opportunités professionnelles, en plus d’un soutien précieux !

Ça m’a permis d’apprendre à communiquer assez facilement avec mes clients. Comment je peux les aider, quelles sont mes propositions, quelles sont mes offres, etc.

amandine

3 – Se laisser envahir par le syndrome de l’imposteur

Voilà un sentiment que tous ceux qui veulent se lancer en freelance connaissent bien : le syndrome de l’imposteur.

C’est cette petite voix qui te souffle à l’oreille que tu ne seras pas à la hauteur. À chaque nouvelle mission, à chaque nouveau client… elle surgit !

Le danger c’est de l’écouter et de se fermer.

Amandine le connaît bien. 

Ce syndrome peut aussi gâcher ta rentabilité. Par exemple, si tu passes trop de temps sur une mission parce que tu cherches à ce qu’elle soit parfaite et que la petite voix te dit que c’est nul.

Pour l’exemple, Amandine devait livrer un article pour un client, une mission normalement rapide. Mais elle n’arrivait pas à le rendre. Elle repassait dessus sans cesse. On lui a conseillé d’arrêter de trop réfléchir et de passer à l’action. Sa cliente lui a fait confiance, elle connaît son travail. 

Ça vaut dans tous les domaines d’activité. Que tu sois rédacteur, photographe, vidéaste ou graphiste, ton client t’a fait confiance. Tu as fait de ton mieux ? Alors stop, crois en toi et passe à l’action !

4 – Se fermer aux opportunités

Une autre clé de la réussite quand on est freelance, c’est de rester ouvert à toute opportunité.

Une collègue du Campus a conseillé à Amandine de changer de posture concernant ses clients. Car Amandine s’était fixée d’avoir quatre clients absolument.

Mais si ton client sent qu’il est indispensable pour toi, ça peut changer l’énergie dans vos relations et créer des tensions. Alors que si tu te présentes comme un collaborateur, toujours dans la discussion, sans pression et disponible pour des solutions, il aura toujours plaisir à faire appel à toi.

C’est comme quand on a un vendeur qui est trop sur nous. On sent qu’il faut qu’il vende quoi ! Et on va partir, ça va nous faire fuir. Alors que si c’est quelqu’un qui est juste dans la discussion, sans enjeu, qui est là pour proposer des solutions, mais que si on n’a pas besoin des solutions c’est pas la fin du monde, ça marche quand même mieux !

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Merci Amandine pour ce partage !

En résumé

• Pour travailler en accord avec ses valeurs, se lancer en freelance est idéal parce que ce statut te laisse la liberté de faire tes propres choix. Encore faut-il faire les bons !
• Te respecter, choisir tes clients, t’entourer de personnes partageant les mêmes valeurs que toi, décider de ta façon d’utiliser les outils à ta disposition et nourrir ta créativité, voilà les clés pour une vie pro riche de sens !
• Être freelance, c’est être entrepreneur. Structure ton business, fixe tes objectifs et ne perds jamais de vue que tu dois consacrer du temps à ton entreprise en dehors de tes clients !

Où suivre Amandine ?

• Sur le compte Instagram de LLBM

• Sur LinkedIn
  
• Sur le compte Instagram La tête dans le pot