Trouver son Ikigaï : la clé pour une vie alignée avec ses valeurs

Chaque jour, tu te lèves pour aller travailler et tu as le sentiment que quelque chose te manque. Tu ne te sens pas totalement accompli. Tu traines pour te lever et tu attends impatiemment que “ta journée” soit terminée. 

Ou tu as peut-être découvert que tu étais multipotentiel. Tu débordes de curiosité, de passions et d’idées mais tu n’arrives pas à les canaliser. Tu commences mille projets, mais tu n’arrives jamais à les terminer…

Je suis passée par là. 

Pourtant, j’ai eu des jobs sympas au cours de ma carrière. Mais je sentais une forme d’ennui et d’insatisfaction dans mon travail.

On est nombreux à sentir le spectre du bore-out et du burn-out se rapprocher chaque jour. Alors, comment retrouver l’étincelle, cette passion qui te faisait vibrer ?

Bonne nouvelle ! (J’adore les bonnes nouvelles !)

Il existe une manière de réconcilier tes multiples talents et passions, de trouver un sens et de l’équilibre dans ton travail et dans ta vie.

J’ai découvert en 2016 un outil qui m’a permis d’allier tous mes intérêts pour créer mon job et ma vie sur-mesure.

Cet outil, c’est l’Ikigaï.

Dans cet article, tu vas découvrir comment trouver ton Ikigaï, sans pression.

Allez, accroche-toi, on embarque pour un voyage au Japon et… dans ton fort intérieur ! 

L’Ikigaï : un outil japonais pour retrouver le sens perdu

L’Ikigaï est une philosophie japonaise découverte par Dan Buettner, écrivain et explorateur. Il a étudié, pour National Geographic, ce qu’il a appelé les « zones bleues », les endroits où les gens vivent le plus longtemps sur Terre.

L’une de ces zones bleues est l’île d’Okinawa. Située au sud du Japon, elle est surnommée « l’île des centenaires ».

C’est là que l’espérance de vie y est la plus élevée au monde ! 

Mais quel est le secret de ses habitants ? 

D’après Dan Buettner, l’alimentation et la génétique jouent bien sûr un rôle important.

Mais un autre facteur serait la clé de la bonne santé et la longévité des Okinawaïens : l’Ikigaï, qu’on pourrait résumer très simplement par “la raison d’être”. 

Ils réalisent des choses qui ont du sens pour eux et pour les autres. Et ce sentiment d’accomplissement, si précieux, les aiderait à préserver leur santé.

On peut difficilement donner une définition de l’Ikigaï en un seul mot. Littéralement, Iki signifie « vie » et gaï correspond à la notion de « qui vaut la peine ».

L’Ikigaï, c’est donc ce qui donne du sens à la vie d’une personne et la joie de se lever tous les matins.

Une philosophie de vie qui procure de l’énergie, un sentiment d’accomplissement et qui influe positivement sur la santé psychique et physique.

Rien que ça !

L’importance de trouver ton Ikigai

Pourquoi travailler sur son Ikigaï est important ?

Pourquoi tu devrais prendre le temps d’y réfléchir ? 

C’est simple : te retrouves-tu dans l’un des cas suivants ?

• Tu es slasheur, freelance ou salarié, tu ne trouves pas de satisfaction dans ce que tu fais, tu as l’impression de tourner en rond. 
• Tu cherches à te reconvertir professionnellement, mais tu ne sais pas dans quoi.
• Tu es multipotentiel et tu t’ennuies vite dans ton travail. Tu pars dans tous les sens et tu te sens complètement dispersé.
• Ou alors tu n’es tout simplement pas aligné entre ta personnalité, tes envies, ta voie professionnelle et ta vie perso.

Alors, c’est le signe qu’il est temps de trouver ton Ikigaï !

Tu peux aussi télécharger notre guide gratuit, dans lequel nous t’accompagnons dans ta quête de l’Ikigaï, en plus d’autres conseils pour devenir freelance et développer une vie riche de sens !

Les signaux d’alerte du burnout : comprendre ton mal-être

Je me souviens d’un matin où je suis arrivée au bureau. Je me suis assise à la même place que tous les autres jours. Et je me suis dit… 

Pourquoi je répète cette action à l’infini ? Pourquoi je ne vais pas explorer ailleurs ?

 J’avais une soif de connaissances et de découverte qui était bloquée entre les 4 murs et les missions de mon boulot.

 Je bossais sur des projets de moins en moins cohérents avec mes valeurs, mes envies et aspirations.

Le soir, je grognais et laissais exploser ma frustration en rentrant chez moi.
Le matin, dès que le réveil sonnait, je le repoussais de 9 minutes en 9 minutes…

Tu n’as pas à te sentir épuisé tous les jours. Ta frustration vient sûrement du manque de sens et d’engagement dans ton travail.

Résultat : le burn-out toque à ta porte…

À ce moment-là, j’ai claqué la porte pour partir en tour du monde.

Ça allait être le premier pas pour trouver mon ikigaï.

Être multipotentiel et heureux, grâce à l’Ikigai

Après le tour du monde, j’ai découvert que j’étais multipotentielle ! 

Peut-être que toi aussi ?

Tu t’intéresses à plein de sujets, dans des domaines variés et tu passes vite à autre chose quand tu as le sentiment d’en avoir fait le tour ? Tu as peur de t’enfermer dans un seul domaine d’activité ?

C’est mon cas, et mettre un mot dessus m’a beaucoup aidé à mieux me comprendre et à avancer.

Être multipotentiel peut être une force.

Mais , c’est aussi difficile à vivre avec ce trait de personnalité dans notre monde moderne.

Si tu te sens dispersé.

Si tu ne finis pas ce que tu as commencé.

Si tu es perdu…

Alors, trouver ton Ikigaï peut être la solution, comme ça l’a été pour moi !

Parce que l’Ikigaï va t’aider à fusionner et à donner un sens à tes nombreux centres d’intérêt.

Il va te permettre de déterminer quels projets méritent ton attention et ton énergie.

Ce travail sur toi-même est un investissement à long terme pour ton bonheur et ta satisfaction. Ton Ikigaï est en quelque sorte une boussole pour ta vie et ta carrière, et peut te mener à un épanouissement durable. Ça vaut le coup de se pencher sur la question non ? 😉

Les quatre piliers de l’Ikigaï à la loupe

L’Ikigaï repose sur 4 piliers : ce que tu aimes faire, ce pour quoi tu es doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi tu peux être payé.

Visite guidée des 4 éléments de l’Ikigaï

• Ce que tu aimes faire : c’est assez simple ! Ce pilier rassemble tout ce que tu aimes faire au quotidien, ce que tu as aimé ou aimes réaliser, ce dans quoi tu prends du plaisir. Ou même, pour aller plus loin, ce que tu aimerais faire, ce qui te fait envie.
• Ce pour quoi tu es doué : ici on retrouve tes compétences, tes talents, tant en termes de savoir-faire que de savoir-être. Cet élément dresse un bilan de tes points forts, de ce que tu peux mettre à profit.
• Ce dont le monde a besoin : eh oui ! Nous vivons en société, en interaction les uns avec les autres. Pour donner du sens à ton travail, et à ta vie en général, il est important de te sentir utile dans ce monde. 
• Ce pour quoi tu es payé : ce pilier répond à ton besoin de sécurité financière. Comment peux-tu “gagner ta vie” ? Tu vas donc faire apparaitre ici les tâches pour lesquelles tu peux être rémunéré.

Le ballet de l’Ikigaï : comment les quatre piliers interagissent

Trouver son Ikigaï, c’est trouver l’équilibre entre ces quatre piliers.

Observe bien le schéma ci-dessus : tu comprendras que si des éléments sont délaissés par rapport aux autres, il ne peut y avoir d’Ikigaï.

Quelques exemples.

• Tu gagnes très bien ta vie, mais ton job n’a pas de sens pour toi. Tu réponds donc à tes besoins matériels, peut-être même de reconnaissance, mais en réalité tu ne seras pas épanoui. Tu finiras par te sentir vide.

• À l’inverse, tu exerces un métier passion, dans lequel tu mets tout ton talent à profit, mais tu n’arrives pas à en dégager un revenu suffisant. Conséquence : la précarité et la frustration finiront par prendre le dessus (et peut-être même réussir à te dégoûter de ta passion, comme ça tu auras tout perdu !)

Tout l’enjeu est donc de trouver quelles activités te permettent à la fois d’exprimer tes talents, de prendre du plaisir dans ce que tu fais, de te sentir utile et d’en dégager une rémunération.

Trouver ton Ikigaï, c’est vivre une vie riche de sens et alignée avec tes valeurs. 

Préparer ta quête de l’Ikigaï : introspection et ouverture d’esprit

Avant de commencer la recherche de ton Ikigaï, tu dois te préparer mentalement pour que la démarche soit authentique et efficace.

Tout d’abord, tu vas devoir mener un travail d’introspection.

Et ce n’est pas si simple !

Ulysse Lubin connaît d’ailleurs bien le sujet et nous en avait confirmé l’importance pour dépasser ses barrières mentales, lors de l’interview qu’il nous avait accordée en Thaïlande.

L’idée, c’est de t’interroger, sans fard et sans faux-semblants, en te libérant de ce que les autres pourraient penser.

Bref, être le plus honnête possible avec toi-même !

Deuxièmement, essaie d’être le plus ouvert possible à de nouveaux chemins qui pourraient s’ouvrir devant toi.

Ne te mets pas de barrière durant le processus. Peu importe si une petite voix vient de siffler que c’est irréalisable ou ridicule.

Ne l’écoute pas et prends des notes ! C’est comme ça que tu découvriras des pistes auxquelles tu n’avais jamais pensé jusque-là !

Comment trouver ton Ikigaï pas à pas

Il y a plusieurs méthodes pour trouver ton Ikigaï. De nombreux auteurs ont écrit sur le sujet. Voici la nôtre.

1 – Télécharge ou dessine l’Ikigaï sur une feuille

Ou imprime le schéma pour pouvoir l’annoter, Il est disponible dans notre guide gratuit :

2 – Réponds à chaque question, de la façon la plus honnête possible.

Voici quelques pistes pour approfondir ta réflexion.

Ce que j’aime faire ?

• Quelles activités t’apportent du plaisir et de la joie au quotidien ? Tu peux élargir ton champ de recherche à ta vie professionnelle, tes loisirs et y inclure ce qui te ressource. Par exemple, faire du jardinage, marcher, écrire, voyager…
• Remonte le temps et repense à ce que tu aimais aussi faire par le passé, en détaillant ce qui te plaisait en particulier dans cette activité. 
• Analyse tes réponses en t’attardant sur le pourquoi. Tu comprendras alors ce que tu aimes réellement, sans qu’il y ait forcément de but derrière.

Exemple : Tu aimes beaucoup cuisiner. Pourquoi ? Parce que tu aimes créer des plats/tenter de nouvelles recettes et découvrir des saveurs inédites/les partager avec tes proches ou encore parce que cette activité te ressource et éveille tes sens, etc.

En quoi je suis doué ?

Ici, il s’agit de lister tes talents. Mets ton humilité au placard, mais reste toujours honnête avec toi-même !

• Quelles activités réalises-tu sans effort ?
• Sur quelles aptitudes ou sur quelles qualités humaines reçois-tu des compliments ou des retours positifs ? N’hésite pas à questionner ton entourage si tu ne sais pas.
• Y a-t-il des domaines dans lesquels tu excelles ?
• Quelles connaissances et quelles compétences penses-tu bien maîtriser ?

Exemples : tu parles parfaitement anglais, tu es habile de tes mains, tu maîtrises tel logiciel comme personne, tu sais capter les émotions avec ton appareil photo, tu possède une grande intelligence relationnelle…

Ce dont le monde a besoin

On le reconnaît, la question est vague… C’est bien ce qui la rend difficile ! Et pourtant, elle est essentielle dans ta recherche de ton Ikigaï.

• Que peux-tu apporter au monde ? En quoi peux-tu te rendre utile ?
• De quoi a besoin notre société ? À quelles problématiques actuelles et futures doit-on répondre ? Et comment peux-tu y contribuer ? Normalement, tu remarqueras que tes valeurs vont teinter tes réponses, et c’est tant mieux !
• Par quoi les gens sont-ils préoccupés en ce moment dans ton entourage pro et perso, ou sur les réseaux sociaux ?
• Enfin, auxquels de ces besoins pourrais-tu répondre, toi ?

Exemple : les petites entreprises ont plus que jamais besoin de communiquer, et je peux leur être utile en m’occupant de leur communication visuelle, ou leur apporter de la visibilité sur Internet…

Ce pour quoi tu peux être payé

Eh oui ! Pour vivre sereinement et trouver ton équilibre, tu as besoin d’avoir des revenus. Ce qu’on appelle communément, et pas pour rien, gagner sa vie !

• Pour quoi es-tu payé aujourd’hui ?
• Quelles seraient les activités, les compétences et/ou les connaissances pour lesquelles tu ne perçois pas de revenus actuellement, mais qui le pourraient à l’avenir ? 

Exemple : piloter un drône, monter des vidéos…

N’aie pas peur de lister tout ce qui te passe par la tête (chut, la petite voix !). Garde l’esprit ouvert ! L’objectif, c’est justement de t’ouvrir la voie à un maximum de possibilités.

Finis cette partie en surlignant ce pour quoi tu aimerais être payé.

3 – Finis par analyser tes réponses.

Une fois que tu as rempli en détails les 4 piliers, cherche ce qui pourrait les regrouper. Une activité, une compétence…

Ton Ikigaï se trouve au croisement de ces 4 éléments !

Tu ne trouveras peut-être pas la réponse tout de suite.

C’est normal. Prends ton temps.

Laisse ton travail de côté et reviens-y plus tard.

Tu auras peut-être besoin d’un regard extérieur pour prendre du recul sur ta démarche. Parfois, on voit alors apparaître des angles auxquels on n’aurait pas pensé !

Au sein de la formation du Campus des Créateurs Nomades, nous encourageons nos élèves à trouver leur Ikigaï au début de leur projet freelance et nous les accompagnons dans ce processus.

Parce qu’en te lançant en indé, tu peux justement créer ton propre métier et combiner plusieurs activités pour suivre ton Ikigaï !

Comme Alan Doucet, qui combine voyage, cuisine et photo, ou encore Grégory Goncalves qui a réussit à réunir coiffure, graphisme et voyage dans son projet.

Les pièges à éviter lors de la recherche de ton Ikigai

Quand tu cherches ton Ikigaï, attention de ne pas tomber dans ces pièges mortels☠️(est-ce que j’exagère ?).

• Vouloir aller trop vite et ne pas prendre le temps de rentrer en introspection.
  Trouver son Ikigaï demande de la patience, à certains plus qu’à d’autres.
  Ne sois pas trop dur avec toi-même.
  Le processus de découverte de ton Ikigai est un voyage, pas une destination. Prends le temps d’explorer et de réfléchir à tes passions, à tes talents, à tes valeurs et à ce qui te motive vraiment.
• Bloquer sur son ikigaï et ne pas avancer dans ses projets : parfois, il faut se mettre en action pour y voir plus clair et trouver des réponses. On le trouve petit à petit.
• Chercher des réponses dans l’Ikigaï de quelqu’un d’autre.
  Tu sèches devant ta feuille, tu n’arrives pas à remplir ton Ikigaï, tu manques d’idées et d’inspiration… Ne cède pas à la tentation de calquer les réponses d’un autre.
  L’Ikigaï est une démarche complètement personnelle. Chacun a son propre curseur sur l’importance de ses valeurs, ses envies, ses attentes… Connecte-toi à toi-même, c’est là que se trouvent toutes tes réponses.
• Se laisser envahir par les petites voix.
  Il faut l’avouer, nous sommes tous à un moment donné en proie à ces petites voix insidieuses qui nous soufflent à l’oreille que nos idées sont ridicules ou irréalisables… Elles proviennent parfois de paroles de ton entourage (qui exprime souvent plus de la peur que de la désapprobation), de ce qu’on a pu te dire durant ton enfance… Parfois c’est le syndrome de l’imposteur qui se manifeste et peut littéralement te paralyser. 
  Respire. 
  Imagine que tu passes au travers parce que tes réponses sont plus loin. Tu es devant ta feuille et en pleine introspection.

Et après ?

Il est possible que ton Ikigai évolue au fil du temps, ce qui est tout à fait normal et sain. Au cours de la vie, il arrive que nos goûts et nos besoins évoluent, nos centres d’intérêt aussi (coucou, les multipot’ !)… 

Mais trouver ton Ikigaï sera comme une boussole, qui te permettra de continuer à vivre une vie pleine de sens et te réaliser pleinement. Bon voyage !